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Le Matinal N° 4283 du 6/2/2014

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Sécurité nationale:Yayi Boni craint un coup d’Etat
Publié le jeudi 6 fevrier 2014   |  Le Matinal




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Selon des sources sécuritaires bien informées, le Chef d’Etat redoute fortement un coup d’Etat. Ce qui explique sa paranoïa actuelle. Annulation de voyage, renforcement de la sécurité, filtrage des visites…


« Et bien on a fabriqué des bombes pour ensanglanter, enflammer et désintégrer notre édifice constitutionnel », ainsi s’exprimait le chef de l’Etat devant quelques jeunes désœuvrés rassemblés à coup de billets de banque à la présidence. Ces quelques mots traduisent l’inquiétude et la peur bleue du chef de l’Etat : il est convaincu qu’un coup d’Etat se prépare. Et il n’en dort plus. C’est devenu son épouvantail. Rapport des services de renseignements ? Sources diplomatiques ? En tout cas, celui qui a imaginé ce coup d’Etat fantoche a atteint sa cible. Yayi Boni ne se maîtrise plus. Il a même peur de son ombre.

Il n’est plus le président qui va faire son jogging à l’Etoile rouge. Ce n’est plus le président qui s’arrête pour acheter des galettes au bord de la voie. Il n’est non plus le président qui baisse sa vitre pour saluer les populations. C’est désormais un craintif.

Un apeuré

En fait, selon certains observateurs et selon un psychologue, les écarts de langage du chef de l’Etat et sa tendance à la violence verbale traduisent son état actuel : il est angoissé, terrorisé, effrayé, épouvanté…La seule idée de perdre son pouvoir lui est inadmissible.
La seule réponse qu’il trouve pour contre-attaquer consiste à se déverser sans contrôle aucun. C’est sa manière à lui de se défouler. Morceau choisi : « il y a quand même un seuil. Le jour où le président dit j’en ai assez, il peut avoir la guerre. Je ne souhaite pas ça pour mon pays. Vous qui les côtoyez, allez leur parler. Là où ils vont là, ils n’ont qu’à faire demi-tour. Ça c’est le chemin le plus dangereux. Ce chemin n’est pas bon pour nous ». Ce passage résume tout l’Etat d’âme actuel du chef de l’Etat. Voyez-vous un président responsable prédire une guerre civile dans son propre pays ? Imaginez-vous Barack Obama dire qu’il y aura une guerre civile aux Etats-Unis ? « Mais nul n’est méchant volontairement » conclut le psychologue.
C’est ainsi que des mesures ont été prises autour du président de la République. Désormais, c’est un char qui ouvre son cortège et c’est un autre qui le ferme. Ceci, pour dissuader toute attaque du cortège présidentiel.
La garde rapprochée a été revue et corrigée. Les éléments douteux remerciés. Désormais des fouilles systématiques ont été imposées. La méfiance s’est carrément installée.

C’est justement ce que certains observateurs remarquent. Comme l’entourage connait la nature fébrile du président de la République, on lui sert souvent des vertes et des pas mûres. Simplement pour se faire bien voir du président de la République.
Pour d’autres observateurs pourtant, tout ceci n’est qu’une orchestration de l’entourage du président. Car, lorsqu’une telle alerte est donnée, les renseignements ont des primes supplémentaires, la garde rapprochée voit son budget augmenter. Même chose pour le domicile de même que la présidence. Bref, certains s’amuseraient à déclencher l’alerte juste par intérêt.

De l’invention

Enfin, certains observateurs affirment que ce push est né de l’imagination féconde de l’homme du Changement qui a autant peur de sa fin de mandat que de sa mort. En fait, cette situation nous ramène 50 ans en arrière. Période secouée par des coups d’Etat fantoches. Pour mettre au frais ses adversaires, on invente un coup de force et on procède au balayage. Pour ne pas quitter le pouvoir, on crée une situation de troubles et on proclame l’Etat d’urgence. Et ce schéma semble être celui qui se déroule actuellement. « Comment comprendre qu’il se fait accompagner par des chars et au même moment, il se rend au Stade de l’amitié, endroit où, il est le plus vulnérable » ? S’interroge un officier contacté par nos soins. « coup d’Etat, dit-il, c’est de la comédie ».
Une chose est sûre, l’alerte (fausse ou vraie) est au rouge côté Marina. Cela semble arranger l’homme du Changement qui, visiblement, tire un plaisir malsain en maintenant les Béninois dans une psychose permanente.

Charles Toko

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