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Fraternité N° 3537 du 6/2/2014

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Plume Libre : Terribles progénitures !
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  Fraternité




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La naissance d’un enfant engendre le plus souvent une joie légitime au sein du cocon familial. Mais des événements de la vie peuvent transformer ce bonheur en grande désillusion. Les malformations congénitales peuvent par exemple déclencher une haine soudaine vis-à-vis du malheureux qui n’a pourtant pas demandé à voir le jour. Certains conjoints s’accusent parfois mutuellement. Et ces tristes événements provoquent des fois de profondes fissures au sein de nombreuses familles. Il y en a qui prétextent d’une soi-disant tradition pour éliminer le pauvre nouveau-né. Et dans bien des cas, les bourreaux du rejeton vous parleront d’enfants sorciers parce que ces derniers seraient nés avec des anomalies qui, à leurs yeux, n’ont rien d’humain. L’évolution de la science aurait dû tout de même pu freiner les ardeurs barbares de ces considérations saugrenues aux allures d’alibis farfelus. Mais c’est sans compter avec la mauvaise foi manifeste et la méchanceté congénitale de certaines personnes. Tenez, il arrive même que l’avis consultatif de la mère soit totalement écarté au profit de la voracité des auteurs de ce genre d’exclusion>

Et pourtant, les exemples d’enfants malformés, estropiés ou mentalement diminués ayant pu tirer leur épingle du jeu sont légion. Certains d’entre eux ont trouvé dans leur handicap une seconde force voire un sixième sens qui leur a permis de surmonter le regard de la société et les difficultés de la vie. Les religions monothéistes, certainement les plus populaires au monde, nous enseignent pourtant qu’il faut s’en remettre à Dieu pour faire face à de pareilles difficultés. Cela devrait suffire pour attendrir le cœur de ces disciples de Lucifer qui choisissent d’ôter la vie à d’innocentes créatures. Qu’à cela ne tienne. Certains vous diront purement et simplement qu’il vaut mieux épargner à ces bannis une pénible existence. Et leur raisonnement n’est pas toujours dénué de bon sens. Tenez ! à quoi bon laisser en vie un enfant qui dès le bas-âge a perdu l’usage de ses quatre membres, ne voit pas, ne parle pas et peut-être n’entend pas. Quel avenir pour cet enfant ? Par ailleurs, comment demander à un couple plus démuni que les Misérables de Victor Hugo d’élever un enfant dont le suivi nécessite des soins appropriés qui, bien entendu, coûtent les yeux de la tête. Ces deux exemples en disent long sur la complexité du sujet dont il est question. La science a peut être trouvé un début de solution en inventant l’euthanasie. Mais cette pratique a ses limites. Elle n’est d’ailleurs pas autorisée partout. Certains parents n’ont parfois pas le choix. Et c’est la mort dans l’âme qu’ils expédient ad patres leurs nouveau-nés. Et puis, certains de nos contemporains vous diront que vous aurez la chance de faire de nouveaux enfants. En d’autres termes, un de perdu, dix de retrouvés. De toutes les façons chacun a son opinion sur la question, car la confession religieuse qui vous interdit de donner la mort aux enfants pas comme les autres ne viendra pas les entretenir à votre place. Seulement, ôter la vie à son prochain est un acte répréhensible aux yeux de la loi. C’est donc un choix cornélien qui s’impose à chacun et à tous.

Sulpice Oscar GBAGUIDI

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