Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4284 du 7/2/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Paresse suspecte du ministre François Houessou
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  Le Matinal




 Vos outils




François Houessou, ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes serait-il hostile à la liberté de presse ? Il répondra forcément « non ! ». Mais ses actes disent le contraire. Depuis près de six mois qu’il est aux commandes, il n’a pas encore jeté un coup d’œil sur les dossiers de demande d’autorisation à lui soumis pour signature. Selon des informations reçues des sources proches de son cabinet, tout est encore sur sa table.


On nous apprend qu’il n’a pas encore apposé sa signature sur une seule demande d’autorisation. Et pourtant, les requérants ont payé au trésor et l’argent est déjà dans des circuits de consommation.

Comment peut-on traduire ce comportement du ministre qui sait que des gens ont besoin de ces autorisations pour contribuer à l’animation de la presse béninoise ? C’est clair que l’homme n’a aucun penchant pour les médias et ne mesure pas certainement la portée de leurs rôles dans le pays.

Sinon, c’est inconcevable qu’il ne puisse pas signer ce que la loi a pourtant autorisé. Où bien l’arrêté pris pour instaurer le paiement de 50 000 FCfa ne suffit-il pas pour tuer la liberté de presse au Bénin ? On met encore embargo sur les dossiers, bloquant ainsi les postulants.

On dirait une consigne

Les mêmes sources ont indiqué que ce ministre serait aux pas de son prédécesseur. Benoît Dègla serait un champion dans le même domaine. Il n’avait aussi pas signé assez d’autorisations. On apprend de ce même cabinet du ministre de l’Intérieur que l’ancien ministre a même créé des dommages à l’Etat avec des pertes de temps aux agents et aux usagers.

A en croire nos informateurs, le ministre, pendant qu’il était en fonction, a fermé les yeux sur les dossiers à signer. Tout était mis en son nom et il ne manquait que sa signature pour satisfaire les usagers ; mais hélas, il a attendu des lustres et le limogeage l’a surpris.

Actuellement, apprend-on, le secrétariat particulier s’apprête à renvoyer les dossiers aux services compétents afin qu’ils reprennent les formalités et mettent le nom de l’actuel ministre. Le manque à gagner n’est pas négligeable. Papiers, cartouches d’encre, énergie électrique…il faudra reprendre tout alors que de nouveaux dossiers viennent. C’est cela un ministre de l’Intérieur sous Yayi Boni.

Prudence ou mauvaise foi ?

Nos enquêtes au niveau du cabinet du ministre et auprès de ses collaborateurs les plus directs ont évoqué deux raisons. La première : les différents ministres de l’Intérieur ont commencé par se méfier de la signature des dossiers d’autorisation depuis l’affaire Zinzindohoué et Icc services. On apprend qu’ils n’ont rien contre la presse mais c’est cette affaire d’autorisation d’Ong transformées finalement en structures de placement illégal d’argent qui a tout gâté.

Ainsi donc, les dossiers venus de la Direction générale des affaires intérieures (Dgai) sont classés. Même si l’on doit signer, c’est avec une grande prudence. C’est dans ce lot que la presse a été classée et depuis, rares sont les organes qui sont autorisés à paraître. Quand bien même l’argent est versé au trésor, le ministre traîne à signer.


D’autre part, on parle de mauvaise foi. Ici, on estime que c’est un jeu politique. Lorsque le requérant, apparemment, n’a pas la couleur du régime ne place, on ne lui donne pas le récépissé ; car, il pourrait aller servir l’opposition avec son organe de presse.

On ne veut pas permettre à l’opposition d’avoir plus que ces organes de presse qui suivent actuellement les mêmes directives qu’elle. La preuve, indique-t-on, de nouveaux organes sont autorisés après la prise de cet arrêté instaurant le paiement d’une caution. Et, complète notre source, ces organes ont postulé bien après ceux qu’on taxe de vouloir servir l’opposition.

Félicien Fangnon

 Commentaires