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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Affaire d’Etat : que cache la rivalité Yayi-Talon?
Publié le samedi 8 fevrier 2014   |  Le Confrère de la Matinée


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© Autre presse par DR
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon


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Depuis environ deux ans et ce de plus en plus, il n’est d’occasion solennelle dont le chef d’Etat ne se saisit pour évoquer le nom de Patrice Talon auquel il associe aussi Sébastien Ajavon. Pourquoi cet état de chose ? Est-ce pour leurs affaires seulement ou bien il y a anguille sous roche ? Se demande le peuple qui veut comprendre.

Aucun pouvoir ne peut s’exercer librement et en toute confiance s’il n’est soutenu par la puissance d’argent. Pas de développement sans les investisseurs qui portent l’économie à une certaine échelle.

Le président Thomas Boni Yayi en accédant au pouvoir en 2006, a bien fait de s’associer les services d’hommes d’affaires rompus qui, de surcroit sont des Béninois. Mais depuis environ deux ans, il y a comme grabuge entre ces acteurs de la vie socioéconomique nationale. Ce que le peuple sait et qui est largement disséminé au sein de la population, c’est que l’homme d’affaires Patrice Talon par exemple était un ami personnel de Boni Yayi.

Cette relation les a conduits à fleureter avec les affaires d’Etat. L’homme d’affaires a bénéficié de quelques faveurs du pouvoir qui lui a concédé l’exclusivité de certaines activités telles le coton. Il a été même le chantre de certaines réformes annoncées à grand renfort médiatique : le PVI, Nouvelle génération (programme de vérification informatisée) par exemple initié dans le cadre de la dynamisation du port autonome de Cotonou.

Mais cette réforme n’a malheureusement duré qu’un feu de paille. Ledit programme fut arrêté et les travailleurs qui y servaient sont renvoyés au chômage. C’est peut-être le début des brouilles entre l’homme d’Etat et l’homme d’affaires.
Ces brouilles sont étendues aux autres intérêts de Talon présent dans le coton depuis des années.
Entre temps, Patrice Talon est accusé de fomenter des coups contre la personne de Boni Yayi. Il y eut en effet ces deux affaires rocambolesques de « tentative d’empoisonnement » et de « coup d’Etat manqué » dont le règlement a voyagé au-delà des frontières béninoises.

Entre temps aussi, le gouvernement Yayi s’en prend à un autre homme d’affaires du nom de Sébastien G. Ajavon. Ses a activités sont mises en berne par un soi-disant redressement fiscal curieusement équivalent à une créance de l’homme sur l’Etat.

Ce qui est publiquement agité et que l’on présente au peuple, c’est la volonté de ces deux opérateurs économiques de « contrôler la majeure partie de l’économie nationale. Mais que vaut un homme d’affaires dénué de grandes ambitions ?

D’ailleurs, ces deux hommes cités dans les affaires ne sont pas le fruit d’une génération spontanée ; ces des gens qui ont bâti leur fortune sur des décennies, au prix de sacrifices qu’on ne saurait évaluer par un exercice de fantaisie. Il n’est point de pouvoir qui veuille susciter une génération spontanée de riches ; « faire de nouveaux riches », a-t-on l’habitude de clamer.

Si au demeurant ce n’est que les affaires dans lesquelles ces hommes évoluent qui causent problème, et qui opposent Yayi le patriote et son ami Talon et consorts dans la suite, on peut aisément constater qu’à partir du moment où les affaires mises en cause sont confiées à la justice qui fait son travail, il y a lieu de prendre le calme nécessaire et attendre la voix de cette justice en qui nous continuons d’avoir confiance.

Mais si d’autres intérêts cachés sont bien à la base des brouilles répétitives, il y a lieu de souhaiter l’intervention de sages, complètement neutres pour tenter le rapprochement.

Le peuple souffre atrocement de cette guéguerre née des intérêts égoïstes. Il y a lieu de souhaiter un règlement à l’amiable, qui épargne le peuple de cette souffrance qu’on lui fait endurer.
Apparemment, le mal est bien plus profond et se trouverait ailleurs que là où on tente de nous le situer. Cette rivalité cache bien des choses dont on pourrait changer de cadre de gestion et de règlement.

Félix MAHOUGNON

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