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Cession du Coton graine: Les vraies raisons du blocage de l’égrenage
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Adjinakou


Fatouma
© Autre presse par DR
Fatouma Amadou DJIBRIL au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche


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Le tableau de la campagne cotonnière 2013-2014 est sombre : blocage des usines d’égrenage, brouille autour de la cession de la graine de coton, abandon des récoltes au gré des intempéries, ainsi se présente.

En un mot, une triste situation dans le secteur de la production de coton dont l’échec s’annonce plus grand que les précédents.

Alors que les responsables de la Sonapra et du ministère de l’Agriculture en rejettent le tort sur les triturateurs nationaux qui refuseraient de solder les sommes dues à la Sonapra au titre de la campagne coton 2012 – 2013, les mis en cause rejettent toutes les allégations du gouvernement et donnent leur part de vérité. Donc un dialogue de sourds qui aggrave le pourrissement de la filière coton, l’un des secteurs les plus vitaux de l’économie nationale.


Visiblement, le secteur du coton est loin de connaitre ses beaux jours au Bénin. Le bras-de-fer entre les triturateurs nationaux et le gouvernement au sujet de la cession des graines de coton issues de la campagne cotonnière 2013-2014 en dit long. A l’origine de ce rapport de forces, le prix de cession du kilogramme de coton- graine. En effet, le gouvernement avait imposé aux triturateurs de prendre la graine de coton de la campagne 2012-2013 au prix de 85 F CFA le kg. Un prix « exorbitant » que ces derniers disent avoir accepté pour « soutenir l’action du Président de la République visant à sauver la campagne cotonnière » qui venait d’échouer lamentablement.

Malheureusement, les coton-graines livrées étaient de « très mauvaise qualité, engendrant un surcoût de 15 F CFA par kg pour obtenir la même quantité d’huile au kg que l’année précédente », confient ces triturateurs qui déplorent l’attitude de leur commerçant : « la Sonapra, pourtant chargée de commercialiser la fibre et la graine, n’a pas daigné s’enquérir, auprès de son client, de sa satisfaction ou de son insatisfaction quant à la marchandise livrée ». En somme, les triturateurs exigent que le prix du kilogramme de la graine de coton se fixe de façon consensuelle alors que le gouvernement qui veut soulager la contreperformance de la campagne entend monter les enchères.


Double enjeu

A y voir de près, le blocage dans le processus de la cession du coton graines-peut être source de malheurs pour aussi bien la campagne cotonnière finissante que celle en préparation. Et pour cause, la majeure partie de la récolte de la campagne 2013-2014 est toujours dans les villages. C’est dire qu’elle vient de subir la mouille des dernières pluies qui se sont abattues sur la partie septentrionale du pays.

Ce qui risque, de l'avis des spécialistes, d'augmenter le taux d'acidité et d'avarie des graines de Coton comme l'année dernière. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le gouvernement a pour première responsabilité de garantir aux triturateurs du coton-graines de qualité afin de les épargner des mêmes situations de blocage au bout de la prochaine campagne.

Par ailleurs, l’impasse actuelle aura inévitablement un impact sur la campagne 2014-2015 pour ce qui est du respect des délais. Deux faits simples le confirment. Primo, pour la campagne cotonnière 2012-2013, 150.000 tonnes de coton graines avaient déjà été égrenées début février 2013. Mais pour la présente campagne, nous sommes au début du mois de février 2014 et seulement 22.000 tonnes de coton graines ont été déjà égrenés.

Secundo, sur dix huit usines d’égrenage, seulement treize travaillent. Selon les triturateurs, à voir les capacités d’égrenage respectives et leurs rythmes propres (pannes, maintenance), ces usines ne pourront finir d’égrener le coton graine de la présente campagne avant début mai alors que d’habitude, ces travaux d’égrenage prennent fin déjà mi mars. Quand on sait que les pluies commencent généralement à la fin du mois de mars, il y a de quoi craindre pour les producteurs de coton qui se verront contraints de livrer leur coton mouillé en 2ème choix bien qu’ayant produit du 1er choix.

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