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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Après l’échec des négociations: Les syndicalistes dénoncent des mesures d’intimidation du gouvernement
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Adjinakou




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COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 28 janvier 2014, les Secrétaires Généraux des Organisations Syndicales évoluant au sein du Front d’Actions des Trois Ordres d’Enseignement ont pris, en toute responsabilité et se fondant sur la synthèse issue des Assemblées Générales tenues sur toute l’étendue du territoire national les 14, 15 et 16 janvier 2014, une motion de grève de 72 heures renouvelable chaque semaine par tacite reconduction.

La mobilisation et la détermination exceptionnelles des enseignants aux côtés des autres travailleurs en lutte ont contraint le Gouvernement à ouvrir les négociations avec l’appui de trois facilitateurs unilatéralement désignés par le pouvoir.

L’échec cuisant des trois premiers rounds de négociation les lundi 03, mercredi 05 et lundi 10 février 2014, les atermoiements et manœuvres dilatoires du Gouvernement illustrent à suffisance sa volonté d’escamoter les revendications des travailleurs. L’analyse de la tension sociale entretenue par le Gouvernement appelle les observations ci-après :

1. Contrairement à l’appel aux discours et aux actes d’apaisement lancé à toutes les Organisations en lutte, notamment à ceux de l’éducation pour éviter le spectre de l’année blanche, le Gouvernement continue de proférer des menaces et intimidations à l’encontre des enseignants grévistes ;

2. Le recours à des mesures graves comme les menaces de licenciement des enseignants honoraires ou vacataires du fait de leur participation active à la grève en cours implique de graves risques d’abus et constitue une violation de la liberté syndicale, un acte de discrimination antisyndicale, condamnée par les dispositions de l’article 46 de la loi 86-013 du 26 février 1986 portant Statut Général des Agents Permanents de l’Etat et les principes du Comité de la liberté syndicale ;

3. La volonté de renvoyer les revendications formulées par les Organisations Syndicales en lutte et celles en attente au niveau du Front, à la Commission Nationale Permanente de Négociations et de Concertations Gouvernement/ Centrales et Confédérations Syndicales, une structure moribonde et dépassée depuis novembre 2012, viole les dispositions de l’article 3 de la loi N° 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin.



Au regard de tout ce qui précède, le Front des Syndicats des Trois Ordres d’Enseignement :

1. Rappelle aux SG des Centrales, Confédérations et la FESYNTRA-FINANCES les revendications spécifiques des enseignants à savoir :

a.la rétrocession des défalcations illégalement opérées sur les salaires des enseignants en 2012, 2013 et 2014 pour fait de grève licite;

b.la jouissance des 25% de revalorisation des indices de traitement des Agent de l’Etat en 2011 matérialisés par le Décret N° 2011-505 du 05 août 2011 ;

c.la résolution de la question de la sédentarisation des vacataires et le relèvement du taux horaire de vacation à 3000F ;

2. Condamne sans appel la militarisation des Ecoles, Lycées et Collèges, la manipulation des élèves et l’instrumentalisation des Chefs d’Etablissements aux fins d’intimider les enseignants, les vacataires notamment ;

3. Met en garde les Chefs d’Etablissement qui se livreraient à un quelconque licenciement abusif des contrats conclus avec les vacataires seront poursuivis devant les Tribunaux pour délit d’entrave à l’action syndicale.

4. Assure sa disponibilité au dialogue, mais tout sauvetage de l’année scolaire sera conditionné par un accord spécial avec les syndicats enseignants en lutte.


Ce dont a besoin notre pays, c’est le respect de la Constitution et des lois de la République, un climat d’apaisement propice à des négociations et à des accords francs et sincères. Au cas où le Gouvernement persisterait dans ses fuites en avant, il serait tenu responsable des déconvenues fatales qui découleraient d’une éventuelle année blanche.

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