Candidatures d’Emmanuel Golou et de Fernand Amoussou en 2016: Bruno Amoussou face à un casse-tête chinois #aCotonou

Politique

Candidatures d’Emmanuel Golou et de Fernand Amoussou en 2016: Bruno Amoussou face à un casse-tête chinois

Publié le mercredi 12 fevrier 2014 | L`événement Précis

© Autre presse par DR
Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou

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Les probabilités sont de plus en plus fortes sur les candidatures du Président du Parti social démocrate (Psd), Emmanuel Golou et du Général Fernand Amoussou à la présidentielle de 2016. L’un comme l’autre multiplie les actions dans ce sens depuis plusieurs mois et ne ratent plus les occasions de mobilisation de la troupe.

En organisant une cérémonie de présentation de vœux à ses militants, il y a peu, dans le Couffo, fief électoral du Psd, Emmanuel Golou a une fois encore testé sa population locale avec la horde de militants présents et la forte ambiance qui a régné sur les lieux. Le général Fernand Amoussou, beaucoup plus discret -pour le moment- aussi s’active sur le même terrain. Il multiplie rencontres et séances de travail avec ses frères du Couffo et aussi du Mono en vue d’asseoir une base électorale qui s’élargira par la suite dans tout le pays, selon des proches à lui. Des calendriers 2014 affichant ses photos, grandeur nature, inondent les maisons et les lieux de travail des « Dadjè » (appellatif de l’homme du Mono/Couffo) des campagnes et villes du Bénin.

Bref, Emmanuel Golou et Fernand Amoussou sont deux présidentiables non négligeables qui pointent à l’horizon dans le Mono/Couffo. Deux candidatures qui troubleraient déjà le sommeil à Bruno Amoussou, Président d’honneur du Psd. Parrain politique du premier, et grand frère «très respecté» du second. Le « Renard de Djakotomey », comme on le surnomme, est ici devant une équation, pour le moins complexe.

D’un côté, il y a le sang, la famille, et surtout le jeune frère, célébrissime général dont la réputation dans les armées d’ici et d’ailleurs force respect et admiration. De l’autre côté, il y a l’homme qui lui a succédé à la tête du parti, son disciple et son dauphin politique. Celui-là même qui est resté sous lui, obéissant et assidu à toutes les tâches qu’il lui a confiées durant de longues années dans le parcours du Psd. Lorsque son départ de la tête du parti avait été annoncé, personne n’avait parié sur un autre ténor du Psd pour lui succéder en dehors d’Emmanuel Golou. C’était la grande évidence.

Et les militants du Psd n’avaient point rougi sur ce choix. Sans doute, parce qu’ils trouveraient en lui, toutes les qualités nécessaires pour remplacer un dinosaure politique du genre de Bruno Amoussou. L’élection d’Emmanuel Golou à la tête du Comité Afrique de l’International Socialiste n’avait pas manqué non plus de hisser l’homme à un tel niveau que son titre de président du Psd ne pouvait encore être objet à contestation. Bruno Amoussou, lui-même, s’en est davantage convaincu. Mais, devra aujourd’hui opérer un choix difficile.

Va-t-il persuader son général de frère de ne plus se présenter et de laisser le président du Psd aller seul à la conquête du pouvoir ? Ou plutôt, amènera-t-il Emmanuel Golou à se replier au profit de Fernand Amoussou, dont les atouts de « grand homme et de fin stratège » pourraient lourdement peser dans la balance ? Ce sont des questions latentes qui trottent déjà dans la tête de Bruno Amoussou qui, pour une revanche sur l’histoire, dit-on, pourrait être amené à user de tous ses moyens pour faire émerger, enfin, un membre de sa famille, président de la République. A défaut de n’avoir pas pu personnellement réaliser ce rêve.

Famille politique contre famille biologique ? A moins qu’il laisse les deux candidatures faire l’aventure du premier tour. Les données peuvent évoluer par la suite pour faire prospérer son «schéma secret», au bout du rouleau.

Christian TCHANOU

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