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Fraternité N° 3540 du 11/2/2014

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Ministère à la présidence chargé des Omd et des Odd : Un département ministériel zéro
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Fraternité


Fulbert
© Autre presse par DR
Fulbert Amoussouga, Ministre chargé de la coordination de la mise en oeuvre des politiques des Objectifs du Millénaire pour le Développement et des objectifs de développement durable


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Moqueries et railleries. La création d’un ministère n’aura jamais suscité autant de critiques et de commentaires au Bénin. Cinq mois après, le pessimisme qui a accueilli l’avènement du ministère à la présidence de la République chargé de la coordination des politiques de mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et des Objectifs de développement durable (Odd) est loin d’avoir été un jugement exagéré. Au contraire, la plupart des Béninois, fussent-ils lettrés, ne se rappellent même plus l’existence de l’inédit ministère dirigé par Fulbert Géro Amoussouga depuis le 7 octobre 2013. D’ailleurs, comment pouvait-il en être autrement ? Un ministère sans cabinet, sans personnel et qui se résume juste à son ministre, à son bureau et au budget qui lui est alloué méritait-il, en ces temps d’austérité économique, d’exister ? A moins que ce portefeuille, comme d’aucuns l’ont susurré, soit juste la gratification accordée à un fidèle qui voulait coûte que coûte être flanqué de l’attribut de ministre de la République. Sinon, que perdraient le chef de l’Etat et le ministre Amoussouga à parler d’un secrétariat d’Etat plutôt que d’un ministère ? Rien. Sauf que la pertinence est loin d’être la tasse de thé de ceux qui préfèrent les gratifications aux compétences et à l’utilité des postes créés pour véritablement permettre à notre pays de se mettre sur les rails du développement.

Toujours des interrogations
Et parlant de développement, les Béninois sont aujourd’hui en droit de demander des comptes à Yayi et à Amoussouga sur l’impact qu’a eu l’avènement du ministère querellé sur les Omd et les Odd. Mais, comme le ministère est sans visibilité, faute d’une cellule de communication et que le ministre lui-même ne se fait presque jamais invité sur les médias pour décliner ses actions, mais préfère plutôt les apparitions publiques aux côtés du chef de l’Etat, autant donner sa langue au chat. Autrement, avec l’opacité qui caractérise le ministère de Fulbert Géro Amoussouga, il y a de forts risques de se perdre en conjectures. Toutefois, depuis le 7 octobre 2013, rien de substantiel n’a été remarqué en ce qui concerne la conduite des dossiers relatifs aux secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’environnement. A moins que Yayi et Amoussouga nous en donnent la preuve du contraire, il est loisible de constater que ce n’était qu’un ministère de plus.

Avant, il y avait des institutions…
D’ailleurs, au bilan de Boni Yayi à la tête du Bénin, il ne serait pas exagéré d’inscrire la propension à créer des institutions et des ministères farfelus aux résultats chimériques. Mauvaise habitude, diront certains. Gaspillage des maigres ressources de la nation, diront d’autres. Ce qui est sûr, les charges de l’Etat sous le règne de l’économiste Yayi, président d’un pays en voie de développement ont largement augmenté, ceci, malgré la crise économique mondiale et le mal vivre du bas peuple. Ne perdons donc pas de vue le grand fossé entre la bourgeoisie béninoise et la classe des prolétaires causé par la gouvernance Yayi. Alors, les Béninois attendent à la barre Amoussouga pour éclairer leur lanterne et les convaincre que l’atteinte des Omd, des Odd et le développement iraient à une vitesse de Tgv avec lui.

12-02-2014, Angelo DOSSOUMOU

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