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Le Matinal N° 4286 du 11/2/2014

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Performances de l’économie maritime au Bénin : l’informel, un os dans la gorge du Port de Cotonou (Satchivi et les pouvoirs publics interpellés)
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Le Matinal


Jean-Baptiste
© Autre presse par DR
Jean-Baptiste SATCHIVI élu président de la CCIB


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Si dans l’ensemble l’économie béninoise semble se porter mal, elle présente néanmoins quelques signaux rassurants qui émanent du Port de Cotonou et indiquent que le poumon n’est pas encore atteint. Mais l’informel, comme un os dans sa gorge, fait nuancer les performances du Port, et il urge, pour le bien de notre pays, que le ménage soit fait dans la corporation des déclarants en douane.


La performance d’une économie repose en premier lieu sur le respect des normes qui régissent les différentes activités qui s’y déroulent. Plus encore, un pays tient debout et affermit ses recettes lorsque la pyramide des acteurs économiques est plus large s’agissant du formel que de l’informel.

Cette exigence prend un accent particulier quand on se situe dans le champ portuaire, présenté comme le poumon de l’économie béninoise.
Or, force est de constater qu’une foule d’acteurs informels, transitaires ambulants et démarcheurs ont assiégé le métier de déclaration en douane, au mépris des normes qui le régissent.

Ne payant, ni taxes ni impôts, ces acteurs agissent de connivence et détournent les dossiers du circuit formel vers l’informel.
Agissant ainsi, les transitaires ambulants non agréés, épaulés par des soi-disant représentants des importateurs nigérians et nigériens, asphyxient les opérateurs régulièrement constitués, agréés par les services compétents.

S’il est vrai qu’ils gagnent d’importantes sommes en minorant les valeurs à déclarer, et par conséquent, en traitant les dossiers à tarifs réduits, on peut voir aisément qu’ils le font au détriment de l’économie, car chaque fois que des acteurs opèrent en dehors des conditions prescrites, l’économie normale meurt et cède sa place à l’économie informelle.

C’est ainsi que les signaux rouges pourraient bientôt se généraliser, car le Fisc, la douane, la Ccib, le Port de Cotonou et les Commissionnaires agréés auront été abusés par les tenants d’une économie souterraine.

Cette perspective est dangereuse, et il urge alors que les acteurs sus cités sortent de leur léthargie, pour livrer bataille d’un même élan. Car, si cet os n’était extrait de la gorge de l’économie maritime, sa respiration finirait par en prendre un coup.

Dieudonné Ekpé

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