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Spectaculaire KO du Kpayo contre le gouvernement - (La méthode Yayi a encore échoué) : Lutte contre le commerce illicite de l’essence frelatée
Publié le samedi 23 mars 2013   |  jolome.com


Benin
© Autre presse par DR
Benin : Essence frelatée


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La lutte engagée contre la vente illicite de l’essence frelatée connue sous le nom de ‘’kpayo’’ ne prospère toujours pas. Malgré le changement de stratagème pour contrecarrer le phénomène, il résiste aux méthodes de combat et démontre par la même occasion que le gouvernement a, encore une fois, échoué.

Le combat de gladiateurs engagé par le gouvernement et son Chef contre la vente de l’essence frelatée tourne, dirait-on, à l’avantage du liquide inflammable, au regard de sa présence dans les rues. En effet, il y a quelques mois, nul ne pensait que le kpayo allait continuer par être vendu dans la rue, car la précipitation avec laquelle les uns et les autres ont engagé la lutte démontrait aisément que ce produit était prédestiné à une mort certaine. Mais aujourd’hui, il est toujours là, présent sur des étalages de fortunes. Le gouvernement essuie encore une fois un échec face au kpayo qui, à l’allure où vont les choses, ne quittera pas de sitôt les habitudes des compatriotes.

Le coût de vie des populations face à la réalité du kpayo

De jour en jour, les conditions de vie de la masse populaire se dégradent à tel point que le panier de la ménagère s’amenuise. Rares sont les foyers qui jouissent encore de trois repas par jour.

Pour la majorité, le seul repas par jour est aussi un casse-tête. Face à ces difficultés économiques qui résonnent comme la musique d’un tambour sacré dans les ménages, les populations n’ont d’autres choix que de s’orienter vers le moins disant. Et dans ce cas de figure, le kpayo ravit la vedette à la station. A 580 FCFA le litre à la pompe, on la retrouve à 475 FCFA dans la rue, soit une différence de 105 FCFA. Cela est suffisant pour que les stations soient désertes.
Il aurait fallu que la politique de prospérité partagée proclamée à cor et à cri soit une réalité que chaque citoyen se retrouverait dans la politique du gouvernement et soutiendrait avec force et véhémence la lutte contre la vente du kpayo. Malheureusement, on se rend compte que la politique dont il s’agit profite plus à une minorité qu’à la grande majorité qui croupit sous le poids de la misère.

Changer de fusil d’épaule

Le gouvernement n’a pas encore, semble-t-il, compris qu’il faut changer de fusil d’épaule pour réussir la lutte contre ce commerce. Depuis 2006, la méthode mise en place semble dépassée. Il n’est plus utile de traquer les vendeurs ou d’arraisonner le produit interdit. Il devient une obligation que le gouvernement subventionne l’essence à la pompe et revoit le programme de réinsertion sociale. Il n’est plus nécessaire de professer ou de discourir sur une quelconque réinsertion sociale théorique. Il faut mettre en place des structures qui permettent de trouver avec les vendeurs des solutions à court, moyen et à long terme. Car derrière cette volonté exprimée de mettre fin à ce commerce, il y a des milliers de famille qui jouissent de ces ristournes. Pour ce, il s’avère indispensable d’aller au-delà des rencontres, discussions et autres cérémonies au cours desquelles, aucune solution pérenne ne se prenne pour canaliser le secteur.

Il est regrettable de constater que le régime de Boni Yayi est en train de ‘’perdre la face’’ devant ce commerce qui montre clairement qu’il n’a pas encore dit son dernier mot.

Félix OTENIA

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