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Le Matinal N° 4288 du 13/2/2014

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Retard dans le ramassage du coton dans le Borgou Est:Le gouvernement crucifie les producteurs
Publié le jeudi 13 fevrier 2014   |  Le Matinal


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Le gouvernement a entrepris une campagne de célérité dans le ramassage du coton graine dans les champs et sur les marchés autogérés. Cette action de communication vise à le culpabiliser du retard qui expose la seule culture de rente aux intempéries de toutes sortes.


L’or blanc béninois est en décrépitude sur les marchés autogérés du bassin cotonnier sous l’effet des pluies et de la chaleur. Il se consume dans les champs au contact des feux de brousse. L’or blanc est crucifié par l’amateurisme des nouveaux acteurs de la filière. Conscient de la situation, le gouvernement a cru devoir camoufler la réalité par sa méthode habituelle de communication. De ce fait, plusieurs ministres et députés originaires des communes productrices de coton sont en accompagne, de caméras à l’appui. Les premières images montrent qu’effectivement, le gouvernement n’a pas trouvé les ressources techniques appropriées et la stratégie adéquate pour convoyer, en temps réel, la production cotonnière qui, selon les statistiques du ministère de l’agriculture, sont à la hausse. On annonce 310.000 tonnes pour la présente campagne contre 240.000 tonnes au cours de la campagne cotonnière précédente. Cependant, nombreux sont les producteurs de coton du Borgou qui ne cachent pas leur amertume du fait de la lenteur et d’autres difficultés qui entravent le bon déroulement de la campagne d’égrenage et de commercialisation du coton. A titre d’exemples, pour une production de 12.584 tonnes de coton attendue dans la commune de Kalalé, 6.127,6 tonnes ont été jusque-là achetées. Mais seulement 540,2 tonnes de coton ont été évacuées vers les usines et 302 tonnes égrenées. Dans la même commune, plus de 34 tonnes de coton sont déjà consumées, selon le responsable du développement rural (Rdr) de Kalalé, Orou Guessou Bagoudou. A Nikki, la situation est pratiquement identique. Sur une prévision de 3780 tonnes, informe le Rdr de Nikki, Charlemagne Aboua, seul le tiers (1033,9 tonnes) est acheté. Dans ces conditions l’usine d’égrenage Mci n’a reçu que 184,3 tonnes et 3,3 tonnes sont parties en fumée. Dans la commune de Pèrèrè, pour une prévision de 709 tonnes de production, 409,238 tonnes soit 57,8% sont achetées et 16 tonnes soit 3,9% effectivement convoyées pour égrenage, à en croire Khalifa Bori Bata, Rdr Pèrèrè. Ces chiffres inquiètent les producteurs qui menacent de vendre leur coton au Nigeria. Alors que le gouvernement rassure et évoque le long délai pris pour négocier avec les égreneurs, les producteurs et les transporteurs, eux, se plaignent plutôt du mauvais état des pistes rurales dont les travaux de réfection ont démarré avec la présence du génie militaire sur le terrain. Il y a également le manque de véhicules (camions) pour le transport et du long délai souvent observé avant le paiement des frais de convoyage. Dans la foulée, Yayi Boni comme à ses habitudes, vient de réquisitionner le génie militaire pour accélérer le ramassage du coton vers les usines d’égrenage. Mais à vrai dire, ce qui est irrécupérable est si important qu’on se demande si le Génie militaire peut faire grand-chose.

Jean-Claude Kouagou (Br Borgou-Alibori)

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