Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4288 du 13/2/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Crise sociopolitique nationale:La classe politique entre l’inaction et l’action
Publié le jeudi 13 fevrier 2014   |  Le Matinal




 Vos outils




Certains acteurs politiques mènent d’intenses activités pendant que d’autres ont la main au menton et observent l’évolution de la crise sociopolitique actuelle au Bénin. A la Renaissance du Bénin (Rb) comme à l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt), la tension sociopolitique qui caractérise le pays, ne semble émouvoir les dirigeants.
« Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale », dixit Dan Brown (Inferno). C’est dire que ceux qui gardent le silence en période de crise seront jugés au tribunal de l’histoire.


A l’époque, qu’avez-vous dit ou fait ? Ils ne seront pas en mesure de répondre à cette question que leur poseront les générations futures. Des partis ou alliances politiques ont compris cela et agissent en connaissance de cause dans la crise sociopolitique et économique qui frappe actuellement le Bénin. A l’Assemblée nationale et comme sur le terrain politique, l’Union fait la Nation (Un) de Bruno Amoussou marque son territoire et dénonce régulièrement les erreurs du régime du Président Yayi Boni. Dans le même temps, elle fait des propositions de sortie de crise au gouvernement. « Certains ont l’habitude de dire : il faut ramener la balle à terre. Mais ils ignorent la loi de la pesanteur qui ramène immédiatement au sol toute balle lancée en l’air. Dès que la balle part en l’air, elle retourne au sol, sans que personne ne l’y ramène. Mais le vrai problème ici est de dire à celui qui envoie tout le temps la balle en l’air de cesser de le faire. Et celui-là n’a pas deux noms : C’est Yayi… », a déclaré Bruno Amoussou lors de la tournée de l’Union fait la Nation, dernier week-end dans le Mono. Ainsi, il s’est exprimé déjà à maintes reprises sur la crise sociopolitique en cours au Bénin. Demain, on ne dira pas qu’il a cautionné le pourrissement de la situation. De même que Lazare Sèhouéto. « Il a corrompu la politique béninoise. Yayi Boni ne connaît que l’argent. Quand Yayi voyage à l’intérieur du pays, c’est avec des caisses d’argent. C’est connu… », a fait savoir le coordonnateur de l’Un sur la radio ‘’Océan Fm’’, dimanche dernier. Donc, on ne peut pas reprocher à l’Union fait la Nation, qui anime l’opposition radicale son silence face à la crise. De son côté, le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, après avoir brandi un carton rouge contre la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, dénonce les élans dictatoriaux du régime de la Refondation et fait également des propositions. « Le Prd, qui à plusieurs occasions, avait appelé à un dialogue national pour trouver des solutions inspirées du génie béninois, considère qu’il y a urgence. Pour préserver l’espoir d’un dialogue sincère, le Prd estime qu’il faut poser de part et d’autre des actes de haute portée patriotique, et qu’il faut éviter le pourrissement, la radicalisation et l’impasse qui ne profiteraient pas au peuple béninois. Toute attitude de va-t-en-guerre ou de jusqu’au boutiste doit être proscrite dans un camp comme dans l’autre. Pour le Prd, les postures, paroles et actes, doivent concourir à la réalisation d’un objectif principal : la sérénité dans le pays ; qui se décline en deux objectifs spécifiques ; la décrispation de la situation actuelle, la tenue d’un dialogue national inclusif… », a souligné le Prd dans son dernier communiqué de presse en date du 06 février 2014 sur la tension sociopolitique. Ses prises de position montrent que la situation préoccupe certains acteurs clés de la politique béninoise. Du côté de la mouvance, il y a eu des réactions. « Je suis fier de ma jeunesse. La jeunesse doit comprendre aujourd’hui, à travers sa résistance, tous ceux qui tentent à déstabiliser notre pays. Que la jeunesse comprenne qu’elle sera la plus grande perdante dans cet exercice. Qu’on soit d’un camp ou d’un autre, s’il y a insurrection au Bénin aujourd’hui, mes chers frères jeunes, pendant que nous sommes en train de trimer ici, ceux qui sont les auteurs de cette insurrection, ont déjà pris leur avion et sont déjà partis… », a déclaré le ministre de la Communication, Komi Koutché. De son point de vue, c’est l’opposition qui est responsable de la crise actuelle au Bénin.

Silence !

Par contre, d’autres formations ou alliances politiques, pas des moindres, gardent le silence pendant que la crise s’intensifie. La Renaissance du Bénin de Léhady Soglo demeure inactive. Cependant, les responsables du parti de la municipalité de Cotonou auront le mérite d’avoir autorisé la marche des syndicalistes, considérée comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est l’autorisation de la Mairie de Cotonou qui a en effet permis aux syndicalistes d’organiser le 27 décembre 2013 le mouvement sauvagement réprimé. Quant à l’Alliance Abt qui avait habitué l’opinion à des prises de position qui dénoncent la mauvaise gouvernance sous le Président Yayi Boni, elle est tombée dans l’inaction et l’immobilisme. Est-ce une façon pour Abdoulaye Bio Tchané de ‘‘normaliser‘‘ ses relations avec le Chef de l’Etat ? Une question qui mérite bien d’être élucidée. Au niveau du Front citoyen de Antoine Déchénou, on est de moins en moins présent sur la scène politique. Ces différentes entités laissent pourrir la situation. Et ce alors que les uns et les autres ont l’obligation d’œuvrer pour la sauvegarde de la démocratie béninoise, avant qu’il ne soit trop tard.

Jules Yaovi Mao

 Commentaires