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Partenariat stratégique : Le «new deal» entre les BRICS et l’Afrique
Publié le jeudi 28 mars 2013   |  La Nation


Les
© Autre presse par DR
Les Présidents des Pays-membres du groupe des Brics


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En marge du 5è sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le président de la République a pris part, hier mercredi 27 mars à Durban en Afrique du Sud, au forum de dialogue entre ces pays et des leaders du continent africain. L’ambition de tous est de sceller un partenariat stratégique gagnant-gagnant.

« Le 21è siècle sera le siècle de l’Afrique et les BRICS ne veulent en aucun cas rester en marge des progrès du continent ». Xi Jinping, président de la République populaire de Chine affiche ainsi la détermination des puissances émergentes regroupées au sein des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à tracer ensemble avec les pays africains les sillons de la prospérité.
En marge du 5è sommet des BRICS tenu dans le Kwazulu-Natal, ils ont initié un forum de dialogue avec des leaders africains auquel a pris part le président de la République Boni Yayi, en sa qualité de président sortant de l’Union Africaine. « Nous envoyons un message d’unité, de coopération et de bénéfice mutuel à tout le monde entier », affirme le président chinois. Xi Jinping déclare que l’Afrique qui a retrouvé les voies de la croissance présentera de bonnes opportunités d’investissements auxquelles les BRICS devront souscrire. Mais cette nouvelle coopération qu’il appelle de tous ses vœux doit se départir de toute velléité paternaliste pour se construire sur la base d’un rapport équitable et profitable aux populations africaines. Son pays, dit-il, soutiendra toutes les initiatives des BRICS en faveur de l’éducation, de l’industrialisation, des infrastructures et de la promotion du secteur privé qui constituent, à ses yeux, les paris du continent. « Sans la paix et le développement en Afrique, le monde ne pourrait jamais atteindre la prospérité. Et sans la voix de l’Afrique, la gestion des affaires du monde ne sera pas équilibrée», soutient-il.
«Nous sommes prêts à faire un partenariat où chacun sort gagnant», renchérit Dilma Rousseff, présidente de la République fédérative du Brésil qui se réjouit de l’ouverture d’un tel dialogue, quelques semaines après la tenue du sommet Afrique-Amérique du Sud à Malabo. Pour elle, ce partenariat doit rapidement se concrétiser à travers des accords de coopération technique, de transfert de technologie et de financement d’infrastructures économiques et d’appui à la recherche développement. Dilma Rousseff ajoute que les BRICS ont beaucoup d’expériences à partager avec les pays africains pour les aider à rattraper leur déficit en infrastructures. «Nous devons rapprocher nos institutions financières et partager nos programmes sociaux. La création de la Banque de développement des BRICS que nous projetons doit être orientée vers l’Afrique», précise la présidente brésilienne pour qui le partenariat entre les BRICS et l’Afrique élargit leur capacité à changer le monde.

Relever des défis communs

Vladmir Poutine, président de la Russie, entend, pour sa part, renforcer les mécanismes d’assistance de son pays à l’endroit de l’Afrique. «Nous voulons une coopération gagnant-gagnant dans tous les domaines», insiste-t-il.
Dans le secteur de l’éducation auquel son pays accorde un intérêt particulier, Vladmir Poutine indique qu’environ 8000 étudiants africains bénéficient de bourses d’études en Russie. «Nous avons accordé encore 1000 bourses cette année et cela devra augmenter dans les années à venir», promet Poutine.
Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, trouve en ce forum, « un moment d’espoir et d’espérance ». Pour lui, les BRICS et les pays africains, qui partagent les mêmes problèmes de développement et ont les mêmes vues sur le monde, ont toutes les raisons de conjuguer leurs efforts pour relever des défis communs. Dans ce partenariat qui se dessine, il affirme que l’appui de New Dehli ne fera pas défaut. Déjà Manmohan Singh annonce que son pays veut mettre en place, dans les trois années à venir, 22000 bourses d’études au profit des étudiants africains pour un montant de 7,5 milliards de dollars. L’Inde entend surtout aider au développement de l’entreprenariat et à la recherche-développement.
Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’Union Africaine, appelle le partenariat BRICS-Afrique de tous ses vœux, d’autant qu’il viendra surtout accompagner les programmes conçus par l’Union dans les domaines de l’agriculture et des infrastructures. Tout comme Jacob Zuma dont le pays, l’Afrique du Sud, servira de passerelle entre les BRICS et le continent africain.
Le Forum sur le dialogue entre les leaders des BRICS et ceux des pays africains a réuni, outre les chefs de ces puissances émergentes, les chefs d’Etat présidant les huit communautés économiques régionales africaines, ceux du sous-comité de haut niveau du NEPAD chargé des infrastructures, le président en exercice de l’Union Africaine, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, le directeur général de l’Agence pour la programmation et la coordination des actions du NEPAD, ainsi que les présidents des commissions ou secrétaires exécutifs des huit communautés économiques régionales.

Les BRICS en quelques mots

Les BRICS constituent une organisation de cinq pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Ces pays qui représentent 25% du PIB mondial ont décidé de former un bloc économique pour mettre en place un partenariat renforcé et mutuellement bénéfique, visant à promouvoir le commerce, le développement de leurs économies respectives et une intégration économique intercontinentale. Depuis leur création en 2006, les BRICS se sont réunis déjà quatre fois. Le premier sommet s’est tenu à Yekaterinburg en Russie en juin 2009, le deuxième à Rio de Janeiro au Brésil en avril 2010, le troisième à Sanya en Chine en avril 2011 et le quatrième à New Delhi en Inde en mars 2012. Le cinquième sommet qui s’est tenu à Durban en Afrique du Sud (ayant rejoint le groupe en décembre 2010) s’est articulé autour du thème « Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour le développement, intégration et industrialisation ». Il a surtout offert aux leaders de ces pays émergents, l’occasion de s’enquérir davantage du potentiel du continent africain et surtout, de jeter avec les leaders africains les bases d’un partenariat économique solide qui préserve les intérêts réciproques. ...

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