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Le Matinal N° 4290 du 17/2/2014

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Martin Assogba : prêt à poursuivre la lutte
Publié le mardi 18 fevrier 2014   |  Le Matinal


Martin
© Autre presse par DR
Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer


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Le Président de l’Ong Alcreer martin Assogba est de retour de Paris depuis vendredi 14 Février 2014. A sa descente d’avion à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, il a été accueilli par une foule impressionnante d’amis, parents, confrères de la société civile et notables.


Des femmes fortement mobilisées étaient également présentes pour lui exprimer leur admiration. Sur une banderole on pouvait lire des mots de bienvenue et de soutien à celui qu’il convient désormais d’appeler le miraculé. Martin Assogba apparemment debout n’a rien perdu de sa verve.

Il a d’entrée exprimé sa gratitude au peuple béninois pour cette proximité sans cesse constante pendant l’épreuve. Il a également réaffirmé son engagement à poursuivre son combat en faveur des Droits de l’Homme et de la Bonne gouvernance au Bénin. Le chantier numéro 1 de Martin Assogba est la lumière sur son assassinat.

Par rapport à cela, il a martelé sa volonté à maintenir la pression pour que dans tous les cas, une suite soit donnée à cette affaire et que les auteurs du crime soient punis. Le Président de L’Ong Alcreer Martin Assogba a essuyé une fusillade dans la nuit du 9 décembre 2013 avec huit balles dans le cou. Après les soins intensifs au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) Hubert K. Maga, il a été évacué en France pour un meilleur traitement. Au terme de son séjour en terre parisienne, l’homme respire désormais la santé.

Hospice Allladayè

Le Pdt de Alcrer cherche ses agresseurs

Rentré vendredi 14 février 2014 de la France où il a reçu des soins suite à son agression le 9 décembre 2013, le président de l’Ong Alcrer Martin Assogba veut en savoir sur l’enquête ouverte pour connaitre les auteurs de l’acte. La Police et la Gendarmerie avaient présenté des suspects à la Justice, mais ils ont été relâchés par le Procureur d’Abomey-Calavi qui n’a retenu aucune charge contre eux.

Victime d’une fusillade le 9 décembre 2013 à Ouèdo, commune d’Abomey-Calavi, le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba a affirmé qu’il rencontrera le Procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abomey-Calavi pour s’informer de l’évolution de l’enquête ouverte pour retrouver ses agresseurs. Il a aussi l’intention de porter plainte contre X. Plus de deux mois après la tentative d’assassinat, la victime veut relancer ce débat qui avait alimenté l’actualité et mis en relief deux positions contradictoires. D’un côté la Justice.

De l’autre, la Police et la Gendarmerie qui ont identifié les présumés auteurs et complices de l’agression sur la base des informations glanées au cours de l’enquête. Mais présentés au Procureur de la République près le Tribunal d’Abomey Calavi, ils on été relâchés. La justice estime que les charges ne sont pas suffisantes pour les retenir dans les liens de la détention préventive.

C’est pourquoi, au cours de son point de presse, le mardi 17 décembre 2013, le Procureur Apollinaire Dassi a expliqué la procédure enclenchée et l’insuffisance de preuves pour retenir les présumés auteurs ou complices. Ils étaient huit que l’équipe du parquet d’abomey-Calavi a décidé de libérer après analyse des procès verbaux à elle adressés par la commission d’enquête mixte, Police et Gendarmerie.

Ce qui n’était pas du goût des deux patrons de ces deux corps. A savoir, le Dg/Police Louis-Philippe Houndégnon et le Dg/Gendarmerie le Colonel Awal Nagnimi. D’après leurs déclarations à la suite de la décision du Parquet d’Abomey-Calavi, la Commission d’enquête a livré des éléments issus des recherches fondées sur des hypothèses, c’est-à-dire des pistes.

La thèse de la Police et de la Gendarmerie

« Parmi les pistes qui ont intéressé les enquêteurs, il y a le problème de lotissement de Ouèdo, arrondissement où l’agression a eu lieu. En réalité à Ouèdo-centre, il a deux camps antagonistes qui s’opposent sur des questions de lotissement.

Pour le premier groupe, il faut d’abord clarifier la gestion des réserves administratives de Ouèdo centre avant de poursuivre les travaux de lotissement. Pour le second groupe, il faut faire le lotissement à tout prix… », avait déclaré Louis-Philippe Houndégnon.

C’est dans ce sillage que la Commission d’enquête a travaillé en faisant le lien entre les personnes qui ont des antécédents graves avec Martin Assogba dans cette affaire de lotissement et l’agression du 9 décembre 2013.

Les enquêteurs ont relevé que le président de l’Ong Alcrer qui a servi de médiateur entre les deux groupes, était plus que jamais en conflit avec Gilbert Agon, présenté comme le cerveau du coup perpétré. Ce dernier, souligne le Dg/Police nationale, a failli écraser Martin Assogba le 1er août 2013 lors d’un défilé. « Ces personnes interpellées ne sont pas innocentes. La Police et la Gendarmerie sont formelles la-dessus.

Ces gens dont nous parlons ont dans la zone de Ouèdo, un antécédent comportemental grave. Il y a des gens qui ont des antécédents criminels. Il y a même un braqueur dans le lot… », avait renchéri Louis-Philippe Houndégnon. Il persiste et signe que l’agression perpétrée sur Martin Assogba est un règlement de compte lié au lotissement dans l’arrondissement de Ouèdo.
Pour le Dg/Gendarmerie, ce sont les témoignages qui ont permis d’orienter l’enquête.

Ces témoignages ont permis de procéder à des interpellations, a soutenu le Colonel Awal Nagnimi. Or pour le Procureur, les huit personnes dont Gilbert Agon, ont en commun d’être partisans de la lutte contre le bradage des réserves administratives de Ouèdo. Cela rejoint la lutte que mène Martin Assogba.

En clair, les pistes de la Police et de la Gendarmerie ne sont pas fiables. Convaincu de cela, Le Procureur se référant à sa hiérarchie a décidé de poursuivre les suspects sans mandat de dépôt. Depuis qu’il est revenu au pays, Martin Assogba cherche à comprendre les mobiles de ce qui lui est arrivé. La piste d’un règlement de compte reste très sérieuse, d’autant que la justice a déjà écarté la thèse d’un coup lié au lotissement de Ouèdo.

Ce qui est surprenant, c’est que l’enquête n’était pas encore ouverte, que déjà le jour de l’attaque, la thèse du lotissement a été agitée à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, premier centre ayant accueilli Martin Assogba pour les premiers soins. Un tel discours provenait de ceux qui soutiennent les éléments présentés par les enquêteurs.

Fidèle Nanga

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