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Troisième soirée politique à la Fondation Friedrich Ebert : Aurélien Agbénonci plaide pour le retrait de la Lépi des mains des politiciens
Publié le mardi 18 fevrier 2014   |  L`événement Précis




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«Il faut retirer la LEPI des mains des politiciens et confier sa gestion à un organe non partisan ». C’est le vœu ardent exprimé par Aurélien Agbénonci, fonctionnaire international, vendredi dernier, à la troisième soirée politique organisée par la Fondation Friedrich Ebert. « On tourne déjà trop en rond avec cette affaire », a-t-il vociféré aussi, ajoutant que «nous jouons au Bénin avec des choses sérieuses ».

Il a partagé l’expérience récente du Mali qui s’est servi d’une liste électorale pour organiser de «parfaites élections », et se dit surpris qu’un tel outil n’arrive pas à prospérer chez lui au Bénin dans un climat pourtant apaisé. «Dans beaucoup de milieux, aujourd’hui, les gens ne croient pas qu’il y a une LEPI au Bénin. Notre pays est malade de ses gouvernants, de ses citoyens et de sa classe politique », a regretté Aurélien Agbénonci.

Placée sous le thème «Regards croisés des acteurs politiques et de la société civile sur la Liste Electorale Informatisée (LEPI) », cette soirée a été également animée par trois autres personnalités, à savoir, Orden Alladatin, expert électoral, l’honorable Basile Ahossi, membre du COS-LEPI et l’honorable Sacca Lafia, président du COS-LEPI.

Ce dernier, appréciant la proposition d’Aurélien Agbénonci, a toutefois rappelé que l’idée de la LEPI au Bénin vient, tout de même, d’un politicien, en la personne de Nathaël Bah, alors député RB à l’Assemblée nationale. « Si on amène la balle à terre, la LEPI ne devrait faire l’objet d’aucune polémique ni de discussion », a-t-il fait observer.

A la question de savoir ce qui se corrige véritablement en ce moment, Sacca Lafia parle des insuffisances de l’autre liste, au nombre desquelles, la localisation des électeurs et celle des villages qui avaient d’existence physique mais pas légale. Il a confirmé à cette soirée l’existence réelle de la liste qui a servi aux dernières élections et a estimé que l’on doit pouvoir accepter les ratés parce que c’est la première fois que le Bénin dispose d’une LEPI.

« Je suis relativement satisfait parce qu’on a au moins quelque chose qu’on corrige aujourd’hui », s’est réjoui le président du COS-LEPI. Basile Ahossi a exprimé aussi la même satisfaction, mais s’est réservé d’être trop affirmatif. «Je sais qu’il y a une liste, mais dire que c’est de la LEPI me paraît difficile », a-t-il avoué, convaincu que «les choses ne se sont pas passées dans la grande transparence».

L’expert électoral, Orden Alladatin, ne partage pas les mêmes avis. « La cartographie censitaire faite était une catastrophe », a-t-il décrié. « Quand on a fait une aussi mauvaise liste et que grâce à la patience des Béninois on a pu organiser deux élections, il faut savoir s’arrêter et la corriger sur la base d’un audit», a-t-il affirmé.

Mais rien de tout ceci n’a été fait, à en croire Orden Alladatin, qui fait remarquer, par ailleurs, que la Loi corrective est devenue caduque lorsque les élections communales et locales de 2013 ont été reportées. Il a surtout insisté sur le consensus autour du processus de correction en cours pour qu’au finish, les résultats qui en sortiront soient acceptés et acceptables par tous.

« De mon interprétation personnelle, l’absence durable de consensus sur ce sujet important ne porte pas seulement atteinte à la vie politique nationale, mais est également l’indicateur d’un manque de confiance vis-à-vis des institutions compétentes », a déclaré, à cette soirée, Constantin Grund, Représentant Résident de la Fondation Friedrich Ebert au Bénin.

Christian TCHANOU

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