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Intervenu sur Rfi au sujet de la politique nationale : Komi Koutché fait diversion
Publié le mardi 18 fevrier 2014   |  actubenin.com




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Dans l’interview accordée vendredi dernier à nos confrères de Rfi, le ministre Koutché a confirmé quelque chose de remarquable. Que le président de la République, Yayi Boni, ne se représentera pas en 2016. C’est une bonne nouvelle pour le pays. Mais nombreux sont les Béninois qui demeurent encore sceptiques sur les réelles intentions du Chef de l’Etat.

Toute naïveté mise à part, on peut supposer que le fringant ministre de la « Com » de Yayi Boni, est dans le secret des dieux. Et donc supposer qu’il dit vrai. Car, à plus d’un titre, cela serait une bonne nouvelle si cela arrivait à se confirmer, une nouvelle rafraîchissante pour la démocratie et l’Etat de droit. A la question de savoir si Yayi Boni ne succomberait pas à la tentation d’un troisième mandat, Komi Koutché a répondu mot pour mot et sans ambages : « Le chef de l’Etat a toujours dit qu’il ne touchera pas à la Constitution pour des fins personnelles ou égoïstes…Pas du tout. La Constitution béninoise ne le permet pas. Il y a des voyants rouges qu’il ne faut pas franchir pour des raisons de solidité de notre démocratie et nous y tenons ». L’essentiel est donc sauvé. Le reste de l’interview, n’étant que de la communication politique. On y est de plain-pied, pas du tout loin du meilleur des mondes possibles. Cependant, sur le terrain, la réalité est tout autre. Le gouvernement, après sa « faute » du 27 décembre 2013, peine toujours à calmer une grogne sourde. Une grogne qui a finit par se cristalliser, s’envenimer et devenir une grève féroce. Dans le cas d’espèce, on aurait pu appliquer des remèdes tout simples, à des situations plutôt sensibles. Mais hélas ! On rappellera au ministre de la Communication, que la vérité des chiffres du gouvernement est loin de la réalité que vivent les populations. Cela a été égrené tout au long de 2013. Dans le fond, la problématique reste la même. L’échec de la Refondation et de l’Emergence, et leur incapacité à créer un mieux-être aux Béninois et Béninoises. Au micro du confrère de Rfi, Komi Koutché a par ailleurs nié que le problème « Talon » ne donne pas l’insomnie, n’a pas accaparé l’espace politico-médiatique béninois. Or, c’est faux ! L’affaire est un feuilleton sans fin dont les épisodes et péripéties ne passionnent plus. C’est une obsession pour le gouvernement béninois.



La décennie du surplace !

Un paravent dont il se sert pour camoufler le malheur qui ploie son peuple frustré, déçu et désespéré. Pour paraphraser un homme politique béninois, c’est une diversion, une sorte de fuite en avant. A cette allure, on oubliera que c’est d’un Béninois qu’il s’agit, et pas d’un étranger. La leçon à tirer de ce psychodrame, c’est que de vieilles amitiés peuvent, au fil du temps, se transformer en haine tenable. Intérêts obligent. Qu’à cela ne tienne ! Les Etats n’ont pas d’amis disait un homme politique français, mais des intérêts. On pourrait reprendre autrement, et dire que les grands hommes n’ont pas d’amis, mais des intérêts. Chacun appréciera. Pendant ce temps, l’économie béninoise piétine. Et l’impression est forte que la décennie écoulée a été celle du surplace. Sans doute parce que qui n’avance pas recule.


Wilfrid Noubadan

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