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La Nation N° 5929 du 19/2/2014

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Conférence nationale 24 ans après : Nécessité d’une transition pour une gouvernance apaisée
Publié le mercredi 19 fevrier 2014   |  La Nation




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Par rapport à la situation socio-politique actuelle caractérisée par un climat délétère où gouvernants, syndicats, Société civile et Opposition n’arrivent pas à accorder leurs violons, Ali Houdou, ancien ministre, ancien membre du Comité central du Parti de la Révolution populaire du Bénin, ancien membre de l’Organisation de la jeunesse révolutionnaire du Bénin, rappelle les attentes du groupe qu’il avait représenté à la Conférence nationale des Forces vives de la nation. Et face à ce que le pays vit actuellement, il propose un séminaire sur la nécessité d’un système de transition politique pour une gouvernance apaisée dans le respect de la Constitution.


Par Pascal Didier DOGUE


Professeur certifié d’Anglais et ancien ministre à l’époque révolutionnaire, Ali Houdou regrette que les pouvoirs publics, sur son initiative, au lieu de conduire ou d’initier la Conférence nationale des Forces vives de la nation, l’aient plutôt subie.
Ancien membre du Comité central du Parti de la révolution populaire du Bénin (PRPB), Ali Houdou retient que les attentes dépendent des convictions des uns et des autres. Evoquant ses convictions militantes à l’époque, il se souvient qu’il était ministre de l’Information et de la Communication en 1988. «J’ai écrit trois articles qui ont fait sensation dans le quotidien "EHUZU", l’organe du militantisme révolutionnaire. Le premier était intitulé "Plus rien ne sera comme avant", le 2è, " La mort du singe féodal" et le 3è, "Peut-on dire que le marxisme-léninisme a échoué ?».
Des trois, rapporte l’ancien président de l’Organisation des jeunes révolutionnaires du Bénin (OJRB), c’est "La mort du singe féodal" qui a été le plus critiqué par les courtisans du pouvoir. Ils y ont trouvé, se souvient-il, un appel au meurtre du "grand camarade". «J’ai été perquisitionné, tout en étant ministre, au bureau et au domicile. Mais il faut rappeler que l’ancien ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, pendant qu’il était préfet de l’Atacora-Donga, avait fait une déclaration pour demander une conférence nationale à l’occasion du 10e anniversaire de la Révolution. Déclaration à laquelle le groupe "Initiative patriotique" de Marcellin Dégbey, Jean-Marie Zohou et Bienvenu Akoha avait réagi. Un groupe qui avait fait constater que ça n’allait pas, en voulant bien apporter sa pierre à la gestion des affaires, mais refusant d’intégrer le PRPB.
Dans ces conditions, indique-t-il, «La Conférence nationale était un salut pour tout le pays. Cela devait aboutir à la création d’un Front patriotique pour une nouvelle politique d’indépendance nationale fondée sur le discours-programme du 30 novembre 1972».
Le parti Etat aboli
Faute d’avoir été compris, regrette l’ancien membre de l’Assemblée nationale révolutionnaire (ANR), l'organisation de la Conférence a été différée, pour être tenue plus tard.
C’est le 7 décembre 1989, rappelle-t-il qu’au cours d’une session conjointe du Comité central du PRPB et du Conseil exécutif national, le système du parti Etat a été définitivement aboli. Et la nécessité de la Conférence nationale s’imposait. «Au-delà, c’était le triomphe de mes idées et j’ai assumé l’actif et le passif du régime révolutionnaire.
C’est dans ces conditions que j’ai dirigé la délégation de l’OJRB dont j’étais le président, à la Conférence nationale», informe-t-il. Une délégation qui avait comme messages, "Sauvegarder l’unité nationale, comme acquis de la Révolution, victoire contre le régionalisme et le tribalisme grâce à la stabilité politique et économique".
C'était à un moment où le Bénin n’était plus appelé ''enfant malade de l’Afrique'', et ou il fallait sauvegarder les acquis démocratiques du peuple qui pouvait désormais participer directement à la gestion des affaires publiques : 13 jeunes, 7 femmes et 5 anciens sages. Et enfin, rester fidèles à l’option socialiste tout en reconnaissant l’existence de nouveaux partis à naître. Selon lui, la situation avait atteint un pourrissement tel que le PRPB était sur la défensive. De cette décision du 7 décembre qui mettait fin au règne du parti-Etat, l’existence du parti a été ébranlée ; le président s’est retiré et s’est mis au-dessus de la mêlée.
Dans ces conditions, explique Ali Houdou, leurs attentes n’ont été comblées que dans la mesure où la Nation a survécu, grâce à l’esprit de paix, d’unité et d’humilité du général Mathieu Kérékou.
Une personnalité qui s’est pliée et soumise aux décisions de la Conférence nationale conformément aux exigences de celles-ci. «La démocratie a triomphé ; c’est la démocratie de la petite bourgeoisie», soutient-il.
Par rapport à l’opportunité des assises nationales, il en reconnaît la pertinence et propose un séminaire sur la nécessité d’un système de transition politique pour une gouvernance apaisée, dans le respect de la Constitution.
Une proposition qui figure au point 9, précise-t-il du plan d’action de la Fondation Kérékou. Lesdites assises ne sauraient remettre en cause les institutions mises en place par la Constitution du 11 décembre 1990. Elles devront nous permettre de régler les grandes questions encore d’actualité sur la base d’un consensus comme la charte de l’unité nationale, une administration de développement, une diplomatie de développement, une école au service de l’emploi des jeunes, une charte pour un pluralisme de la maturité avec des projets de société (avec 4 partis au plus prenant en compte les valeurs endogènes) une charte de la petite enfance, etc.



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