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Ce que Rachidi Gbadamassi a dit aux médias
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  24 heures au Bénin


Rachidi
© Autre presse par DR
Rachidi Gbadamassi


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Le député Rachidi Gbadamassi était monté au créneau hier pour se prononcer sur la situation politique nationale. C’était en face des professionnels des médias à l’Institut chants d’oiseaux de Cotonou.


CONFERENCE DE PRESSE DE L’HONORABLE DEPUTE RACHIDI GBADAMASSI APPRECIATION DE L’ACTUELLE SITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE AU BENIN


- Amis de la presse ;
- Chers journalistes ;
- Hommes et Femmes des médias
- Chers invité (e)s ;
- Mesdames et Messieurs ;

Avant tout propos, je loue la grandeur de Dieu Tout Puissant par qui je suis, par qui tout être est et sera. Je lui rends particulièrement hommage pour tout ce qu’il a fait pour notre pays, le Bénin. A travers ses œuvres, la Paix, la Concorde et la Stabilité restent et demeurent encore dans notre pays.

Que sa bénédiction incommensurable s’étende sur le Bénin ! Amen !
Chers journalistes, cela fait un bon moment que j’ai observé une pause par rapport à mes déclarations politiques visant à apprécier la situation politique nationale.

Nombreux sont nos compatriotes n’ont de cesse de m’interpeler par rapport aux mutations en cours, pour ne pas parler de la crise de maturité que traverse notre société. Je leur ai souvent fait observer que le temps n’était pas propice au discours mais plutôt à l’action. Une action qui mérite toujours d’être rêvée, d’être pensée car, comme l’a dit Albert CAMUS : « La tempérance rend fort. Le temps finit par donner raison à qui sait attendre. On ne perd rien en observant la patience dans la vie ».

A toutes ces personnes, je dis aujourd’hui que le moment est venu de parler. Ce serait de l’irresponsabilité et de l’hypocrisie politique de rester indifférent à tout ce qui se passe maintenant. Le contraire traduirait une sorte de complicité tacite qui ouvrirait la voie à toutes sortes de culpabilité superflue.

Mesdames et messieurs, chers journalistes, l’heure est grave ! Encore quelques semaines et l’année scolaire serait invalidée. A situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles !
Ces derniers temps, l’actualité politique béninoise est très bouillonnante. Le débat national a pris une autre tournure dans l’arène politique.

La convivialité, la critique objective, l’animation saine de la vie politique nationale, le combat d’idées pour le développement et l’action dynamique pour la production de richesses et d’autres éléments marquants devant nous conduire à l’atteinte de la vision nationale mentionnée dans ALAFIA 2025 : « Le Bénin est, en 2025, un pays phare, un pays bien gouverné, uni et de paix à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et bien-être social » ont totalement déserté le forum.

En lieu et place, on observe une discourtoisie quasi totale de la part de certains acteurs, des écarts de langage, des invectives, des menaces ouvertes, des jugements de valeurs, le machiavélisme politique pur et la mesquinerie de certains leaders politiques qui ne songent même plus au peuple qu’ils sont sensés servir.


Face à cette situation que je viens de décrire il importe d’agir dans le sens du Bien et dans une logique de vertu. En tant qu’animateur de la vie politique nationale, la responsabilité que je dois assumer par ces temps qui courent consiste à contribuer à la préservation de la Paix, de la Concorde, de l’Unité Nationale et des précieux acquis de l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation.


Mesdames et Messieurs, en tant que visionnaire politique je m’étais évertué à tirer sur la sonnette d’alarme en dénonçant la grande cabale politique contre notre pays. Qu’il vous souvienne que lors de ma dernière conférence de presse tenue à l’INFOSEC de Cotonou le jeudi 23 février 2012, j’ai clairement affirmé qu’on agissait dans l’ombre pour opposer le Chef de l’Etat à ses plus fidèles compagnons politiques, aux opérateurs économiques puis aux tous premiers responsables d’institutions de régulation du pouvoir.

La victoire du Chef de l’Etat, le KO de l’élection présidentielle de mars 2011 est resté toujours inadmissible pour certains citoyens. Faudrait-il que je vous apprenne que la séparation brutale, l’opposition manifeste du Chef de l’Etat entre Patrice TALON ou entre Patrice TALON et le Chef de l’Etat n’est pas absolument naturelle ? N’est-ce pas la preuve manifeste d’une guerre des choses dans l’ombre ? Que ceux qui ont d’oreilles et de l’intelligence écoutent bien ceci.

Il est écrit dans le Saint Coran : « Donnez le respect à ceux que j’ai investi de pouvoir et à ceux à qui j’ai donné la richesse ».
Dans tous les pays du monde, les hommes d’affaires et les hommes politiques collaborent étroitement pour le développement, étant donné que le politique et l’économique sont toujours en interaction permanente.

Il ne pouvait en être autrement dans la mesure où du partenariat public / privé proviennent comme retombées pour le pays, une moisson économique, des milliers d’emplois créés et un développement humain intégré et durable.

En fait, n’est-ce la même logique de réciprocité entre le Président Good Luck JONATHAN et Monsieur Aliko DANGOTE ou le Président Blaise COMPAORE et Monsieur Oumarou KANAZOUE, ou entre le Président François HOLLANDE et Monsieur Vincent BOLORE ou entre le Président Barack OBAMA et Monsieur Mit ROMNEY.

Je voudrais alors savoir les raisons pour lesquelles il ne peut pas avoir entente entre le Président Boni YAYI et les hommes d’affaires béninois dont Monsieur Patrice TALON ou Monsieur Sébastien AJAVON et consort. Je crois donc qu’il impérieux que le Chef de l’Etat et les hommes d’affaires se mettent résolument ensemble pour faire triompher le Bénin dans la paix et la concorde. Nous en avons besoin pour aller de l’avant.


o Au sujet de Patrice TALON


Mesdames et Messieurs, chers invités, je vous confie aujourd’hui que je connais Patrice TALON depuis plus de 24 ans. L’amitié que nous avons liée est essentiellement fondée sur les valeurs cardinales humaines. La connaissance que j’ai de Patrice TALON est étendue. Je peux affirmer haut et fort que Patrice ne peut pas me manipuler, tout comme moi-même je ne peux pas le manipuler.

Nous avons toujours eu une relation amicale sincère, franche et honnête. Par conséquent, je me désolidarise totalement de tout acte de violence sous toutes ses formes. Je clame haut et fort que je ne prendrai jamais part à une action ou à une cabale qui vise à atteindre la sûreté de l’Etat ou à écourter le mandat du Chef de l’Etat.

Je suis un démocrate convaincu ; en témoigne la dénomination du parti politique que je préside depuis cinq ans : Démocrates Unis pour la Restauration de la Relève (DURR – BARKA).
Mes chers amis, je n’ai commis aucune trahison. Je suis toujours de la majorité présidentielle.

Je n’ai jamais présenté aux populations de Parakou ou d’ailleurs un autre homme politique à soutenir en dehors du Chef de l’Etat, le Docteur Boni YAYI. J’ai quitté le G13 dans des conditions que vous connaissez et surtout pour sauver le Bénin. En 2011, nous avons fait 96% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle.


Ensuite, pour l’élection législative, nous avons enlevé la totalité des 4 sièges à pourvoir. Aujourd’hui, les adversaires politiques ont infiltré notre base à Parakou qui est le fief naturel du Chef de l’Etat. On ne change pas une équipe qui gagne. Nous avons une performance optimale.

Ceux qui avancent des raisons fallacieuses pour faire écrouler notre édifice commun ne recevront pas l’assentiment du peuple à la base. Je dis bien que le CCMP de Parakou n’a aucun problème.
Je ne suis pas un homme politique qui place sa volonté au-dessus de celle de sa base. Je fais de la gestion participative et concertée. Je consulte toujours ceux et celles que je représente. Je ne rame jamais à contre-courant des idéaux majeurs et objectifs de ceux qui m’ont élu. Je n’ai nulle autre volonté que celle de ma base.

Je voudrais alors qu’on cesse de me prêter des intentions. Voir Patrice TALON à Paris ne constitue nullement un délit ou une trahison. La vraie trahison est celle qui consiste à changer de camp ou de bord politique. Elle consiste à substituer son idéal politique à ses intérêts personnels et non au développement de son pays.
Je vais clore ce chapitre anodin en citant le Duc de la Rochefoucauld. Il dit en effet : « Quelque rare que soit le véritable amour, il l’est encore moins que la véritable amitié ». C’est pour vous dire que l’amitié se situe largement au-dessus de l’amour.


Analyse de la crise actuelle

Notre pays traverse période de grave perturbation. Des négociations entre Gouvernement et partenaires sociaux, rien n’en est encore sorti pour le moment. Les apprenants et leurs parents ont peur que l’année scolaire et académique soit invalidée. Le béninois lambda a peur de mourir dans un hôpital qui est sans médecin et dont le personnel grève.

Le secteur de la justice est en ébullition depuis quelques semaines. Dans de pareilles conditions, ce qui intéresse les populations c’est absolument la porte de sortie à la crise qui perdure.
La sociologie des organisations nous enseigne que les crises ont une fonction dynamique. Sans acteur, il n’y a pas de conflit.

Les différents acteurs sont des forces en présence qui, dans le contexte actuel de divergence, se connaissent davantage. Le Gouvernement est maintenant conscient du degré de pouvoir des travailleurs et des partenaires sociaux. Ces derniers aussi ont fini par connaître le pouvoir qu’ils ont en face d’eux. Les deux parties sont chacune cramponnées sur sa position.

La dynamique qui en découle est suffisamment effervescente. Je pense que le jeu des acteurs qui se présente ainsi à nous a mis en exergue ses plus grandes séquences dans la grande tendance aux stratégies d’affrontement psychologique comme une guerre des nerfs à laquelle nous assistons depuis plus de trois semaines. Cependant, c’est le peuple qui en est malheureusement le plus grand perdant et la plus grande victime.
Je comprends l’amertume des travailleurs car « La liberté passe avant le pain.

On la gagne au prix de luttes et de sacrifices » comme l’a dit Jean Jacques ROUSSEAU ; et nous l’avons déjà fait par le passé dans ce pays. Il ne sert donc à rien de marcher à reculons.
Cependant, aux travailleurs de mon pays, je voudrais rappeler ceci :

« Le travail est l’ensemble des activités sociales qui constituent toutes les productions utiles à la société pour son développement. Le travail est un service. On le rend pour le développement de l’humanité. Si vous bénéficiez du travail des autres, par souci de justice et d’équilibre social, vous devez accomplir obligatoirement le vôtre ».

Chers travailleurs de mon pays, je parle surtout aux enseignants, c’est vous qui nous avez enseigné le mot de Voltaire : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Vous travaillez d’abord pour vous-mêmes et non pour quelqu’un ou une institution ou un Gouvernement quelconque. Je vous prie donc de reconsidérer votre position.

Aux gouvernants de mon pays. Je tiens à rappeler que seule la décharge ou la catharsis appropriées permet de calmer une frustration enfouie dans le sein humain. Aux frustrations des travailleurs, le Gouvernement a l’obligation de trouver des décharges appropriées.

Cela commence premièrement par l’écoute, la considération et la collaboration. C’est pourquoi, je souhaite qu’une oreille plus attentive soit tendue aux doléances des travailleurs. Il n’est pas exclu que l’implication et l’engagement personnels du Chef de l’Etat soient vivement attendus dans ce dossier.

Plus que des partenaires, les partenaires sociaux et notamment les travailleurs sont les tous premiers partenaires au développement national, car pour toute organisation, « L’homme est le plus précieux capital » conçoit Karl MARX. Dans le processus du travail, l’homme ne peut jamais être remplacé. Le Gouvernement doit donc veiller à ce que le travail ne devienne pas une source d’aliénation dans notre pays.


o Proposition de solution de sortie de crise


Du haut de cette tribune, j’incite toutes les forces sociales et sociétales de ce pays, notamment les rois et têtes couronnées, les dignitaires religieux de tous bords, les sages, les notables, les leaders d’opinion de tous horizons, les gardiens de nos panthéons, les chercheurs, les universitaires, les intellectuels, les communautés de développement, la société civile, les mouvements de femmes et de jeunes, les associations professionnelles, en un mot toutes les forces vives, à unir leurs forces pour atteindre les cœurs des différents protagonistes.

J’appelle également les anciens Présidents de la République de ce pays à jouer leur partition en prenant leur bâton de pèlerin pour jouer le vrai rôle de médiateur que le peuple béninois attend d’eux ; un peuple qui sait lutter contre son anéantissement.
Le Chef de l’Etat est le Père de la Nation.

De Dieu le Père Céleste, il doit absolument apprendre à entreprendre, le Pardon, l’Amour, la Miséricorde et le dépassement de soi, toutes valeurs à faire du Bénin un pays phare, un pays bien gouverné, uni et de paix à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et bien-être social. Pour atteindre cette vision qui nous est chère, chacun doit pleinement jouer sa partition dans un élan d’unité et de cohésion.

Monsieur le Président de la République, j’espère que vous n’avez pas oublié que tout le monde nous regarde. Ah oui, tout le monde vous regarde. Tout le monde n’attend que vous maintenant. Utilisez votre maillet de Chairman pour sonner la fin de la récréation et ce peuple vous le reconnaitra et vous fera encore entrer dans l’histoire.


Vive l’Unité Nationale !
Vive la République et par-dessus tout, vive le Bénin pacifique et prospère !

Je vous remercie !

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