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Compilation des déclarations ethnocentriques de nos hommes politiques entre 2010 et 2011
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  24 heures au Bénin




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A la veille des élections présidentielles de 2011, la classe politique toute tendance confondue a eu à tenir des propos ethnocentriques très très préjudiciables pour la paix et la stabilité de notre pays.

Votre journal ouvrant ses archives surtout en cette période de tension , a juge utile de rappeler aux populations les propos tenus par les uns et les autres afin de dénoncer publiquement les piromanes en herbes dans l’intérêt supérieur de la nation.

La publication ci-après n’est que la partie d’une série de quatre publications



Merci Monsieur le maire de Bassila. Notre entretien de cet après-midi se fera en deux étapes. La première c’est pour vous présentez la délégation qui m’accompagne. En un second temps je vais vous livrer le message qui nous amène. Mais avant je voudrais vous signaler que si nous sommes ici c’est le Président de la République, le Presideny Boni Yayi qui a demandé de venir vous voir à Basssila. Hier à pareil moment, nous étions à Djougou, complètement le soir, on était à Copargo.

Ce matin, on est parti à Ouaké et cet après-midi, on est à Bassila. Après Bassila, nous allons rentrer. Et après les fêtes si ce n’est pas terminé, on ira dans l’Atacora. Une mission du genre mais un peu modifiée avait eu lieu dans les départements du Borgou et l’Alibori au moment du démarrage de la Lépi.

Et les résultats qu’on a constaté suite à une mission du genre nous a permis d’améliorer les résultats là-bas. C’est fond tirant leçon de ce fait que le Président de la République nous a demandé de venir vous parler un peu de cet instrument et de comment il est nécessaire.

Nous savons très bien que c’est important. Mais avant d’aborder ce sujet et les problèmes évoques par le maire et peut-être les doléances qu’on connait ici et là, on va d’abord vous présenter la délégation qui est comme vous le constatez très impressionnante.

Je vais faire de la manière suivante.je vais commencer de la droite en allant la gauche. Je laisserai le micro à chacun qui va se présenter de façon brève. Vous savez, on doit rentrer à Cotonou. Votre fonction, votre commune d’origine, ça suffit. Ce que vous avez été avant n’est pas forcément indispensable. Je vous remercie.


- Je m’appelle Dagnon Michel Victor, je suis député à l’Assemblée nationale. Je suis natif de la commune de Ouassa-Pehonco

- Bonjour chers parents, on m’appelle Zacharie Yolou, je ne dirai plus rien, c’est grâce à vous, merci

- Bonjour chers parents, on m’appelle Orou Sé Guéné, je suis originaire de Kalalé, Député à l’Assemblée nationale

- Bonsoir chers parents, on m’appelle Simon Bio Idrissou, je suis le Directeur général de la Sonapra

- Bonsoir chers parents, mon nom c’est Séidou Allassane, je suis le Ministre de la Décentralisation, je suis originaire de Kandi

- Bonsoirs chers populations, je m’appelle Djibril Débourou, je suis Député à l’Assemblée nationale, originaire de Bembèrèkè

- Chers parents bonjour, je m’appelle Modeste Kérékou, je suis ancien Député, je suis Vice-Président de l’UPR, Union pour le Relève. Nous sommes avec le Président Yayi Boni, je suis Ministre des Sports. (Originaire d’où ? demande une voix dans le micro). Je suis de Natitingou.

- Je m’appelle Sagui Yotto Justin, Député à l’Assemblée nationale, je suis de Natitingou comme mon jeune frère

- Bonjour chers parents de Bassila, je m’appelle Moumouni Adam Bagri, Député à l’Assemblée nationale, je suis de Kèrou

- Bonsoir chers parents, mon nom c’est Moussa Yari Issifou, je suis Député à l’Assemblée nationale, je suis de Sinandé

- Julien Akpaki, je suis de Bassila, je suis le Directeur Général de l’Ortb, (il continue en langue locale : Kouda Alafia ; la foule répond "Alafia". Il poursuit : "ansalakio")

- Chers frères et sœurs, je m’appelle Cyriaque Atti Mama, je suis le DC du Ministère des Travaux publics et Transports, un de vos fils. Merci

- Moi c’est Takpara Daouda, je suis de Djougou, Député à l’Assemblée nationale

- Je suis Allassane Yaro, responsable du Comité des sages Fcbe de Djougou

- Chers parents bonsoir, mon nom c’est Nahouan David, je suis Directeur des Ressources Financières et du Matériel du Ministère de l’urbanisme, je suis de Natitingou

- Bonjour chers frères et sœurs, mon nom c’est Amadou Taye dit Siroguidè de Pèrèrè. Je suis Député à l’Assemblée nationale

- Moi c’est Adam Bagoudou, je suis intendant du Palais, je suis de Tchaourou

- Vous avez Soulé Sabi Moussa, je suis Député à l’Assemblée nationale, je suis de Gogounou

- Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, je suis de Kouandé

- Mohamed Gibigaye je suis le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Enseignement Secondaire, je suis de Kouandé

- Salamalekoun, on m’appelle Méré Konan, je suis le Directeur départemental de l’Energie et de l’Eau du Borgou et de l’Alibori. Je suis de Kouandé

- Bonjour, on m’appelle Samari Bani, je suis le Directeur Général de l’Eau, je suis originaire de Ségbana.

- Bonsoir les amis, je m’appelle votre humble serviteur, l’honorable Rachidi Gbadamassi, Député à l’Assemblée nationale, originaire de Parakou

- Sacca Lafia : Soyez le bienvenu Monsieur le Préfet de l’Atacora-Donga. On est heureux de votre visite ici. On vous comprend. À notre arrivée, on devrait aller à Natitingou nous présenter à vous mais on s’est arrêté à Djougou. La nuit nous a surpris à Djougou. Merci Monsieur le Préfet d’être venu jusqu’à nous. Moi c’est Sacca Lafia, Ministre de l’Energie et de l’Eau.
Extraits de la déclaration du Ministre Allassane Séidou ministre au meeting de Bassila à l’époque des faits (Décembre 2010). Sacca Lafia Président de la délégation était Ministre de l’Energie et de l’Eau.

"Le chef de la délégation, le ministre de l’Energie et de l’Eau, notre grand frère Sacca Lafia a pris la parole tout à l’heure et a tenté de vous expliquer un certain nombre de choses. Je crois que vous avez compris l’essentiel. Mais il me paraît quand même important de revenir sur un aspect qui nous préoccupe, nous qui sommes arrivés ici.

Si vous faites attention vous devez vous rendre compte que cette délégation est constituée par les cadres, par les responsables politiques de toute la région septentrionale, ce n’est pas un hasard que nous avons constitué cette équipe. C’est pour vous rencontrer, vous parler de manière fraternelle et sincère. Le ministre de l’Energie et de l’Eau vous a demandé d’observer ce qui est en train de se passer de l’autre côté de notre pays notamment la région méridionale.

Vous avez vu qu’un certain nombre de partis politiques se sont mis ensemble pour constituer un groupe qu’on appelle UN, l’UNION FAIT LA NATION. S’ils se sont mis ensemble ce n’est pas un hasard. C’est pour se donner plus de chance de réussir.

Et si vous suivez leurs comportements, si vous faites une bonne lecture de leur discours vous devez vous rendre compte que le message qu’ils véhiculent est de nature à diviser ce pays. Ce comportement en politique n’est pas orthodoxe. Cette manière de faire est inédite dans notre pays. Nous sommes tous Béninois, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Ce n’est pas au hasard que nous nous sommes retrouvés ici. Personne n’a demandé à être né Béninois.

On pouvait être Togolais, on pouvait être nigérian, on pouvait être nigérien. Si nous sommes Béninois, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Nous devons faire l’effort de rester ensemble et nous devons faire la politique de manière saine et de manière orthodoxe".

"Le 18 passé ils ont organisé une grande réunion à Cotonou. Et au cours de cette réunion, ils ont dévoilé leur programme. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau l’a dit, lorsque vous regardez ce programme il ne prend en compte que les préoccupations d’une partie du pays ; ce qui n’est pas normal. Le Bénin est un et indivisible. Et quand on devient Président de a République on est Président de tous les Béninois. On est Président de toutes les régions, on doit prendre en compte les problèmes de toutes les régions".

"Est-ce que nous-là nous devons adopter un comportement permettant à ceux-là d’atteindre leur objectif ?"

"Tout à l’heure en présentant la démographie du pays, le ministre de l’Energie et de l’Eau vous a dit que lorsqu’on prend les départements des Collines, du Borgou, de l’Alibori, de l’Atavora et de la Donga ça fait à peine 40% de la population de ce pays. Ça veut dire que nous sommes minoritaires. Si cette minorité là se divise encore, qu’est-ce que cela va donner ? Cette une manière d’apporter de l’eau à leur moulin.

Et ça il faut qu’on se le dise. Cela parait fondamental. Il y a de nos frères qui veulent les aider à atteindre leur objectif. Or l’objectif dessert toute cette région. Nous devons nous dire cela. Nous ne pouvons pas venir à Bassila sans le dire.

Car un abcès pour le guérir il faut l’inciter et vider le pus. Quand on n’incise pas l’abcès et qu’on fait le pansement dessus ça ne guérit jamais parce que le pus est dedans. C’est un langage franc. Et nous nous vous invitons à réfléchir pour que nous aussi nous nous organisions pour nous donner plus de chance de réussir.

Cela nous parait fondamental. Ce n’est pas normal que nous qui sommes minoritaires nous nous divisions. Si nous le faisions, nous allons droit dans le mur. Vous ne devez pas nous aider à aller au mur. Vous ne devez pas soutenir cela. Ce n’est pas normal. Sinon dans quelques mois nous allons tous le regretter. Mais cela n’arrivera pas. Dieu va nous aider. Je vous remercie."

(C’est la contribution du Ministre de la Décentralisation de l’époque Allassane Séidou au meeting de Bassila, Déc. 2010)


Nouvel extrait du sublimissime exposé de Sacca Lafia lors du meeting des cadres du "nord" à Bassila en décembre 2010

"Le second message que le Président nous a demandé de vous livrer concerne le climat qui prévaut dans notre pays à l’approche des élections présidentielles. C’est vrai, nous qui faisons la politique, quand les élections viennent, on fait tout, on dit tout pour pouvoir gagné. Mais ce qui est bon, la victoire c’est une chose mais après il faut gérer le pays. Il faut gagner et que le pays continue de rester en paix.

Il faut gagner et que le pays continue d’être uni. Mais on constate qu’il y a un groupe de partis politiques qui se sont réunis pour créer une coalition qu’on appelle UNION FAIT LA NATION. Les messages qu’ils diffusent et leurs comportements tendent à diviser le pays en deux ; à distinguer la zone méridionale de la zone septentrionale. "

" La télévision est restée 20 ans au Sud avant de venir ici. Jusqu’à ces derniers moments il y a des endroits de notre pays où on ne voyait pas la télévision. Je connais le cas de Ségbana. Même la radio. Il a fallu l’arrivée de Yayi Boni pour qu’il y ait la télévision, la radio même chez moi à Pèrèrè. Si une autre équipe vient et prend ça comme programme, il y a de quoi nous inquiéter. Voilà pour les infrastructures".

"Dans leur discours, ils ont dit aussi quelque chose d’inquiétant. Ils ont dit qu’ils ont la majorité de l’électorat. Et que aujourd’hui c’est le président Houngbédji qui va gagner les élections. Il va faire 5 ans. Après il va passer la main au fils du Président Soglo qui va faire 10 ans. Lui va passer la main à Adjovi, le maire de Ouidah qui va faire 10 ans. Si lui il finit il va passer la main aux enfants de Amoussou Bruno qui vont faire 10 ans.

C’est écrit en noir et blanc. Si quelqu’un a des doutes je vais lui montrer ça. En tout cas ils ont dit que pendant 50 ans, ils ont écrit ça comme ça, que pendant 50 ans c’est eux qui vont garder le pouvoir. Ce discours ne réuni pas les fils d’un pays. Ça nous a inquiété et on a voulu vous dire de ne tomber pas dans ce piège.

Dans vos choix même si vous avez un parent qui veut les aider à faire ça, il faut le dissuader. Si vous avez un ami qui veut les soutenir pour qu’ils réalisent ça, il faut l’en dissuader. Vous mêmes si vous avez une idée dans le sens de les aider à réaliser ça, il faut vous dissuader vous mêmes. Parce que cela ne va réunir le pays.

Il y a eu des discours de ce genre dans d’autres pays africains. On connait la conséquence. Ça fini par les coupes, par les arcs et les massacres. Une fois encore je vous remercie. Je vais permettre à un autre de traduire".

Sacca Lafia


La suite dans nos prochaines parutions

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