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Le Matinal N° 4292 du 19/2/2014

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Bernard Lani Davo : « Les responsabilités sont partagées »
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Le Matinal




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L’ancien ministre de l’Enseignement secondaire reconnait que de nos jours, il y a de sérieuses difficultés pour sauvegarder les acquis démocratiques de la Conférence nationale de 19 février 1990. Il ne nie pas qu’avec le régime actuel, il y a des problèmes.

Pour lui, de 1991 à 1995, les premiers acteurs qui ont pris les commandes se sont consacrés à l’élaboration des textes reflétant l’image du Bénin. « Mais après cette période, nous avons remarqué que les gens ont eu de problèmes pour préserver et sauvegarder ces acquis ; et de jour en jour, on va de déception en déception ».


Désolation de Bernard Lani Davo, acteur politique, ancien député à l’Assemblée Nationale et ancien ministre du gouvernement de Yayi Boni. « Les gens ont préféré se préoccuper de leurs intérêts personnels à travers les postes politiques au détriment du soin à apporter à ce que les aînés se sont battus pour obtenir », a complété l’ancien membre influent du Parti Social Démocrate (Psd).

A la question de savoir si la situation ne semble pas être pire sous le régime actuel que les autres époques, vue la fougue avec laquelle le Chef de l’Etat a l’habitude de répondre aux provocations, il souligne de son point de vue qu’aucun problème ne se pose actuellement. Selon lui, à part les hommes qui ont de problèmes, le pays même ne souffre de rien.

Et quand il responsabilise l’homme, notre interlocuteur estime que les temps évoluent et les textes semblent ne plus être adaptés aux hommes de la génération actuelle. Ainsi dit, Bernard Davo estime que les crises observées ça et là aujourd’hui sont la faute de tous. « La responsabilité est partagée », dira-t-il pour se justifier par le fait que le régime actuel ne s’est pas imposé de lui-même aux Béninois ; si au premier mandat, Yayi Boni a bien fait et on l’a réélu pour un second mandat, c’est parce qu’il est bon.

Les changements de comportements qui s’observent à son niveau aujourd’hui relèvent de ce que les Béninois, eux-mêmes, souhaitent à travers leurs propos à son encontre et à travers également leurs modes d’action. Davo reconnait que quelque part, le Chef de l’Etat se surchauffe et agit face à des situations, mais il pense que dans son entourage, il y a des gens qui se refusent de lui dire la vérité et le conseiller normalement.

« Le Président de la République est un humain comme nous et peut faillir car, il n’est pas censé tout connaître ; mais lorsque, dans son discours, il tient des langages qui vont provoquer la colère de certaines couches de la société et au lieu de lui dire qu’il ne devait pas tenir un propos du genre, un partisan prend son téléphone et se met à l’appeler pour le féliciter, n’est-ce pas que ce qui se passe est la faute de beaucoup de personnes ? ».

Démonstration de Bernard Davo qui accuse aussi l’opposition béninoise. Il pense que cette classe politique évolue sans programme alternatif et attend que le Président commette d’erreurs avant de sortir pour parler sans rien proposer.

Tout ça, selon lui, participe à la destruction des acquis démocratiques. « La sauvegarde de ces acquis, notamment les libertés publiques et d’expression ne relèvent pas seulement du pouvoir ; et sous Yayi Boni, ce n’est pas forcément l’enfer comme on tente de le faire croire », d’après Davo.

Doit-on recourir à de nouvelles assises nationales pour corriger et adapter les textes aux hommes et réalités actuels ? L’ancien ministre répond qu’on n’a pas besoin d’une assise nationale, comme ce fut le cas en 1990. « Les Institutions ne sont pas en crise, tout va bien, à part les hommes. A la base de quoi, on ira aux assises nationales ? », s’interroge l’ancien député, membre de la mouvance présidentielle.

Félicien Fangnon

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