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Le Matinal N° 4292 du 19/2/2014

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Zou-Collines : recrudescence des violences faites aux femmes
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Le Matinal




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En dépit des campagnes de sensibilisations et des nombreux plaidoyers en direction des autorités locales, politiques et religieuses, les habitudes n’ont pas, pour autant changées. Les violences faites aux filles et aux femmes persistes toujours dans les départements du Zou et des Collines. On continue d’enregistrer quotidiennement des cas patents dans les ménages.


Sensibilisations et plaidoyers, zéro ! Les cas de violences faites aux filles et aux femmes s’accentuent au centre-Bénin et deviennent récurrents aussi bien dans les campagnes que dans les villes. Des cas de trafic d’enfants, de viol, du mariage précoce et forcé et de toutes formes de maltraitances.

Le plus récent des cas s’est produit à Domè dans la Commune de Zogbodomey. Père Abbé Eustache Nobimè, Coordonnateur de la Caritas diocésaine d’Abomey, informe qu’il s’est agi de la nommée A. Pélagie qui a été mise à prix par son propre géniteur qui a voulu profiter de l’absence de sa femme divorcée pour se débarrasser de l’enfant devenue encombrante pour lui. Ainsi, il a approché une dame réputée dans ce domaine pour faire les négociations.

L’acquéreuse, résidente à Bohicon a alors payé la somme dont ils se sont convenus. Le même jour, elle est rentrée avec « sa marchandise » (la fille). Arrivée dans sa nouvelle famille d’accueil, la fille est utilisée à des fins domestiques. Quelques jours plus tard, le fils aîné de la dame a tenté en vain de la violer. Mais elle a refusé de se prêter à ce jeu dangereux en s’opposant farouchement au projet.


Ayant heurté à la résistance de la fille, le garçon informe sa mère qui a intimé l’ordre à la fille de lui rembourser l’argent qu’elle a versé à ses parents. Sous les menaces et les intimidations, la victime qui n’en peut plus a fini par se retourner dans sa famille nucléaire croyant être la bienvenue. Mais erreur ! Ses parents en l’occurrence son papa, qui craint le remboursement de l’argent déjà dépensé, ne veut plus la sentir. Désespérée, elle a fait l’option de se suicider dans la rivière ‘’Hlan’’ un cours d’eau qui traverse son village natal, Domè.

Pélagie était prête à mettre en exécution sa menace quand un bon samaritain l’a intercepté et l’a confié à Caritas où elle a été prise en charge. Agée d’une dizaine d’année environ, la fille va au bout de quatre ans de formation en coiffure et tresse recevoir son parchemin avec plusieurs d’autres se trouvant dans la même situation.

Grâce à Caritas diocésaine, les enfants en situation difficile retrouvent donc leur salut. Cette Organisation non gouvernementale créée au Bénin en 1958 se veut un instrument social au service de l’église. Selon les explications de l’abbé Eustache Nobimè, cet outil s’illustre dans les œuvres sociales, promeut la femme, les droits humains, assure la formation par apprentissage de type dual des jeunes filles et des jeunes gens et le suivi à travers leur installation.

Elle oriente et garantie aussi la prise en charge des enfants orphelins et ceux victimes des violences basées sur le gens. Il faut noter qu’à Zakpota, Agbangnizou tout comme à Djidja, Dassa et dans d’autres localités du Zou et des Collines le phénomène qui semble atténué régénère. Pour le Coordonnateur de la Caritas du diocèse d’Abomey, la persistante de ce fléau est due à la pauvreté, à la misère des populations, à la polygamie, au sous-emploi, à la féodalité dans certaines familles. Il y a également le divorce et mes pesanteurs sociologiques.

Zéphirin Toasségnitché

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