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La Nation N° 5930 du 20/2/2014

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La presse béninoise : La presse béninoise entre combat de survie et défi de développement
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  La Nation




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Née sous le signe du combat, la presse a fait du chemin aujourd’hui au Bénin et s’enracine de plus en plus dans le professionnalisme. Cependant, le statut du journaliste n’est pas encore soutenu par une bonne situation matérielle en raison même de la précarité des entreprises de presse


Par Claude Urbain PLAGBETO


La presse béninoise est aujourd’hui mûre mais elle ne doit son véritable salut qu’à la forte professionnalisation de ses acteurs et leur ouverture à d’autres métiers de communicateur comme celui de l’écrivain. C’est du moins ce que pense l’historien Sylvain Anignikin qui a présenté hier mercredi 19 février, la communication «Histoire de la presse béninoise des indépendances à nos jours» dans le cadre des deuxièmes états généraux de la presse qui se déroulent à Cotonou. A en croire le communicateur, la presse béninoise est riche de son histoire qui montre qu’elle a été capable de mener le combat pour la justice, la liberté et la vérité.
De l’ère coloniale au Renouveau démocratique en passant par la période révolutionnaire, elle l’a fait des fois dans des conditions extrêmement difficiles où le journaliste doit à tout instant craindre pour sa liberté et même pour sa vie.
De nombreux professionnels des médias ont risqué leur vie, ont été victimes d’exactions pour qu’aujourd’hui, les conditions d’exercice du métier soient meilleures en raison de l’Etat de droit qui prévaut depuis plus d’une vingtaine d’années, souligne Sylvain Anignikin. «Mais l’Etat de droit ne peut servir la presse qu’autant que la presse se met rigoureusement au service de l’Etat de droit», s’empresse-t-il d’ajouter.
Car, justifie-t-il en empruntant une citation de l’historien burkinabé Joseph Ki-Zerbo, «Il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse comme il n’y a pas de liberté de la presse sans responsabilités des journalistes».
C’est dire que la presse béninoise reste dynamique en général, au-delà des imperfections liées aux contraintes d’ordre politique, à la cupidité, à la méconnaissance des textes par les hommes et femmes des médias.
Et dans le contexte actuel, même s’il n’y a pas de journalistes en prison pour ses opinions, force est de constater que les professionnels sont parfois intimidés dans l’exercice de leur métier même s’ils semblent être protégés par les textes, et ne disposent pas toujours des moyens matériels et financiers nécessaires pour faire correctement leur travail.
La situation est particulièrement alarmante au niveau de la presse écrite avec le foisonnement des titres alors que les journaux perdent peu à peu leur essor avec les ventes constamment en régression du fait du fort taux d’analphabétisme et de la faible culture de la lecture chez ceux qui savent lire.
Outre le refus de dépénalisation et les mauvaises pratiques telles que la corruption et le jeu des politiques, l’absence de professionnalisme, la confusion entre information et communication, il faudrait compter sur la détermination de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM), des unions des professionnels des médias et des écoles de journalisme qui se créent de plus en plus pour renforcer les bonnes pratiques au sein de la profession, suggère Sylvain Anignikin


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