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Pour traitements inhumains sur ses collaborateurs : le ministre Djimba a provoqué les syndicalistes
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  actubenin.com


Alassane
© Ministère par DR
Alassane Soumanou, Ministre de l`Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la reconversion et de l`Insertion des Jeunes


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Alors que son chef se trouve actuellement en difficulté face aux revendications légitimes des Centrales syndicales, le ministre Alassane Soumanou alias Djimba s’est trouvé un nouveau job : porter la main sur son chauffeur. Il y a quelques jours, il a fait voir de toutes les couleurs au pauvre conducteur. Cette situation grave qui est survenue au moment où les négociations Gouvernement/Syndicats ont du plomb dans l’aile vient tout compliquer pour Yayi Boni. Et comment ?

La scène s’est produite dans la soirée du 27 janvier 2014 au domicile du ministre Djimba où ce dernier a donné des gifles à son chauffeur, le nommé Tadja Tchabli. Comme pour montrer toute son autorité sur le pauvre chauffeur, en complicité avec son garde de corps, il a obligé le rudoyé à se mettre à genoux pour présenter des excuses. Le comble, le ministre Djimba s’est servi d’une lanière pour « corriger » le sieur Tadja Tchabli qui eut le visage tuméfié et boursouflé.
Cette malheureuse affaire que le ministre Djimba s’est arrangé d’empêcher de s’ébruiter depuis deux semaines vient d’être connue des responsables des Centrales syndicales en lutte pour les libertés publiques. C’est un cas de violation fragrante des droits de l’Homme que les syndicats ne comptent pas laisser passer. C’est là que tout se complique pour Yayi Boni. Car, des informations qui ont futé du milieu syndical, ce comportement du ministre Djimba vient très mal à propos. Et les Centrales syndicales menacent déjà de durcir le ton si le ministre Djimba ne présente pas ses excuses publiques au père de famille qu’il a battu comme si c’était son enfant.
C’est dans ces conditions que le ministre Djimba a encore sollicité, le 14 février dernier, le même chauffeur pour une mission gouvernementale dans le Nord-Bénin alors qu’il lui a laissé un visage tuméfié. Logiquement, ce dernier refusa de le conduire. Ce qui lui a valu une demande d’explication à lui adressée par le Drfm du ministère que le chauffeur dit avoir souvent informé des nombreux traitements inhumains que le fait subir, la plupart du temps, le ministre Djimba . Quelle gestion des ressources humaines sous le régime Yayi Boni !
Alors que les négociations sociales sont actuellement dans l’impasse, c’est de cette manière que le ministre Djimba a préféré aider le Chef de l’Etat en tapant sur des militants des Centrales syndicales. C’est dire que ces négociations qui reprennent, ce jeudi 20 février 2014 peuvent être sérieusement perturbées par cette sale affaire qui n’apporte que du grain au moulin des syndicalistes. Il se chuchote même que les responsables des Centrales syndicales vont évoquer cette affaire lors des négociations et en faire un autre préalable à solutionner avant toute sortie de crise.

Un fieffé incorrigible

Des informations recoupées ça et là dans le ministère de Djimba, il est plusieurs fois rapporté que ce ministre est un coutumier des voies de fait et coups portés sur ses collaborateurs. Il se croit tout puissant et au-dessus de tous dans son ministère. De l’avis de ses condisciples, Alassane Soumanou est un monsieur qui est souvent brutal ! Ne s’est-il pas flanqué du surnom de « Gatéri » (ndlr : la hache en langue dendi) lorsqu’il était encore collégien au Lycée Béhanzin où ses penchants pour les méthodes brutales étaient connus.
Pour étayer la nature brutale du ministre Djimba, les agents du ministère racontent que c’est dans les mêmes conditions que son chauffeur, le nommé Fousséni Worou, qu’il a amené de la Sobemap au ministère l’a quitté parce que, ne pouvant plus supporter les nombreux coups de poing que Djimba lui portait. Il en est de même pour sa Secrétaire particulière (Sp) qui l’a aussi abandonné depuis bientôt six mois. C’est donc un de ses neveux, un certain Salim Djarra qui fait office aujourd’hui de Sp dans son cabinet car, personne dans le ministère ne veut aller occuper ce poste vacant. Son ex-garde de corps peut aussi en dire autant sur les agissements inhumains du ministre Djimba qui se fait pompeusement appelé Ministre-Manager. C’est ainsi qu’il manage son ministère avec des coups de poing par-ci et par-là ? On sait que pour gagner ses combats, un boxeur a besoin d’un manager pour bien le coacher. Mais de là que le manager lui-même prenne d’assaut le ring, il est à se poser des questions sur celui-là.

Saltimbanque endurcit

Pendant que les enseignants sont en grève générale, leur ministre ne s’en préoccupe pas. Djimba préfère aller danser dans les champs de coton et faire des simagrées au point d’indigner les enseignants qui ont eu haut le cœur en le voyant sur leurs petits écrans la dernière fois parader. C’est Yayi Boni qui est le véritable dindon de la farce dans cette grève des Centrales syndicales où ses collaborateurs ministres vont dans la partie septentrionale du Bénin pour ramasser, ça et là, à coups de quelques billets de banque, certains enseignants pour montrer que la grève n’est pas suivie là-bas. Puis, arrivés à Cotonou, ce sont les coups de poing qu’ils portent sur leurs collaborateurs dans les ministères. Djimba en est le 1er champion et le Drh de son ministère a eu la chance, il y a quelques jours, d’échapper à la furie de ce ministre qui n’a pas hésité à le couvrir d’insultes devant les agents. C’est cela la Refondation sous Yayi Boni où son ministre Djimba se plait à demander à son chauffeur de venir à la maison lui faire des travaux d’entretien et de jouer le rôle du blanchisseur.


Emérico Adjovi

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