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Le Matinal N° 4293 du 20/2/2014

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Malgré l’adoption de leurs statuts particuliers en Conseil des ministres : les praticiens hospitaliers toujours surchauffés
Publié le vendredi 21 fevrier 2014   |  Le Matinal




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Eveillés par les duperies que pratique la gouvernance Yayi Boni dans les résolutions des crises sociales, les praticiens hospitaliers sont toujours sur pied de guerre malgré l’approbation en Conseil des ministres de leurs statuts particuliers. Les spécialistes de la santé se retrouvent en assemblée générale ce jeudi pour décider de la conduite à tenir après les deux semaines de moratoire accordées à l’Exécutif.


Le gouvernement et son chef s’amusent avec le feu et le jeu dangereux auquel ils jouent risque de faire perdre patience aux praticiens hospitaliers. Ceux-ci, après avoir levé le mot d’ordre « hôpitaux morts » qui devrait entrer en vigueur depuis le lundi 10 février 2014 sont toujours sur pied de guerre. Si la bombe a été désamorcée au dernier moment c’est grâce aux différentes actions de médiations entreprises d’un côté par le bureau de l’Assemblée nationale et la Conférence des présidents de la même institution, de l’autre par la fondation Mathieu Kérékou. Mais elle est à nouveau posée.

Cela pourrait susciter des interrogations dans la tête de beaucoup de Béninois qui suivent ce dossier. Parce que le Conseil des ministres en date du 15 février 2014 a approuvé le projet de décret portant statuts particuliers des corps des praticiens hospitaliers spécialistes, principale exigence des médecins et autres personnels hospitaliers mécontents. Cette décision est alors apparue aux yeux de l’opinion publique comme un acte salutaire à la suite duquel, la grève des spécialistes de la santé n’avait plus sa raison d’être. Erreur. Tout en saluant cette avancée, les praticiens hospitaliers sont restés sur leur faim.

Certains parlent d’un nouveau marché de dupe. D’autres comparent la décision à une coquille vide. Ces différentes positions se résument en une seule. C’est que le gouvernement fait semblant d’aborder la question des praticiens hospitaliers avec sérieux. Le contenu des statuts approuvés en Conseil des ministres, reste un mystère. Un véritable clair sombre qui met une fois encore les fonctionnaires des structures sanitaires sur leur garde.

A la date d’aujourd’hui, les personnels de la santé ne sont pas encore en possession des documents à signer et censés prendre en compte les différents points soulevés lors des discussions entre les deux parties. « Et tant que ces documents ne sont pas disponibles, cela ressemble à un jeu de dupe », martèle un responsable syndical.

Un semblant

On assiste à une sorte d’hypocrisie de la part de l’Exécutif dans la résolution de la crise dans le secteur de la santé. Personne ne peut nier le caractère urgent de la situation, vu surtout que cela est une question de vie ou de mort. On n’a pas besoin d’avoir un parent, un proche, un ami à l’hôpital pour comprendre que le problème est vital.

Mais alors, on s’étonne de ne pas voir le gouvernement y apporter une réponse urgente. Bientôt quatre mois que la grève sévit dans le secteur. Durant tout ce temps, Yayi Boni et son équipe n’ont pas encore compris que le problème doit être traité en procédure d’urgence. Alors que pour un rien que cela, tout le monde voit comment tout le Palais et les ministres se mobilisent.

Pour le secteur moribond conduit et géré à l’aide d’une vaste campagne médiatique de mensonge, faisant même tort aux producteurs et à l’économie nationale, l’opinion publique sait combien d’énergie sont déployées et de milliards engloutis. Il faut faire comprendre au gouvernement et son chef qu’ils ont un problème de choix et de priorités dans les actions qu’ils mènent. Sauf s’ils sont enclins à conduire le pays vers une calamité, on n’y est d’ailleurs presque, ils doivent traiter le sujet en procédure d’urgence.

Dans de pareilles conditions, un gouvernement responsable ne choisit pas la ligne dure. Il se montre souple et conciliant en prenant soin de ne pas se laisser se discréditer dans sa façon d’agir. L’Exécutif a tôt fait de prendre la posture d’une équipe confrontée à une profonde crise de confiance.

Et c’est le cas avec les praticiens hospitaliers. Ce qu’ils réclament ne date pas d’aujourd’hui. C’est un droit acquis, d’autant que leurs revendications a déjà fait l’objet d’un protocole d’accord signé en mai 2008, fruit des négociations des 17, 19, 20 et 22 mai de la même année.

Trois ministres du gouvernement Yayi, celui de la santé, son collègue de la Fonction publique et l’Argentier national en étaient signataires. Le protocole a été clair. Il entre en vigueur à compter du 1er janvier 2009. Quatre ans après, rien n’a bougé véritablement. C’est pourquoi, les praticiens hospitaliers sont lassés des promesses de ce gouvernement. Le moratoire de deux semaines expire demain vendredi. L’assemblée générale de ce jour sera déterminante pour la suite.

Fidèle Nanga

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