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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Grognes des Cca et absence de ressources financières : sans la Lépi, les communales en sursis
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  Adjinakou




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Tout va mal pour la correction de la Lépi ce qui renvoie l’organisation des communales aux calendes grecques. Pour sortir de l’impasse, les députés Prd proposent une loi qui définit la fin du mandat illimité des maires et propose la confection d’une liste électorale ad’ hoc pour l’organisation des communales. Mais, le gouvernement fait montre d’un manque de volonté politique matérialisé par l’absence d’une ligne budgétaire pour l’organisation des élections. Pendant ce temps, le Cos-Lépi qui fait depuis peu un service minimum est en crise. Les membres des commissions communales d’actualisation réclament le départ du coordonnateur Cos-Lépi de L’Ouémé qui se dit prêt pour le bras-de-fer.

Le coordonnateur Cos-Lépi dans les départements de l’Ouémé et du Plateau et les membres des commissions communales d’actualisation ne parlent plus de la même voix. Lors d’une sortie médiatique en fin de semaine écoulée, les agents communaux ont dénoncé un certain nombre de dysfonctionnements qui risquent d’entraver le processus. Mais le coordonnateur Charlemagne Honfo se dit imperturbable.


Une nouvelle crise donc qui vient s’ajouter aux nombreux maux dont souffre déjà le processus de correction de la Lépi.
Arguments et contre-arguments

Avec à leur tête, Jean-Claude de Barros, ces membres des commissions communales ont exprimé leur mécontentement pour le traitement salarial qui est le leur. Ils condamnent ce qu’ils appellent les dérives de leur coordonnateur, le député Honfo Charlemagne. Evoquant l’esprit démocratique et la parité entre l’opposition et la mouvance prescrits par la loi n° 2012-43 du 05-02-2013, les Cca de l’Ouémé se sont offusqués contre la politisation des commissions communales d’Actualisation à outrance par leur coordonnateur. Relevant donc quelques dysfonctionnements du COS/LEPI vis-à-vis des structures décentralisées que sont les Commissions communales d’actualisation, ces agents ont exigé entre autres : l’arrêt immédiat des manœuvres politiques par certains membres Cos-Lépi en vue de remettre en cause l’actualisation de la LEPI, la restitution intégrale des avances sur notre salaire pendant une période de six mois, la mutation du coordonnateur Charlemagne Honfo pour la bonne marche du Cos-Lépi.

De son côté, l’honorable Charlemagne Honfo ne se reconnait nullement dans les accusations des membres des commissions communales d’actualisation. Dans sa déclaration faite au lendemain de la sortie des Cca, le député Prd dit faire son travail en toute légalité et en toute impartialité. Il ne comprend donc pas ce qui peut justifier ces agissements de la part de ses collaborateurs avec qui il dit rester pourtant en dialogue permanemment. Regrettant une certaine manipulation de ces agents par une supposée main invisible, Charlemagne Honfo promet ne céder à aucune pression. Au contraire, il va être plus dur et plus rigoureux, a-t-il laissé entendre.
Politisation
A y voir de près, la crise au sein de la coordination Cos-Lépi Ouémé-Plateau n’est que la simple expression des problèmes d’ordres structurel et organisationnel auxquels est confronté le Comité d’orientation et de supervision de la Lépi (organe en charge de la correction de la Lépi). Mieux, elle reflète la forte politisation des opérations d’actualisation. En effet, l’appartenance politique des antagonistes et surtout la pertinence des revendications permettent bien de se faire une idée sur les motivations de la crise. Pourtant, cet inévitable conflit politique basé sur la guerre des intérêts était déjà criant par des spécialistes des questions électorales qui pensent que la correction de la Lépi est très mal partie parce que confiée à des politiciens au détriment des techniciens.

Pas de communales en 2014
En vérité, la question de l’organisation des communales pose un véritable problème de démocratie pour le Bénin. Pourtant, le pouvoir en place n’est toujours pas résolu à organiser ces élections à après un an de distraction. Le hic, des observateurs s’accordent à dire que les communales risquent fort de ne pas tenir pour cette année, vu que le gouvernement n’a pris aucune disposition pratique dans le Budget 2014, mis en exécution par ordonnance. Il revient donc à croire que même si à l’Assemblée nationale les députés parvenaient à harmoniser leurs positions pour mettre fin au mandat illimité des maires et créer une liste électorale informatisée ad’ hoc comme annoncé, une équation resterait toujours irrésolue : celle des moyens financiers qui permettront l’organisation des élections.


Vitali Boton

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