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Fraternité N° 3548 du 21/2/2014

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Me Houngbédji à Ifangni sur la crise sociopolitique : « Il faut que ça change et que ça change véritablement… »
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  Fraternité


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd


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Depuis quelques semaines et dans la perspective des prochaines élections communales et locales, l’animation de la vie politique nationale bat son plein.

Et au nombre des partis politiques qui s’illustrent, il y a le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji. Le samedi dernier, les ténors de ce parti avec à leur tête le président Adrien Houngbédji, étaient en face des militantes et militants de la Commune d’Ifangni. C’était pour le président Adrien Houngbédji, l’occasion de décrypter la situation sociopolitique nationale caractérisée par la paralysie de l’administration publique à cause des grèves des travailleurs et un bras de fer entre les Centrales syndicales et le gouvernement.

Dans un discours rappelant la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990, Me Adrien Houngbédji a pointé d’un doigt accusateur le gouvernement du président Yayi Boni comme principal responsable de la dégradation du climat social dans le pays. Pour lui, non seulement le Bénin recule sur le plan de la démocratie, mais aussi il a perdu plusieurs acquis de la Conférence des forces vives de la Nation comme les libertés publiques. Et parlant de la démocratie, Me Adrien Houngbédji, a laissé entendre que le baromètre de la bonne marche de la démocratie dans un pays est l’organisation régulière des différentes élections prévues par la Constitution de ce pays.

Ceci, en référence à la non-tenue à bonne date des prochaines élections communales et locales initialement prévues pour 2013. A ce sujet, le président Adrien Houngbédji, a dit aux militantes et militants du Prd de la Commune d’Ifangni, que le parti qu’il dirige a déjà fait une proposition de loi au Parlement pour que les élections communes et locales aient lieu cette année avec une liste électorale ad hoc.

(Lire ci-dessous un extrait des propos tenus par Me Adrien Houngbédji à Ifangni au sujet de la situation sociopolitique nationale)

Déclaration de Me Adrien Houngbédji à Ifangni au sujet de la situation sociopolitique nationale

« …Contre vents et marées, vous avez toujours voté pour ma personne ici à Ifangni. Si ça ne tenait qu’à vous, nous ne serions pas ici en ce moment, mais au Palais de la Marina.

Le K.O de Yayi Boni en a décidé autrement. Mais vous êtes toujours là et je suis certain que demain, le Prd ira là-bas. Février 1990-Février 2014, cela fait 24 ans que nous avons tenu la Conférence des forces vives de la Nation. Comment pouvons-nous ne pas être assaillis par l’émotion et par le souvenir ? Il y a 24 ans pratiquement, la Conférence nationale des forces vives de la Nation battait son plein au Plm Alédjo.

C’était une journée d’espoir, une journée de consensus. Oui ! Ailleurs, on se bat d’abord, on se tue d’abord et on s’assoit ensuite pour discuter. L’actualité à laquelle nous assistons depuis quelques jours, même en Europe le prouve.

En 1990, nous avons dit : ‘’ l’étape de la bataille, l’étape de la guerre, l’étape du coup de feu, laissons ces étapes de côté et asseyons nous immédiatement pour régler les problèmes de notre pays. Voilà l’esprit de la Conférence nationale des forces vives de la Nation. Cela, parce que dans notre peuple, nous avons compris que la lutte que nous menions pour la liberté, pour la démocratie ; si nous voulons que ça puisse produire des fruits pour tout le monde, elle doit être dans la concorde.

Nous sommes aujourd’hui le 22 février 2014 (...) Que reste-t-il du consensus ? Nous avons en face de nous, un pouvoir qui refuse le dialogue, un pouvoir vautré dans la mauvaise gouvernance, un pouvoir vautré dans le bâillonnement des libertés, dans la violation des droits et dans le régionalisme le plus odieux, un pouvoir qui assiste dans l’indifférence à la détresse des élèves, des parents d’élèves, un pouvoir indifférent à la paralysie de l’administration, un pouvoir engagé dans un bras de fer stupide contre les syndicats, un pouvoir qui fait du Bénin notre pays, autrefois vitrine de la démocratie, un pays incapable d’organiser la moindre élection parce qu’il n’y a même pas une liste électorale.

Ceux qui font tout cela assument une grande responsabilité dans l’histoire (…) La situation politique de notre pays est triste. Tout est au ralenti. Les élèves ne vont pas en classe. Les maîtres n’enseignent pas.

Les hôpitaux vont fermer. L’administration ne marche pas. Pendant ce temps, le gouvernement dit : ‘’Je suis en bras de fer avec les syndicats’’. Ce n’est pas une attitude de responsable. Le vrai responsable dit : ‘’Les enfants ne vont plus à l’école. Les malades sont dans les hôpitaux. L’administration ne marche pas. Asseyons-nous ! Qu’est-ce qui ne va pas. Trouvons une solution’’. Nous n’avons pas entendu dire qu’il y a de véritables discussions avec les syndicalistes. Alors je pose la question : où est la responsabilité et où est le sens de l’Etat ? Nous pensons au Prd qu’il faut que ça change et que ça change véritablement.

Au Prd, nous avons décidé de jouer notre partition. A Sèmè-Podji, au mois de Septembre 2013, nous avons dit que nous n’assisterons pas les bras croisés au bradage de la démocratie et des libertés. Et notre politique, c’est faire ce que nous disons et dire ce que nous faisons. Nous avons déposé deux propositions de lois au Parlement. La première qui institue une liste électorale ad hoc pour nous permettre de sortir du déni de démocratie dans lequel nous nous trouvons.

Si notre proposition de loi est adoptée, au mois de juin 2014, nous pourrons faire des élections pour qu’il y ait dans notre pays de nouveaux Maires, de nouveaux Conseillers municipaux, de nouveaux Conseillers communaux, de nouveaux chefs de villages, de nouveaux chefs de quartiers. Nous avons fait cette proposition de loi, non pas parce que nous voulons la place de quelqu’un, mais parce que c’est la démocratie qui le veut. C’est la démocratie qui veut qu’il y ait des élections pour que le peuple puisse se prononcer… »

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