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Organisation des prochaines élections communales: Le président du Cos-Lépi et son adjoint se tournent dos
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  L`événement Précis


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.


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Le président du Cos-Lépi, le député Sacca Lafia et son vice – président, Augustin Ahouanvoébla ne partagent plus la même visionau sujet de la question de la correction de la Lépi.

C’est du moins ce qu’on constate depuis quelques jours après que le Parti du renouveau démocratique (Prd) a rendu publique une proposition de loi portant abrogation de la loi n° 2013-07 du 4 juin 2013 et fixation du terme des mandats des conseils communaux, municipaux et locaux élus en 2008.

Ladite proposition de loi est signée par le président du groupe parlementaire UN/PRD et vice-président du Cos-Lépi, l’honorable Augustin Ahouanvoébla. Pressentant donc un probable échec de l’institution correctrice de la liste électorale permanente informatisée (Lépi), celui-ci décide, de concert avec ses collègues du Prd d’écourter la prolongation du mandat des actuels responsables communaux, municipaux et locaux devenue trop longue.

« Le report des élections communales, municipales et locales en République du Bénin prend les allures d’un report sine die », a-t-il signalé dans sa suggestion avant de déclarer que cet état de chose se révèle comme « une source potentielle de conflits dans un contexte national actuellement caractérisé par des tensions socio-politiques et une crise de confiance entre les gouvernés et leurs gouvernants tant au niveau national que local ».

Alors, pour éviter le pire, le groupe parlementaire Un/Prd introduit la présente proposition de loi dans laquelle il fixe la fin du mandat des maires au 30 juin 2014 et l’organisation des élections via une liste électorale informatisée ad’hoc au cas où la procédure en cours pour actualiser la Lépi n’aurait pas été à son terme.

Mais, cette réflexion des élus du Prd n’est pas du goût du président Sacca Lafia. Approché pour se prononcer sur le 24ème anniversaire de la conférence des forces vives de la nation, ce dernier affirme : « … Il nous revient de donner à notre démocratie, la forme qui nous convient et qui reflète nos réalités, au lieu de vouloir se calquer sur les autres pays.

Aujourd’hui, la LEPI vient renforcer notre démocratie parce qu’elle permet d’organiser des élections transparentes et fiables.

La loi est claire, il n’y aura pas d’élection au Bénin sans la LEPI. Ceux qui veulent faire les élections sans la LEPI sont des hors-la-loi ». Un regard analytique sur ces propos du numéro 1 du Cos-Lépi met en évidence les profondes dissensionsavec son collaborateur immédiat sur la question.

Réunis pour sortir une Lépi irréprochable, Sacca Lafia et Augustin Ahouanvoébla, remarque-t-on, se contentent d’aborddes avantages relatifs à leurs familles politiques respectives.

Dans un passé récent, le président du Cos-Lépi, au cours d’une conférence de presse au palais des gouverneurs à Porto-Novo,s’était employé à déculpabiliser son institution par rapport à la lenteur que prennent les opérations de correction de la liste. A l’occasion, il avait dénoncé le gouvernement et l’a accusé d’être l’unique auteur du retard.

Ce faisant, Sacca Lafia avait, d’une manière ou d’une autre, affiché le doute qui plane sur la tenue desdites élections dans un délai raisonnable. Alors, pourquoi traite-t-il, ceux qui cherchent d’autres alternatives pour la tenue de ces joutes électorales de « hors – la – loi » ? D’un autre côté, pour quelle raison fondamentale, Augustin Ahouanvoébla, bien qu’étant membre principal du Cos-Lépi dépose une telle proposition de loi sachant quand même que « sans la Lépi, il n’y aurait plus d’élection au Bénin ».

Que cache réellement cette proposition de loi du Prd ? En attendant une réponse fiable à cette question, il faut avouer qu’elle n’irait pas loin. Car, tel un bouclier, la jurisprudence de la Cour constitutionnelle la bloquerait le moment venu.

Esckil AGBO (Coll.)

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