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Gestion du football béninois: Anjorin s’accroche au sommet, le sport roi se meurt
Publié le vendredi 29 mars 2013   |  L`événement Précis


Anjorin
© L`événement Précis par DR
Anjorin Moucharafou


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l est un constat évident que le football béninois traverse une période difficile. Rien ne va plus pour le sport roi au Bénin. Dans le même temps, le président de la fédération lutte, lui, pour se hisser plus fort et plus loin dans les instances internationales.

Hormis les juniors qui ont réalisé une sacrée performance en se qualifiant pour la Can U-20 en Algérie cette année, aucune équipe béninoise n’a pu se qualifier pour une compétition statutaire de la Caf. Depuis 2010 où le pays a joué sa dernière Can, le Bénin est toujours abonné aux absents. Le pays des Ecureuils n’arrive plus à titiller les grandes nations de football en Afrique pour se qualifier. Au niveau des catégories d’âge, malgré les tintamarres qui ont accompagné les cadets et leur retour triomphal du Brésil, ils ont été désillusionnés à Porto-Novo par une bonne équipe du Gabon. Donc, si on fait le point, le Bénin a aligné une seule équipe en compétitions continentales depuis 2010. Les juniors qui se sont qualifiés pour la Can U-20 2013 n’ont pu se qualifier pour le tour suivant. En face d’eux, il y avait des équipes plus organisées et plus mûres. Leur participation à cette compétition a été un coup d’éclair.

Les clubs aussi marquent le pas

La conséquence immédiate de ces contre-performances des équipes nationales est la prestation piteuse des clubs béninois engagés dans les compétitions continentales. Avant même l’entame de la coupe de la Caf, le Mogas 90 de la Sonacop avait jeté l’éponge alors qu’il devait jouer face à un club qui quitte Lomé par la route soit à 150 km. L’Aspac FC a été éliminée par une modeste formation d’Asfa Yennenga du Burkina Faso. Ce forfait doublé de l’élimination du meilleur club béninois est un désaveu pour le championnat national de première division. Les compteurs sont rouges, l’argent du contribuable continue de circuler à flot et les dirigeants ne prennent pas toujours la mesure de la situation pour sortir le sport roi béninois de l’ornière. Ils s’accrochent et la médiocrité est érigée en règle d’or. Il y a mal donne à tous les niveaux de l’organisation. L’Etat qui sort des millions à chaque sortie d’une équipe nationale croise les bras et laisse faire. En ce moment, Anjorin Moucharafou, le seul maître à bord du navire, non seulement s’accroche à la tête de l’institution mais aussi et surtout, a des ambitions internationales. Il ne construit pas sur le plan national. Il cherche juste à réaliser sa personne. Il est déjà élu depuis quelques jours au sein au comité exécutif de la Caf aux côtés de son maitre spirituel, Issa Hayatou. Le football béninois présente aujourd’hui deux visages : celui de son football dans un état de délabrement aigu et de son maitre qui, tout doucement, s’accomplit. Il utilise ce football pour lequel il ne fait absolument rien à des fins personnelles. L’image que présente ce football est celle d’une corde qu’Anjorin Moucharafou utilise pour atteindre le haut. Il y a une vingtaine d’années, l’actuel responsable de la fédération ne pouvait même pas un seul instant rêver appartenir au comité exécutif de la Caf. Le voilà président depuis des années et porté déjà dans le bureau exécutif de l’organisation continentale. L’homme est sur une pente ascendante, mais le football qu’il gère est en nette régresse et sur le point de se retrouver dans une désorganisation totale. Si le capitaine des Ecureuils n’a pas fait le déplacement d’Alger pour le match de la 3ème journée des éliminatoires du mondial, c’est qu’il ne veut plus être complice de l’amateurisme des responsables fédéraux. A l’allure où vont les choses dans le milieu du football béninois, la dérive n’est plus loin.

Mathias COMBOU

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