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Visite de la MICPME dans les champs et unités de transformation : Marie-Elise Gbèdo met le cajou définitivement sur orbite
Publié le mardi 2 avril 2013   |  Ministère


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© Autre presse par DR
Me Marie Elise Gbèdo, ministre de l’industrie, du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises


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Sous une fine pluie persistante, la Ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Me Marie-Elise Gbèdo est allée dans les champs d’anacarde et dans les unités de transformation. Une dynamique qu’elle attend insuffler à ce secteur pourvoyeur de devises pour le Benin pour qu’il se positionne désormais comme deuxième produit d’exportation après le coton.

Lougba, arrondissement de Bantè –première commune productrice d’anacarde des départements du Zou et des Collines- à plus de 300 kilomètres au nord Ouest de Cotonou.

Des centaines d’anacardier apparaissent à perte de vue à l’issue d’une pénétrante en latérite rouge. Me Marie-Elise Gbèdo, pour la circonstance a enfilé ses bottes et s’est engouffrée dans la plantation d’anacarde. Une mine d’or longtemps ignorée. Des fruits auxquels pendent les noix de cajou en cette fin de saison de production accueillent la ministre visiteuse. Des explications sont données sur le cycle de vie du fruit de l’anacardier. «Comme vous le voyez, nous disposons ici des meilleurs fruits de cette région» a justifié le jeune producteur. L’Union communale des producteurs d’anacarde (Ucpa) avec un effectif de 3250 producteurs professionnels d’anacarde regroupés en 30 coopératives villageoises est mise en place pour mieux défendre les intérêts de ces derniers. Son président Basile Mikpon note que malgré cette performance, «…la production de noix ne profite pas aux producteurs à cause surtout de l’anarchie qui caractérise son marché…». L’Anacarde qui a connu un volume de production de 186 270 tonnes en 2011 pour un total des exportations de 51 551,6 tonnes de noix en 2011, est l’un des principaux produits d’exportation du Bénin. Me Marie-Elise Gbèdo dira ceci «…le gouvernement s’est résolument engagé à aider les producteurs à faire la promotion de la noix d’anacarde». Pour ce faire, la ministre les exhorte « à s’unir pour combattre ensemble leur frères qui traitent avec les fraudeurs ».

Bientôt du jus de cajou

Le Gouvernement, dans sa stratégie de faire du Bénin, une puissance agricole et commerciale à l’horizon 2015, a inscrit au titre de ses priorités, la diversification des produits d’exportation agricoles en vue de réduire d’une part, la vulnérabilité économique fortement tributaire du coton et d’autre part, le déficit de la balance commerciale pour relancer la croissance économique. Ainsi, une industrialisation et une transformation des matières premières produites au Benin doivent être priorisées. C’est dans ce cadre qu’une unité de transformation de la pomme de cajou en jus de fruit est en train d’être installée à Atokolibe toujours dans la commune de Bantè. Constituée d’une installation technique des plus modernes en la matière, cette usine aura pour mérite d’être pionnière dans cette matière.

En effet, le commun des usines et commerçants de la noix d’anacarde n’ont jusque là pas encore donné de la valeur ajoutée à la pomme. Ainsi, des nombreuses tonnes de cajou produites par an dans la région et même dans le Benin, seule la noix subie une transformation et est exportée. Alex Aguidi, Chef d’Arrondissement d’Atokolibe explique que « cette nouvelle activité permettra aux populations de la zone de mettre en valeur la pomme longtemps ignorée dans la chaine de valeur du produit cajou». Me Marie-Elise Gbèdo ravie de ce que les acteurs l’accompagnent dans la nouvelle dynamique qu’elle insuffle à ce secteur dira après la visite de cette unité en installation qu’elle a ‘’hâte à venir lancer cette usine afin que des emplois soit crées aux jeunes aux fins d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement’’. Aussi a-t-elle fait le vœu de «voir le jus de cajou sortir de cette unité pour le bonheur des consommateurs compte tenu des vertus nutritives de la pomme».

Des efforts louables pour la noix

56 kilomètres plus bas en descendant vers Cotonou toujours dans le département des Collines, Savalou accueille l’une des trois usines du label ‘’Benin Gold’’ de noix de cajou. Ici, à la Société industrielle de transformation de l’anacarde du Benin (Sitab) installée sur plus de 3ha, 2500 tonnes de cajou sont utilisées comme matière première disponible pour une capacité de 3000 tonnes. L’usine, impressionnante, a démarrée ses activités officiellement en mars 2012 emploie 330 personnes dont 96% de femmes compte tenue de l’activité. Elle travaille avec 3000 producteurs de la zone pour s’approvisionner en noix de cajou. Elle met l’accent sur la dimension sociale en offrant gratuitement certains services aux ouvriers, à savoir : une garderie pour les enfants, le déjeuner, le transport des ouvriers et les premiers soins de santé. C’est cette structure qui a reçu pour la première fois une visite d’une autorité ministérielle. Me Marie-Elise Gbèdo a tenu à aller voir ce qui s’y passe de près. «Comme je le dis souvent c’est bien d’exporter la matière première qu’est le cajou mais c’est encore mieux de la transformer en produits finis surplace pour créer plus de richesse autour de cette filière » a fait savoir la ministre. Ainsi, de la réception des noix au séchage à l’emballage en passant par le calibrage, la fragilisation des noix, le refroidissement à l’air libre, le décorticage, le traitement au four le dé pelliculage le contrôle de qualité des amandes, tout le diagramme de transformation du cajou a été passé au peigne fin pendant deux heures. A l’issue de la visite, Me Marie-Elise Gbèdo a laissé entendre aux représentants du promoteur Dominique Sounlin qui soulevaient les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans la production de leurs produits finis que «c’est déjà bien trois unités se soient mises ensemble pour faire le label ‘’Benin Gold’’ de noix de cajou regroupant Sitab-sarl, Nadeco et La Lumière-sarl qui arrive aujourd’hui à pénétrer le marché indien très difficile ». « Les solutions à vos problèmes doivent venir de vous puisque c’est vous-même qui êtes au parfum de ce qui se passe dans la filière» a ajouté Me Marie-Elise Gbèdo.

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