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La guéguerre entre le gouvernement et les syndicats propulse l’opposition mais....
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
La guéguerre entre le gouvernement et les syndicats propulse l’opposition mais....


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La crise sociale mettant aux prises le gouvernement aux syndicats propulse l’opposition au devant de la scène. Elle est la principale tasse de thé des partis politiques qui s’en servent abondamment pour dénoncer le gouvernement et apporter leur soutien indéfectible aux travailleurs.



Le malheur de l’un fait le bonheur de l’autre. En termes clairs, les difficultés actuelles du gouvernement du Président Yayi Boni face aux syndicalistes suite à la répression violente du 27 décembre dernier mettent les partis politiques d’opposition en ordre de bataille. Ils en font leur chou gras lors de leurs meetings et conférences de presse en vue de fasciner les populations à quelques mois de l’organisation des prochaines élections communales et municipales. La crise sociale est d’ailleurs le thème central des sorties de l’opposition. Pour afficher sa détermination à préserver le respect des libertés publiques, une délégation de l’Union fait la Nation (Un) était aux côtés des syndicalistes, le 27 décembre 2013 à la bourse du travail. Son coordonnateur national, Lazare Sèhouéto n’était pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer l’interdiction et la répression de la marche des travailleurs. Par la suite, l’Un a fait plusieurs sorties politiques sur la question.

Le 30 janvier 2014, lors d’une conférence de presse sur la répression des travailleurs, l’Union fait la Nation a dénoncé l’irresponsabilité, l’agressivité, l’incohérence, l’absence de vision et de boussole du Pouvoir en place. « Certains ont l’habitude de dire : il faut ramener la balle à terre. Mais ils ignorent la loi de la pesanteur qui ramène immédiatement au sol toute balle lancée en l’air. Dès que la balle part en l’air, elle retourne au sol, sans que personne ne l’y ramène. Mais le vrai problème ici est de dire à celui qui envoie tout le temps la balle en l’air de cesser de le faire. Et celui-là n’a pas deux noms : C’est Yayi », a déclaré le président de l’Un, Bruno Amoussou, le 08 février 2014 à Lokossa, lors d’une rencontre d’échanges avec ses militants des six Communes du Mono, pour rendre le Chef de l’Etat responsable de la crise sociale actuelle.

Au cours de plusieurs manifestations publiques, l’Union fait la Nation a incriminé le régime de la Refondation dans sa manière de gérer les travailleurs béninois. Pour sa part, le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji ne manque pas de dire ses quatre vérités au Chef de l’Etat. Dans un communiqué de presse en date du 07 janvier 2014, il a dénoncé la répression de la manifestation des centrales syndicales par les forces de l’ordre. « L’organisation libre des marches pacifiques est une règle constante dans toutes les démocraties ; et il appartient au contraire, aux forces de l’ordre, d’en faciliter la jouissance en l’encadrant et en empêchant les fauteurs de troubles d’y faire obstacle.

Le Prd condamne avec la dernière rigueur la répression sanglante infligée aux militants et aux responsables des centrales syndicales, le 27 décembre 2013….Le Prd exprime sa totale solidarité avec les travailleurs qui ont déclenché et effectué une grève de protestation les 07 et 08 janvier 2014… », a souligné le Prd dans ledit communiqué. Dans toutes ses sorties politiques, le Parti du renouveau démocratique ne fait que défendre les libertés publiques, depuis le déclenchement de la crise entre le Pouvoir et les syndicats. D’autres acteurs politiques, pas des moindres, enfoncent le clou. Candide Azannaï, Epiphane Quenum, Janvier Yahouédéhou et consorts fustigent régulièrement le régime en place sur la même question. Impopularité La mobilisation de la classe politique nationale autour des syndicalistes rend le gouvernement et son Chef impopulaires dans l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, dans l’administration et partout, les dirigeants actuels du pays font l’objet de vives critiques.

Cela se comprend, car tout régime qui engage un bras de fer contre les travailleurs en fait toujours les frais. Le Général Mathieu Kérékou, pendant la période révolutionnaire, en sait quelque chose. Lors de son retour au Pouvoir de 1996 à 2006, il a tiré leçons de son expérience en évitant de tomber dans les mêmes erreurs. En affrontant les syndicalistes, le Chef de l’Etat donne les armes à ses adversaires politiques pour l’anéantir politiquement. Vétérans politiques, ces derniers en profitent pour marquer des points. Comme le dit l’autre : « C’est de bonne guerre ».

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