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Tentative de réconciliation des Fcbe: Une équation difficile à résoudre pour Yayi
Publié le mercredi 3 avril 2013   |  Le Matinal


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


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Le Chef de l’Etat tente par tous les moyens de réconcilier les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), sa famille politique qu’il a constituée au Pouvoir. Mais à voir les réalités politiques au Bénin, il lui sera difficile d’atteindre son objectif.

Au sein des Forces cauris pour Bénin émergent (Fcbe), les crises se multiplient et gagnent peu à peu toutes les sections de l’alliance politique... A Abomey-Calavi, malgré la supposée réconciliation, il y a toujours des poches de résistance. Chaque camp met en place ses stratégies pour gagner la bataille du leadership afin de mieux positionner ses candidats lors des prochaines échéances électorales. A Porto-Novo, la situation se détériore de jour en jour entre l’Honorable Sofiatou Schanou et la ministre de la Microfinance, Sofiath Onifadé. A Kétou, c’est la guerre ouverte entre les Fcbe au point où certains ténors de la mouvance présidentielle veulent créer une « liste indépendante de qualité » pour participer aux prochaines élections communales.

Dans d’autres localités, la collaboration n’est pas tout à fait apaisée entre les membres des Fcbe. Les observateurs avertis de la vie politique nationale constatent que la majorité au pouvoir devient de plus en plus une pétaudière où chacun fait son petit numéro. Ainsi, pour colmater les brèches au sein de cette famille politique divisée, il faut être endurant. Dans ces conditions, le Chef de l’Etat pourra-t-il parvenir à les réconcilier sur toute l’étendue du territoire national ? Difficile de le dire. Tout d’abord, les Fcbe constituent une alliance de partis politiques, soutenant les actions du Président de la République. En son sein, il y a les fidèles inconditionnels du Président Yayi Boni et les ouvriers de la 36ème heure (les transhumants). C’est dire que l’alliance Fcbe n’est pas fondée sur une base idéologique donnée comme un parti politique dans les grandes démocraties. La cacophonie des ambitions est donc préjudiciable à ce regroupement de circonstance. Au lendemain de la réélection du Chef de l’Etat, le cercle des mécontents s’est agrandi au sein de la majorité présidentielle. Dès lors, on peut dire sans risque de se tromper que la famille Fcbe se fragilisait depuis des années. En plus, l’alternance au sommet de l’Etat avec le départ du Président Yayi Boni du Pouvoir en 2016 ne donnera aucune chance de survie aux Fcbe. Par expérience, vers la fin d’un régime, on assiste à la recomposition de la classe politique. Qu’on soit de l’opposition ou de la mouvance présidentielle, on y pense avec acuité. A cet effet, à l’approche de l’élection présidentielle de 2016, les Béninois assisteront à des alliances contre nature. Le cas de l’Union pour le Bénin du futur (Ufb) sous le régime du Général Mathieu Kérékou, est édifiant. Les crises à la Renaissance du Bénin (Rb), après le départ du Pouvoir du Président Nicéphore Soglo, sont encore vivaces dans les esprits. Ceci signifie qu’il est quasiment impossible à un ancien Chef d’Etat de maîtriser sa troupe au Bénin. La preuve est qu’à l’Assemblée nationale, certains députés élus sur la liste Fcbe, à l’image de Candide Azannaï, émettent des critiques acerbes contre la gestion actuelle de la chose publique par le gouvernement en place. Face à cette situation, il serait mieux au Président Yayi Boni de consacrer le reste de son mandat à la consolidation de l’unité nationale et au développement socioéconomique. Tout effort dédié à la préservation des bases de la majorité présidentielle sera vain tant les intérêts politiques sont contradictoires.

Jules Yaovi Maoussi

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