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La Nation N° 5934 du 26/2/2014

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Amélioration des conditions des travailleurs : L’imminence d’un relèvement du SMIG pour l’amélioration du pouvoir d’achat
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  La Nation


Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Lokossou, actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)


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La première session extraordinaire au titre de l’année 2014 du Conseil national du travail se tient depuis hier mardi 25 février à l’infosec de Cotonou.

A l’ordre du jour de ses travaux prévus pour s’achever demain jeudi, est inscrite l’importante question du relèvement du taux du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Le relèvement du SMIG fait partie des nombreuses revendications que les Confédérations et Centrales syndicales n’ont cessé de soulever et porter vers le gouvernement, chaque fois qu’elles en ont eu l’occasion.

Déjà en 2003, alors que le pays était confronté à de sérieuses difficultés économiques, le SMIG avait connu une hausse.

Il le sera de nouveau en 2008, dans un contexte économique encore plus sévère marqué par un effritement accru du pouvoir d’achat.

Aujourd’hui, ce relèvement est à nouveau d’actualité à telle enseigne que le Conseil national du travail l’a inscrit comme point essentiel de l’ordre du jour de sa première session extraordinaire au titre de l’année 2014 qui a démarré hier mardi 25 février à l’Infosec à Cotonou.

Se prononçant par rapport audit relèvement, le représentant des Organisations des travailleurs, Dieudonné Lokossou, a indiqué que le Bénin n’est pas bien loti, puisque c’est depuis 2008 que le SMIG a été porté à 31 625 F CFA sans qu’il n’y ait eu une hiérarchisation des salaires, sans oublier le taux de l’IPTS qui était trop élevé.

Il a ensuite justifié sa nécessité par des motifs liés aux critères de convergence dans l’espace UEMOA. «Notre préoccupation, c’est le relèvement du SMIG à 60 000 F CFA. Une chose est de relever les salaires, mais le problème de l’IPTS que soulèvent les employeurs doit également être pris au sérieux.

Il ne faut pas que nous nous entendions sur un taux et que la hiérarchisation des salaires ne suive pas», a insisté Dieudonné Lokossou.

Urgence d’une hiérarchisation des salaires

A sa suite, le Conseil national du patronat du Bénin, par la voix de son porte-parole, Constant Migan, a expliqué que ce n’est pas le relèvement du SMIG qu’il réprouve, mais l’impact de la hiérarchisation des salaires catégoriels sur les entreprises.

«Quel est le salaire que l’entreprise ou la branche d’activité peut se permettre de payer ? L’entreprise est le centre de la création de la richesse et des emplois. C’est elle aussi qui paye les salaires et à cela, doivent s’ajouter les impôts, l’IPTS, le VPS et les cotisations sociales», s’est défendu Constant Migan.

Selon lui, la vision du patronat par rapport à la problématique de l’augmentation des salaires est d’agir en connaissance de cause.

«A défaut, nous courons le risque d’une inflation et la baisse du niveau général des emplois au Bénin dans les mois à venir. Nous sommes déterminés à poursuivre les actions de développement et sommes aussi en droit de veiller à la protection de nos outils de travail et de production qui sont nos entreprises. Il va sans dire que les chefs d’entreprises méritent d’être écoutés», a averti le représentant du patronat.

Dans le cas contraire, a-t-il prévenu, la création de nouveaux emplois et les négociations collectives à l’échelle du secteur privé vont probablement être compliquées.

«Car, pour un salaire décent à un emploi décent et durable, il faut une entreprise viable et prospère. Le gouvernement doit impulser une nouvelle approche de discussion avec les partenaires sociaux que sont les Organisations syndicales», a rassuré Constant Migan.

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, Amidou Adamou, la question du relèvement du SMIG est une initiative du gouvernement.

Loin d’être une mesure pour flatter les partenaires sociaux, ou constituer un moyen de diversion, elle trouve toute sa justification dans les préoccupations du moment tant pour les travailleurs et leurs familles, que pour les chefs d’entreprises confrontés à l’énigmatique problème constitué par le tandem motivation et rendement.

«Le gouvernement se demande comment et dans quelle proportion, il faut jouer sur le pouvoir d’achat des ménages pour fouetter la consommation et impacter positivement la relance de l’économie nationale», a-t-il fait constater.

Depuis lors, reconnaîtra-t-il, les problèmes de logement, de santé, d’alimentation, de formation, de coût de la vie que cette augmentation de salaires a permis tant soit peu de régler, sont remontés ou se sont parfois aggravés, tandis que d’autres difficultés sont apparues.

C’est donc pour aider les travailleurs à améliorer leur pouvoir d’achat, que le gouvernement a demandé au ministère de la Fonction publique d’inscrire cette question dans son Plan de travail annuel de 2014.

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