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Conférence publique de l’Uac : L’Intersyndical stigmatise la crise sociopolitique actuelle
Publié le jeudi 27 fevrier 2014   |  Educ'Action


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© Autre presse par DR
Université d`Abomey-Calavi


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L’amphithéâtre Houdégbé du campus universitaire d’Abomey-Calavi a servi de cadre ce mardi 18 février 2014 à une conférence publique. Organisée par l’intersyndical de l’Uac, cette conférence qui a connu la présence des enseignants et étudiants du supérieur a pour objectif de contextualiser la grève en cours en établissant le rapport avec celle des années 1980 et à mobiliser militants et syndiqués pour la satisfaction de leurs revendications, satisfaction sans laquelle l’année académique en cours ne peut être sauvée à en croire la coalition intersyndicale.

Deux principales communications ont meublé la conférence publique à laquelle l’administration rectorale est représentée par Léon Bani Bio Bigou, secrétaire général de l’Uac. Il s’agit notamment de : « Mouvement syndical dans les années 1980 avec sa similitude avec la situation actuelle » animée par le Professeur Bellarmin Codo et « Assurance-qualité dans les universités du Bénin » assurée par le Professeur Fulgence Afouda. Axée sur quatre points essentiels dont : le mouvement syndical sous le régime révolutionnaire : du mouvement unitaire à la mise sous tutelle des syndicats des travailleurs, le mouvement syndical à l’enseignement supérieur, la crise politique, économique et sociale de la fin des années 1980, de la situation nationale actuelle, des similitudes avec la fin des années 1980, l’on retient de la communication du Pr Codo, que les enseignants du supérieur et avec eux les travailleurs béninois sont aujourd’hui plus conscients et organisés pour la défense de leurs intérêts et la sauvegarde des acquis démocratiques. La création de l’intersyndical des enseignants, est, selon lui, un signe de cette prise de conscience et de leur détermination à asseoir et à consolider leur organisation comme force consciente organisée capable de donner le ton à la lutte du peuple béninois pour un Bénin démocratique et prospère. « La lutte des enseignants et des étudiants pour de meilleures conditions de vie et de travail et d’études ne se déroule pas en vase clos mais s’insère dans la lutte du peuple béninois pour un mieux-être. La communauté universitaire s’intègre donc tout naturellement à la lutte du peuple béninois pour y jouer sa partition et plus que jamais elle doit y être présente », a conclu le conférencier Bellarmin Codo. Quant à la seconde communication qui semble moins emballante que la première aux dires de son auteur, il a trait au système LMD agité ci et là dont la mise en œuvre reste plombée par des facteurs aussi internes qu’externes. Arguments et preuves à l’appui, les maux dont souffre l’application effective du système dans les universités publiques et privées du Bénin ont été diagnostiqués par le Pr Fulgence Afouda. Ils ont ensuite fait l’objet de partage avec le public avant d’être soumis à un laboratoire d’idées ayant accouché des suggestions et recommandations dont la mise en œuvre conditionne l’effectivité de l’application du système dans les programmes d’études universitaires. L’inexistence d’un système efficace du contrôle de l’enseignant, l’absence d’évaluation des enseignements et des enseignants, le défaut de processus de formation aux nouvelles normes ou sa mauvaise conduite, l’absence de pratique d’élaboration de tableau de bord dans les entités sont autant de maux dont souffre la mise en œuvre du système LMD à en croire l’orateur du jour. En reconnaissant et félicitant l’Exécutif pour ses efforts, le conférencier dira que beaucoup reste encore à faire pour marquer ce système au pas. Aussi a-t-il proposé une thérapie de choc dont la mise en œuvre conditionne l’obtention de l’assurance-qualité dans les universités du Bénin. Il s’agit de renforcer la coopération interuniversitaire et se doter d’instruments communs de promotion de la qualité d’une part, et travailler à une adéquation entre les infrastructures et les effectifs d’étudiants d’autre part tout en refoulant les étudiants en surnombre. La conférence s’est achevée par le traditionnel exercice de questions-réponses pour d’éventuels éclairages des zones d’ombres suscitées par les deux communications.

Romuald D. LOGBO

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