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Droit de l’enfant : 4000 enfants exploités sexuellement au Cameroun
Publié le vendredi 28 fevrier 2014   |  Reperes


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© Autre presse par DR
Droits des enfants en Afrique


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Ils sont venus nombreux le 21 février 2014 à la place de la sous-préfecture de Tsinga. Enfants, adolescents, jeunes ou parents sont venus s’instruire sur la traite et l’exploitation sexuelle des enfants. Une initiative du Ministère des Affaires sociales (Minas) avec l’aide financière de l’Unicef et l’appui technique de l’école instrument de paix (une organisation non gouvernementale). Pour une petite fille de 11 ans venue ce jour, la campagne a été très enrichissante «on nous a dit de faire attention aux inconnus qui nous attire avec des bonbons». Une autre mineure, reconnait l’importance des périodes d’échanges comme celle-ci. «Je sais désormais qui appeler quand les gens veulent me toucher n’importe comment». Les parents quant à eux doivent «veiller méticuleusement sur leur progéniture», ou encore «veiller à l’éducation de leurs enfants».

Les objectifs spécifiques de cette campagne sont de permettre aux populations d’identifier et de prendre conscience de l’ampleur des phénomènes de traite et d’exploitation sexuelle des enfants, d’interpeler les enfants et les parents à faire montre de prudence dans les rues, et d’optimiser l’implication des médias, des législateurs, et autorités nationales et internationales sur les conséquences qu’elle peut avoir sur la santé des enfants.

Les chiffres sont assez éloquents là-dessus. Une étude menée par l’institut national des statistiques (INS) avec l’appui du bureau international du travail (BIT) en 2010, montrait que près de 4000 enfants de 11 à 17 ans étaient impliqués dans l’exploitation sexuelle commerciale. Elle précisait par ailleurs que les filles étaient les plus menacées. Les chiffres révélaient alors que 98,6% de filles et 1,4% de garçons sont mêlés à la traite et l’exploitation sexuelle des enfants. La même étude précise que la principale raison est «la recherche du travail et des moyens de survie pour leurs familles respectives». Elle montre également que plus de la moitié de ces enfants exercent ce commerce comme activité principale, tandis que d’autres en font une activité secondaire.

Depuis 2004, le Minas, l’Unicef et L’EIP, mènent conjointement plusieurs ateliers de sensibilisation, dont l’atelier technique de validation de 3 guides à Bandjoun en décembre 2005, l’atelier de formation à l’utilisation des guides en 2006 à Ngaoundéré, l’atelier de validation du plan national de validation en août 2009 à Bandjoun.

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