5ème round des négociations gouvernement/Partenaires sociaux:Les défalcations non restituées, les syndicats maintiennent la grève #aCotonou

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5ème round des négociations gouvernement/Partenaires sociaux:Les défalcations non restituées, les syndicats maintiennent la grève

Publié le vendredi 28 fevrier 2014 | Le Matinal

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Les orientations de Boni YAYI à la nouvelle équipe gouvernementale

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Crise sociale (grèves des syndicats, troubles sociaux, etc.)

Le 5ème round des négociations sociales tenue hier jeudi 27 février 2014 à l’Infosec à Cotonou s’est soldé encore par un échec. Le grain d’espoir enregistré lors du 4ème round des négociations s’est envolé. Le gouvernement conditionne la rétrocession de défalcations réalisées sur les salaires du mois de février à la reprise de travail des syndicats. Face à cela, les partenaires sociaux contestent et réitèrent leur engagement à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

A la grande surprise des Centrales syndicales, le gouvernement a foulé au pied toutes les propositions faites lors de la 4ème réunion de crise et pose de nouvelles conditions. En effet, au cours du 5ème round des négociations gouvernement/syndicats, les émissaires de Yayi ont demandé aux Centrales syndicales de reprendre le travail avant qu’ils ne leur rétrocèdent les défalcations opérées durant le mois de février.

Et comme on pouvait s’y attendre, les partenaires sociaux ont rejeté la proposition et demandé aux émissaires de Yayi de leur rétrocéder tous les mois de salaires défalqués depuis 2012 et de satisfaire les autres revendications avant qu’ils ne reprennent le travail. « On pensait que le régime allait avancer dans ses propositions. Mais hélas. Il est campé sur sa position. Il a agi comme si nos revendications tournent seulement autour des défalcations. Il nous a tournés en rond. Il est revenu sur les propositions de rétrocession de salaire de février qu’on avait rejetées » a confié le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Benin, (Cstb), Paul Esse Iko.

Pour son collègue de la Cgtb, Pascal Todjinou, c’est déjà l’enlisement de la crise. Il estime que les envoyés du Chef de l’Etat ne manifestent aucune bonne volonté pour trouver une issue favorable à la fronde sociale. A l’en croire, cette attitude du pouvoir démontre à foison qu’il veut blanchir l’année scolaire. « Le gouvernement fait du dilatoire. Il veut nous livrer au peuple. Il revient sur la même chose chaque fois. On a assez fait de concession au gouvernement. Mais lui, il n’a fait aucune concession. Il n’a même pas abordé les questions de relèvement des acteurs de la répression de la marche du 27 décembre », a confié Noël Chadaré, Secrétaire général de la Cosi-Benin

Les Centrales syndicales en ordre de bataille

Les dernières propositions du gouvernement ont mis en émoi les partenaires sociaux. Ils ont estimé qu’il ne les prend pas au sérieux et qu’il les tourne en rond. Et face à ces attitudes, ils ont appelé les syndicats et les travailleurs à se mobiliser pour la poursuite de la grève. « Nous appelons tous les travailleurs à ne pas se décourager. Si l’année est blanchie, ce sera du fait du régime en place » a confié le Sg/Cgtb, Pascal Todjinou.

Pour les secrétaires généraux de la Cosi-Benin, Noël Chadaré de la Csa-Benin, Dieudonné Lokossou et de la Fesyntra-Finances, Laurent Metognon, c’est le moment pour les travailleurs de se mobiliser pour mettre fin aux dérives totalitaire du régime. « Levons nous comme un seul homme pour combattre ce régime. Nous Vous devez poursuivre la grève. C’est votre seule arme. Nous invitons les hommes des medias à se joindre à nous pour la lutte, car si le gouvernement réussit à nous écraser, il s’en prendra à vous » a martelé le Sg/Cgtb, Pascal Todjinou.

Claude Ahovè

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