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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Après la mesure du Chef de l’Etat au sujet de la crise sociale : Quelle réaction des syndicats ? (Est-ce vraiment la fin de la tension ?)
Publié le lundi 3 mars 2014   |  Le Confrère de la Matinée


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© Autre presse par DR
Campagne de désinformation du gouvernement à propos des négociations : les Centrales syndicales annoncent la rupture


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Le jeudi 28 février dernier, le président de la République s’est enfin prononcé sur la grève déclenchée par les centrales et confédérations syndicales, il y a de cela quelques semaines. Il a, à l’occasion, décidé de la rétrocession des défalcations sur salaire pour fait de grève des mois de janvier et février. Cette mesure faisant partie intégrante des points de revendications est-elle suffisante pour faire décider les syndicats à reprendre le travail ?


Ce jeudi du 28 février rappelle la fin d’une crise sociopolitique et correspond, à dessein, à la prise de la responsable décision du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, de marquer son intérêt à cette tension sociale aux effets incommensurables qui paralyse le fonctionnement régulier des services d’Etat notamment, la santé, la justice et les différents ordres de l’enseignement.

En effet, depuis des semaines voire des mois pour certains, l’Administration publique est secouée par une crise ponctuée de grèves perlées qui envahissent tous les secteurs de la vie socioéconomique du Bénin.

La recherche de solution a conduit gouvernement et syndicats à des négociations qui n’ont malheureusement pu aboutir. Déjà cinq rounds se sont échelonnés sans que les deux parties aient trouvé le fil d’Ariane. Le dialogue a toujours été celui de sourds. Pas d’évolution dans les discussions. Les positions restent tranchées même si la dernière concertation a débouché sur la proposition du pouvoir Yayi de restituer le mois de février en cours de défalcation, en attendant de trouver la formule pour ce qui concerne le mois de janvier.

Les syndicats ont rejeté cette proposition gouvernementale. Pendant ce temps, c’est d’abord le spectre d’une année blanche qui plane sur l’enseignement ; ensuite c’est la menace de la fin de l’ultimatum accordé par les praticiens hospitaliers. Il y a aussi les magistrats qui ne décolèrent pas, surtout avec les dernières nominations qui ne semblent ne pas rencontrer leur assentiment et qui continuent d’entretenir les erreurs décriées dans les promotions opérées et qui constituent la pomme de discorde.


Et Yayi se prononça

Ce 28 février, Boni Yayi sort de sa réserve et pose ses pas dans la fourmilière. Il osa sa parole, comme pour décrisper l’atmosphère chargée de grève et de tension. Il fait l’option d’écouter les appels, du moins certains. Il choisit de répondre favorablement à ceux qui lui demandent de prendre ses responsabilités. En fait de responsabilités, il en a pris. Il a annoncé qu’il restitue les frais défalqués au titre de l’année 2014. Point.

Cette sortie était attendue vraiment. Beaucoup l’attendaient, pour que vinsse enfin, le dégel. Mais en attendant l’appréciation qu’en feront les syndicalistes, nous osons quelques réflexions.



Yayi mal renseigné

Tout le discours a nié aux syndicats leur réelle capacité à mobiliser la masse autour des revendications. Les informations données par le Chef de l’Etat ont minimisé l’ampleur de la grève. La réalité serait que c’est seulement un groupuscule qui tente de manipuler en vain la majorité qui ne suit pas le mouvement. En fait, Boni Yayi ne semble convaincu de la grandeur qui donne à la chose.

Ceci transparait tout le long de son discours qui veut couper court à tout. Pour lui en effet, l’attente des centrales et confédérations se résumerait à cette question de défalcation sur salaire. Il nie le caractère légal de la grève et considère même que la restitution est une faveur qui doit enfin décider les travailleurs à surseoir à leur mouvement qui n’a fait que trop durer.

Or, la question de défalcation est intervenue après le déclenchement de la grève dont le mobile est bien connu. En tout, sept points sont inscrits au tableau de bord des syndicats. La défalcation est une question préjudicielle qui vient alourdir l’ardoise. Au principal, le relèvement de leurs fonctions du Préfet Placide Azandé et du Commissaire central Pierre Agossadou et l’annulation du concours considéré comme émaillé de fraudes restent en l’état.

La défalcation est un incident de parcours qui ne règle pas le vrai problème soulevé par les travailleurs.

Il va falloir que les deux parties aux négociations se retrouvent rapidement pour recentrer le débat sur l’essentiel afin de trouver le bout du tunnel qui semble s’éloigner inexorablement dès la sortie médiatique du Chef de l’Etat ce jeudi, jour anniversaire de la conférence nationale des forces vives qui a offert, elle, une suite favorable à la vie en société béninoise.

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