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La Nation N° 5937 du 3/3/2014

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Grogne des élèves et étudiants en soutien aux travailleurs : Echauffourées au CEG1 et au campus d’Abomey-Calavi
Publié le mardi 4 mars 2014   |  La Nation


L`Université
© Autre presse par DR
L`Université d`Abomey-Calavi


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Les élèves et étudiants de la commune d’Abomey-Calavi ont passé de chaudes heures dans la matinée d’hier lundi 3 mars. L’envie des uns de retourner dans les salles de classes pour la poursuite des cours et la volonté des autres d’apporter leur soutien aux travailleurs dans leur mouvement de grève, se sont heurtés à une résistance policière ferme.


Deux mouvements de protestation émanant du monde scolaire et universitaire ont failli mettre à mal la tranquillité et la quiétude dans la commune d’Abomey-Calavi hier. Mais très vite, ils ont été étouffés par les forces de l’ordre venus promptement sur les lieux.
En effet, de retour des congés de détente, les élèves du collège d’enseignement général 1 d’Abomey-Calavi n’auraient pas digéré la situation de blocage et le dialogue de sourd qu’entretiennent encore le gouvernement et les responsables confédéraux syndicaux. Selon nos informations, ils disent percevoir l’imminence d’une année blanche et ont donc décidé de protester contre cet état de choses et pour attirer l’attention des parties en négociation sur les menaces qu’elles font planer sur leur avenir.

Le mouvement qu’ils avaient voulu hors du collège, sous le prétexte d’une demande d’autorisation de marche adressée à la mairie d’Abomey-Calavi va finalement se limiter au périmètre du collège.

Selon les explications de Karl Chrysostome Dofonnou, directeur de l’établissement, la manifestation que projetaient ses élèves aurait pu déborder si on les avait laissés sortir du collège. Et c’est la raison pour laquelle il leur aurait demandé de rester dans l’enceinte du collège et qu’il était prêt à recevoir leur motion.

Passée cette étape, et alors que les élèves continuaient de manifester dans la cour, ils auraient vu un véhicule de la gendarmerie nationale en patrouille le long de la clôture du collège. C’est ainsi que pris de panique, ils ont procédé à des jets de pierre. Face à cette situation, les hommes en arme sont intervenus et auraient mis la main sur trois d’entre eux. Mais ceux-ci, rassurent le directeur du CEG d'Abomey Calavi 1, ont été sensibilisés et libérés par la suite. Pour ce qui est des activités pédagogiques, elles sont pour l’instant suspendues.

Karl Chrysostome Dofonnou rassure néanmoins que les cours reprendront sous peu, le temps pour lui et ses collaborateurs d’échanger avec les responsables de classe et les meneurs dudit mouvement. Lequel mouvement émane de la section scolaire de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB).

Des actes de vandalisme

Pendant que la section scolaire de l’UNSEB mettait en ébullition le CEG1 d’Abomey-Calavi, la section estudiantine elle dictait sa loi sur le campus d’Abomey-Calavi. Les responsables de ladite section, très tôt hier lundi, ont « chassé » leurs camarades des cours et les obligeaient à adhérer à un mouvement de protestation visant à obtenir du gouvernement le limogeage du préfet Placide Azandé et du commissaire central, de Cotonou Pierre Agossadou.

Après avoir mis à mal le déroulement normal des activités sur le campus, ils ont pris d’assaut sa devanture, barricadé la voie inter-Etat et brulé des pneus. De quoi susciter la réaction des forces de l’ordre qui, très tôt, ont investi les lieux pour faire régner l’ordre.
Dans cette course-poursuite, les éléments de la police nationale ont jeté des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Mais ils seraient allés encore plus loin en bastonnant plusieurs étudiants.

Une autre étudiante, sous l’effet du gaz lacrymogène s’est évanouie et suivait jusqu’en début d’après midi hier, des soins au niveau de l’infirmerie du campus.
En somme, regrettent certains étudiants, on a usé de manière trop forte pour étouffer une manifestation sans ampleur. Ils n’en voulaient pour preuve que la présence de plusieurs dizaines de policiers et gendarmes postés aux alentours et à l’entrée du campus, malgré l’accalmie qui entre temps est revenue sur les lieux.

Mais les flics eux ne voient pas les choses de cette manière. Un officier de police rencontré au commissariat central d’Abomey-Calavi explique en effet que ses éléments ont juste rétabli l’ordre public face à des actes de vandalisme et de destruction de biens publics.
Des actes dont cinq supposés commanditaires ont été arrêtés et gardés au commissariat pour être présentés au procureur de la République.

Mais sont-ils réellement les vrais auteurs et commanditaires des évènements qui ont mis à mal les examens partiels prévus à l’endroit des classes de première année des cycles I et II de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) ? Oui, répondent les policiers qui ont procédé à leur arrestation, pendant que d’autres acteurs, notamment de la Société civile et chargés de la défense des droits de l’homme émettent des réserves.

Pour Jacques Ayadji et Séraphin Agbahoungbata venus hier s’enquérir du sort des cinq étudiants détenus au commissariat d’Abomey-Calavi, ces cinq apprenants ne seraient pas les vrais commanditaires.

Raison pour laquelle, plaidant en leur faveur, ils ont également demandé au commissaire central et à ses hommes de travailler à la pacification du pays.

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