Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



La Nation N° 5937 du 3/3/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Tenue de la session du dialogue interreligieux à Cotonou : L’Eglise catholique s’ouvre aux croyances endogènes
Publié le mardi 4 mars 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le président de la République a procédé hier lundi 3 mars à Cotonou, à l’ouverture de la session sous-régionale du dialogue interreligieux initiée par l’Eglise catholique. Cette session se tient en présence d’un hôte de marque, Jean Louis Cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Jean Louis Cardinal Tauran, l’homme dont le destin a permis d’annoncer l’élection des papes Benoît XVI et François, perpétue la tradition œcuménique de l’église catholique d’ouverture vers les croyances non chrétiennes.

Président du Conseil pontifical sur le dialogue interreligieux, il a ouvert hier, aux côtés du président de la République, la session sous-régionale du dialogue interreligieux. Une session qu’il place sous le signe de la connaissance approfondie de la vision du monde propre aux adeptes de la religion traditionnelle, ce monde invisible mais bien réel qui nous entoure.

«Je suis venu pour voir, pour essayer de comprendre ce que l’on appelle les religions traditionnelles de l’Afrique. Les religions traditionnelles africaines en effet ne sont pas un face-à-face avec la religion chrétienne, elles imprègnent la vie des chrétiens africains et donc la figure que le christianisme prend dans votre continent», déclare-t-il.

Pour le Cardinal Tauran, cette démarche œcuménique répond à son souci de connaître le point de rencontre entre le christianisme et les cultures locales, la spécificité du culte des ancêtres, aux fins de répondre aux interrogations sur l’apport de l’Evangile aux africains. «Il est indispensable de connaître et d’apprécier les racines religieuses des peuples de ce continent puisque c’est en s’enfonçant dans la terre nourricière que l’arbre s’élève», rapporte-t-il.

S’agissant du dialogue interreligieux à proprement parler, Jean Louis Cardinal Tauran estime que l’enjeu consiste à établir des rapports de confiance entre adeptes de religions diverses en vue de se connaître et de s’enrichir mutuellement des différences pour mieux découvrir ce qui est commun et le mettre à disposition de la société.

Pour lui, les motivations qui stimulent les chrétiens vers le dialogue interreligieux relèvent de ce que tous sont créatures d’un même Dieu qui est à l’œuvre dans toute personne humaine et dont chacun fait l’effort de s’en approcher.

«Le dialogue interreligieux consiste à être disponible l’un pour l’autre, à regarder et à respecter les convictions d’autrui, à redécouvrir sa propre identité spirituelle, à réfléchir ensemble sur ce que nous pouvons faire pour le bien matériel et spirituel de l’humanité», insiste-t-il.

Pour le président de la République, cette session se déroule dans un contexte où certaines parties du monde sont minées par des conflits interreligieux créés et entretenus par le fondamentalisme. «Notre monde a besoin de dialogue entre les cultures, de l’ouverture aux autres qui constitue le fondement d’une société de liberté», affirme-t-il. Boni Yayi estime que le dialogue interreligieux commence par l’accueil et le respect de l’autre dans sa différence.
«Nous avons besoin d’établir des relations positives entre les religions.

Nous avons la responsabilité de cultiver et de promouvoir le dialogue interreligieux», insiste-t-il. En intégrant la liberté de culte dans son dispositif constitutionnel, indique le chef de l’Etat, le Bénin a permis d’instaurer chez lui un climat de liberté et de concorde entre les différentes sensibilités religieuses. Mais si le gouvernement se porte garant du respect de la laïcité, tempère-t-il, l’Etat ne saurait tolérer des comportements de confessions religieuses qui troubleraient l’ordre public.

 Commentaires