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La Nation N° 5937 du 3/3/2014

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Dégel de la tension dans le secteur de la santé : Les praticiens hospitaliers suspendent leur grève
Publié le mardi 4 mars 2014   |  La Nation


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© Autre presse par DR
Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard, ministre de la santé.


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Au cours d’un point de presse organisé, dans l’après-midi, hier lundi 3 mars au ministère de la Santé, Dr Brice Akpovi, porte-parole adjoint du Collectif des praticiens hospitaliers (CPH), a présenté à la presse la déclaration issue de l’assemblée générale tenue plus tôt dans la matinée. En présence de Dorothée Akoko Kindé Gazard, ministre de la Santé, il a informé les médias de la suspension de la grève déclenchée par la corporation depuis quelque temps.

Les praticiens reprennent le service dans les hôpitaux ce jour. La grève de 96h par semaine et sans service minimum observée dans le secteur de la santé par les praticiens hospitaliers depuis 2013 a été suspendue.

C’est la grande décision issue de l’assemblée générale tenue par le Collectif des praticiens hospitaliers(CPH), dans la matinée d’hier à l’Hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (HOMEL). La suspension du mouvement est due à la volonté du gouvernement de dénouer la crise qui secoue le secteur.

Pour fournir des détails sur les raisons qui ont motivé la suspension de la grève, Dr Brice Akpovi, porte-parole adjoint du Collectif des praticiens hospitaliers, a fait la genèse du mouvement de débrayage. Selon lui, depuis 2008, le collectif a déposé ses revendications. Mais le gouvernement n’y ayant pu donner satisfaction au bout de six ans, le CPH progressivement est parti d’un préavis de 15 jours à une grève de 96h sans service minimum depuis le 9 décembre 2013, en passant par une grève d’avertissement de 48h avec service minimum et de 72h sans service minimum. Malgré ces actions du collectif, a souligné le porte-parole adjoint du CPH, rien n’a bougé.

Au contraire, le gouvernement a choisi d’opérer des défalcations sur les salaires de janvier 2014. Ce qui constitue, selon le CPH, une violation de l’article 25 de la loi portant exercice du droit de grève au Bénin. En réaction contre cet acte du gouvernement, les praticiens hospitaliers ont décidé, au cours de leur assemblée générale du 28 janvier dernier, de déclencher l’opération suicidaire « Hôpitaux morts, sans médecin » avec refus de toute réquisition du 10 au 17 février 2014, assortie de la suspension de toute procédure d’évacuation sanitaire. Si cette grave décision n’a pu être mise à exécution, a reconnu Brice Akpovi, c’est à cause des interventions de diverses personnalités qui ont contribué à désamorcer la crise.


Disponibilité du gouvernement

Dès lors, le gouvernement a fini par montrer sa disponibilité à apurer le protocole d’accord de 2008 en faisant lors des négociations certaines propositions.

Ainsi après une analyse des propositions du gouvernement, a informé le porte-parole adjoint, le collectif a suspendu « provisoirement la mise à exécution » de l’opération « hôpitaux morts » jusqu’au 24 février dernier. Dans la foulée et pour dénouer la crise, s’est-il félicité, le Conseil des ministres des 14 et 15 février 2014 a adopté le décret portant statuts particuliers du corps des praticiens hospitaliers spécialistes dont la signature est intervenue le 20 février.

Par ailleurs, le gouvernement allant plus loin a procédé à la signature de trois arrêtés d’application dudit décret. A tout cela, s’est ajoutée, le 28 février dernier, la décision du chef de l’Etat de restituer les défalcations opérées sur les salaires de janvier et février.

Face à l’évolution de la situation, le CPH a décidé après analyse de mettre fin à sa grève de 96h par semaine sans service minimum avec tacite reconduction lancée depuis le 9 décembre 2013. Dès lors, les praticiens sont invités à reprendre le service dans les hôpitaux ce jour à 8h. Mais par mesure de prudence, le CPH accorde un délai d’un mois à compter d’hier lundi 3 mars afin qu’il applique les arrêtés signés et procède au reversement des praticiens hospitaliers dans le nouveau corps créé par le décret n°2014-140 du 20 février 2014. De même, le CPH a reçu mandat de l’assemblée générale de poursuivre les négociations avec le gouvernement pour le règlement définitif de la question des arriérés consécutifs à l’application desdits arrêtés.

Appréciant cette démarche des praticiens hospitaliers, Dorothée Akoko Kindé Gazard se dit soulagée. Selon elle, c’est une décision salutaire qui montre leur sens de dialogue et de responsabilité. Elle les rassure quant à la poursuite des négociations.

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