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Le Matinal N° 4301 du 4/3/2014

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Grève dans l’enseignement : le Ceg 1 de Calavi en effervescence, l’Uac agitée
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Le Matinal




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Elèves et étudiants de Calavi étaient hier lundi 3 mars 2014 dans la rue pour réclamer la reprise des cours. Le mouvement a pris l’allure d’une émeute, mais les forces de l’ordre étaient présentes pour maîtriser la situation. Trois élèves ont été interpellés et relâchés peu après.


Les élèves du Collège d’enseignement général 1 d’Abomey-Calvi ont choisi la journée d’hier pour exprimer leur mécontentement. D’abord, ils ont boycotté la cérémonie de couleur tôt dans la matinée et se sont ligués contre leurs encadreurs. Ensuite, ils ont commencé par se constituer en petits groupes puis en de grands ensembles sur la cour du collège.

Peu de temps après, la mobilisation était générale. Après des mouvements dans l’enceinte du collège, ils sont descendus dans la rue. Le déferlement de ces apprenants était perceptible. A cor et à cri, ils scandent sans désemparer la reprise sans condition des cours. Les forces de l’ordre sont intervenues et les ont dispersés. Trois élèves meneurs du mouvement ont été interpellés et relâchés par la suite.

A quelques mètres de là, leurs aînés du campus universitaire d’Abomey-Calavi étaient aussi en mouvement. Il s’agissait des éléments de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Le mot d’ordre était le même.

Ils demandent la reprise des cours et le retour de l’accalmie entre gouvernement et syndicats. Le mouvement a démarré par une grande mobilisation à leur lieu mythique, le restau U, puis ensuite hors des franchises universitaires. Ils ont fait irruption sur la voie publique et l’ont barricadé.

Et comme si tout ceci ne suffisait pas, ils ont brulé des pneus. Un embouteillage monstrueux s’est instauré et une fois encore les forces de l’ordre n’ont pas tardé à intervenir pour maitriser la situation. Les manifestants ont été dispersés et la chaussée déblayée. Le calme est revenu quelques instants après.

Attention aux dérapages

Les apprenants des collèges et universités n’ont pas tort d’exiger la reprise des classes. C’est leur droit le plus absolu. Le leur dénier serait mettre entre parenthèse les libertés pourtant consacrées. Mais cette liberté doit nécessairement s’arrêter ou être forcée à s’arrêter si elle est de nature à empiéter sur celle des autres. Les élèves et étudiants semblent de plus en plus emprunter un détour vandale qui doit être découragé sans état d’âme. Le premier niveau de dérapage se trouve au niveau du boycott de la cérémonie des couleurs.

On constate de plus en plus que les apprenants des collèges démarrent leur mouvement un lundi et généralement au moment consacré de la cérémonie des couleurs. Sans froideur, ils boycottent systématiquement cette cérémonie pourtant solennelle. Sous d’autres cieux, on parlera de sacrilège. L’acte ressemble à une violation pure et simple du sacré. Pour rien au monde, on ne saurait tolérer cela dans un Etat de droit.

Les tenants de ces mouvements doivent être sévèrement sanctionnés à la longue pour leur permettre de comprendre que l’emblème n’est pas un jouet. Le second niveau de vandalisme qui ne saurait être toléré c’est la prise d’assaut de la voie publique. Il ne revient pas à un apprenant de se mettre sur la chaussée et de bomber le torse devant les forces de l’ordre. C’est un risque inutile.

On ne leur trouvera aucun tort s’il manifestait dans l’enceinte du collège. On ne leur trouvera aucun tort s’ils boycottaient les cours même si l’acte est irresponsable. Mais pour rien au monde, ils ne peuvent bloquer la circulation et bruler des pneus. C’est un acte de vandalisme qui contraste parfaitement avec la ligne de conduite des syndicats en mouvement. Il faut vraiment qu’ils arrêtent.

Hospice Alladayè

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