Décrispation de la tension sociale : Le secteur de l’éducation abandonné (L’année blanche pointe à l’horizon) #aCotonou

Société

Décrispation de la tension sociale : Le secteur de l’éducation abandonné (L’année blanche pointe à l’horizon)

Publié le mercredi 5 mars 2014 | La Presse du Jour

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Ecole Béninoise et Education Nationale

Seul le secteur de l’éducation est laissé pour compte dans la résolution de la crise qui secoue actuellement le Bénin. Le gouvernement devra au plus vite faire les propositions adéquates pour que ce secteur soit remis au travail.

Les élèves et étudiants sont toujours à la maison. La grève de 72 heures reconductible par les centrales et confédérations syndicales les frappe de pleins fouets. Au lieu que le gouvernement discute franchement avec les acteurs de ce secteur aussi, propositions à l’appui comme ce fut le cas avec les travailleurs de la justice et les praticiens hospitaliers, l’on assiste à une pratique d’usure. Et face à cela, les syndicalistes qui en déduisent une non satisfaction du minimum de leurs revendications maintiennent le débrayage.

Cette protestation des travailleurs bien qu’affectant l’administration, paralyse surtout le secteur de l’éducation qui, dans tous les pays, est le fer de lance de l’assurance d’un bon avenir. Pendant que dans plusieurs pays les jeunes sont à l’école et que les étudiants se forment pour assurer les lendemains en remplacement de leurs parents d’aujourd’hui, le Bénin s’amuse à retarder l’acquisition de la connaissance par les héritiers de son développement. La situation est d’autant plus préoccupante dans la mesure où c’est un dialogue de sourds qui s’installe désormais dans les négociations.

Les revendications essentielles sont laissées pour compte et le gouvernement appelle les travailleurs à reprendre le chemin du travail et surtout des classes. Mais cela ne semble pas émouvoir les parents d’élèves et d’étudiants.

Ils se refusent d’exiger du gouvernement l’éducation pour leurs enfants. Au contraire, ils marchent et applaudissent le gouvernement à travers les villes laissant croire que ce sont les éducateurs de leurs enfants qui ont tort. Il faut que revienne la raison, au-delà de toute considération partisane.

Aujourd’hui plus que jamais, il est important de trouver des solutions concrètes et rapides pour sauver ce secteur qui risque de subir un déclassement aux plans régional et international si jamais les créneaux horaires exécutés ne permettaient pas de valider l’année scolaire et universitaire. Trêve donc de diversion pour que vive l’éducation au Bénin.

Les centrales syndicales en Assemblée générale ce jour
La Cstb, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin, la Cspib et la Fésyntra-finances organisent ce jour à la Bourse du travail à Cotonou une Assemblée générale d’information, suite à la série de suspensions de motions de grève enregistrées depuis le lundi 3 mars 2014. Ces centrales syndicales ont appelé à la mobilisation massive de leurs syndiqués à cette Assemblée générale. A l’issue de celle-ci, une importante décision sera prise.

Junior Fatongninougbo

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