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Le Matinal N° 4301 du 4/3/2014

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Malgré l’appel à la reprise du Chef de l’Etat : Les grévistes défient Yayi Boni (De timides défections)
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Campagne de désinformation du gouvernement à propos des négociations : les Centrales syndicales annoncent la rupture


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L’ultimatum du gouvernement aux agents et cadres du service public de reprendre le travail a expiré le lundi 3 mars. Mais la situation sur le terrain n’a pas évolué pour autant. Les salles de classes des écoles et collèges publics demeurent fermées. Dans l’Administration publique, on note un début fébrile de démarrage. Cependant plusieurs travailleurs continuent d’observer la motion de grève.

Malgré les menaces de démobilisation, le mot d’ordre des Centrales syndicales a été entièrement suivi dans les écoles et collèges publics. Les salles de classes étaient fermées. Les enseignants permanents et contractuels étaient absents.

Dans les collèges de Gbégamey, d’Akpakpa-Centre et de Sainte-Rita, la grève est suivie. Seuls les enseignants vacataires étaient au postes. Au Ceg d’Akpakpa-Centre, tout à l’air d’un camp de loisir. A une heure aussi studieuse de la journée, les apprenants l’air insouciants déambulent. D’autres se livrent à des parties de jeux le tout dans un tohu-bohu assourdissant. Tous les enseignants titulaires étaient absents. Interrogée, la Directrice de l’établissement, Véronique B.

Mongali affirme le regard ironique et tout en sourire ceci : « Vous le constatez vous aussi. Les cours ont repris. Les enseignants sont là. Vous ne les avez pas vus certainement mais moi je les vois », affirme t-elle. A quelques pas de là, au Collège d’enseignement général (Ceg) de Suru Léré, le constat est le même. Ici, les élèves ne s’amusent pas, mais sont rentrés.

La cour du collège était déserte, mais les enseignants vacataires étaient aussi en salle pour encadrer certains apprenants. Au Ceg Houéyiho, les élèves n’ont pas le cœur à l’ouvrage. Sans encadreurs, certains livrés à eux-mêmes pavanent. Interrogés, les enseignants vacataires rencontrés ont confirmé que le mouvement est toujours suivi. « Nous sommes venus au cours parce que nous sommes payés à l’heure. De plus, nous ne sommes pas concernés par leur mouvement de débrayage. Contrairement à nos titulaires qui ont suivi le mot d’ordre de grève, nous nous soucions de l’avenir des enfants. La plupart d’entre nous tiennent les classes d’examen et ils se battent pour finir le programme » ont-ils précisé.

Pour le vacataire Emmanuel A. du Ceg/Sainte Rita, le temps n’est plus propice pour les mouvements de grève d’autant plus que les élèves sont à deux doigts d’une année blanche. Au Ceg/Les Pylônes d’Agla, l’ambiance était tout autre. Les élèves se sont mis dans la danse. Ils ont envahi très tôt ce matin toutes les salles classes pour faire sortir les vacataires et leurs collègues.

Pour eux, en effet, il n’est pas question que des enseignants titulaires grèvent et que les vacataires fassent cours. « Sortez les traitres. Nous sommes fatigués de vous. On se fout d’une année blanche. Si le président de la République ne règle pas les problèmes de nos enseignants, nous ne ferons pas cours. Nous sommes prêts à les soutenir. Nous soutenons la grève de nos enseignants » ont-ils martelé.

Des défections dans le rang des travailleurs

Dans l’Administration publique, certains travailleurs ont visiblement été ébranlés par la menace. Au ministère du Plan par exemple, le silence cimetière souvent observé n’était pas au rendez-vous. Des agents étaient à leur poste.

Pas une grande affluence mais certains ont fait acte de présence. Dans le secteur judiciaire, le Syndicat des travailleurs des services judiciaires et assimilés du Benin, (Syntrajab) a suspendu son mot d’ordre de grève pour accorder un moratoire de trois mois au gouvernement à compter du 04 mars 2014. En prenant cette décision, le Secrétaire général du mouvement syndical, Dénis Togodo a confié que sa décision fait suite à la séance de négociation qu’il a eue avec les autorités du ministère du travail et de la fonction publique. Pour lui, en effet des 13 points de revendication, 05 ont été satisfaits.

« Prenant en compte la très longue souffrance des justiciables et le cri de détresse des populations, nous avons décidé de prendre cette décision afin de les soulager » a-t-il précisé. Dans le même secteur, l’Union nationale des magistrats du Benin (Unamab) s’est désolidarisée momentanément de la grève générale. Elle a suspendu sa motion de grève pour un mois en attendant que le président de la République satisfasse toutes les autres revendications.

Les Centrales syndicales pour le jusqu’auboutisme

En dépit des défections de certains militants, les Centrales syndicales ne désarment pas. Elles organisent ce jour mercredi 05 mars 2014 une assemblée générale pour mieux peaufiner leur stratégie de lutte. Les Secrétaires généraux de la Cgtb, Pascal Todjinou, de la Csa-Benin, Dieudonné Lokossou et de la Cosi-Benin, Noël Chadaré, vont, à travers cette rencontre remobiliser leurs militants.

Pour eux, il n’aura pas de répit dans le mouvement de débrayage.

A en croire le Sg/Cgtb, Pascal Todjinou, le mouvement de débrayage est suivi malgré les manœuvres de démobilisation que mènent Yayi Boni et ses membres.

Il confie qu’après la tournée des ministres du gouvernement dans les écoles et collèges publics du septentrion, la paralysie a été respectée. « Nous ne décolérons pas. Nous sommes plus que jamais engagés après la déclaration du chef de l’Etat le 28 février dernier », a-t-il confié.

Claude Ahovè & Hospice Alladayè

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