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Le Matinal N° 4302 du 5/3/2014

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Assemblée générale des Centrales syndicales : « Le limogeage de Azandé et de Agossadou ou rien »
Publié le jeudi 6 mars 2014   |  Le Matinal




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Réunies hier mercredi 05 mars 2014 à la Bourse du travail à Cotonou en assemblée générale, les Centrales syndicales ont réitéré leur engagement à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En premier, le limogeage du Préfet de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou, Pierre Coovi Agossadou.


Les Centrales syndicales ne désarment pas. Les actes d’intimidations et l’ultimatum du président de la République n’ont pas émoussé leur ardeur. Et pour cause, après leur tournée de remobilisation des militants à la base, elles ont organisé hier une assemblée générale pour réaffirmer leur détermination à poursuivre la grève.

En effet, c’est par des slogans hostiles au gouvernement que le Secrétaire général de la Confédération des syndicats du Benin, (Cstb), Paul Esse Iko a ouvert le bal des déclarations. Dans ses propos, il a affirmé que les menaces du chef de l’Etat ne peuvent nullement les démotiver.

Persuadé de la légalité du mouvement de débrayage, il a exigé la satisfaction des principales revendications dont le relèvement des acteurs de la répression de la marche pacifique du 27 décembre 2014 avant quelque moratoire. Pour le Sg/Csa-Benin, Dieudonné Lokossou, le gouvernement se dédie en cherchant à déclarer que la grève est illégale.

« Comment le Pouvoir peut-il dire que le mouvement de débrayage est illégal et s’engager à nous rétrocéder les deux mois de salaire défalqués. Il n’est pas sincère.

Ce n’est pas lui qui va nous demander de lever la motion de grève. C’est nous qui l’avons déclenchée et c’est nous qui allons la lever. Et au regard de la situation, nous avons décidé de la poursuite jusqu’à la satisfaction de notre plateforme revendicative » a-t-il martelé.

A en croire Pascal Todjinou de la Cgtb, le régime est dans une dynamique de ne pas régler leurs problèmes et s’emploie à les livrer aux populations. Il estime qu’il se moque des Centrales syndicales en utilisant l’usure pour déstabiliser leur mouvement de débrayage. « Mais nous n’allons pas nous laisser faire » a-t-il promis.

Les chefs de file de la Cosi-Benin, la Cspib et la Fesyntra-Finances ont déclaré l’un après l’autre que le régime est en train de faire du dilatoire en allant promettre à la télé qu’il va leur rétrocéder les salaires défalqués de Janvier et de février 2014. « N’ayez aucune foi en ce que dit Yayi Boni. Sa stratégie ne rassure pas. Il n’a même pas abordé les points essentiels de nos revendications. Il a parlé à la télé comme si c’est seulement les défalcations qui constituent les points saillants de notre plateforme revendicatifs » ont souligné les leaders syndicaux.
Rejet du moratoire de Yayi

Au cours de l’Ag, les partenaires sociaux ont rejeté le moratoire du Chef de l’Etat. Justifiant cette décision, ils ont fait remarquer qu’ils ne peuvent pas faire confiance à la promesse d’un gouvernement qui est passé maître dans l’art de mentir à son peuple. Et sur cette base, ils ont réaffirmé leur volonté à n’accorder aucun répit aux émissaires du Chef de l’Etat dans ce mouvement de débrayage. « Nous n’allons donner aucun moratoire au gouvernement.

Il veut se cacher derrière ça pour nous avoir. Il n’y a pas de liberté aux prédateurs de la liberté » a indiqué Dieudonné Lokossou. Quant à Pascal Todjinou, il invite les émissaires de Yayi Boni à avoir de la retenue et aller à son école afin de savoir comment conduire les négociations. Dans ses propos, le Sg/Fesyntra-Finances, Laurent Mètognon se montre plus intransigeant. Il indique que le Chef de l’Etat ne mérite pas de moratoire car c’est lui qui a donné l’ordre aux forces de l’Ordre de les mater le 27 décembre dernier.

Unanimité

Unanimement, les Centrales et Confédérations syndicales ont réitéré leur engagement à poursuivre la paralysie. Pour elles, c’est le seul moyen de faire plier le gouvernement. Après avoir dénoncé la manière cavalière du président de la République d’inviter sans aucune concession les travailleurs à reprendre le travail, elles les ont invités à ne jamais baisser la garde. « Tant que vous n’avez pas la satisfaction de vos revendications, vous devez poursuivre la grève.

Vous ne devez pas vous décourager. Les syndicales du secteur de la santé et de la justice ont eu quelque chose après des séances d’échange avec leur supérieur hiérarchique. Mais vous enseignants vous n’avez rien eu. Donc vous devez poursuivre la grève.

La grève se poursuit les mardi, mercredi et jeudi de chaque semaine » ont martelé Pascal Todjinou, Paul Esse Iko, et Christophe Dovonou. Ils pensent que c’est le moment plus que jamais pour les militants de continuer le combat. Selon eux, la grève reste la seule arme qui puisse obliger le Chef de l’Etat à satisfaire leurs revendications. « Non à l’autocratie. Non à la dictature. Vous devez tenir dur. Vous ne devez pas vous décourager. La grève continue. La grève se poursuit » ont-ils martelé.

Claude Ahovè

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