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La Soneb et le Fonac se justifient devant l’Anlc pour une affaire de malversation
Publié le vendredi 7 mars 2014   |  24 heures au Bénin


Le
© Le Matinal
Le Directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb): David Babalola


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L’ambiance était tendue hier jeudi 06 mars 2014 au siège de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) à Cotonou entre le Fonac et la Direction générale de la Soneb. Les deux parties protagonistes ont donné des explications sur le dossier d’appel d’offres portant acquisition de matériels pour la réalisation des branchements particuliers financés par les Pays-Bas.

Convoqués par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean-Baptiste Elias, et le Directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), David Babatoundé, et leurs staffs respectifs, étaient face-à-face. Avec des éléments à l’appui, chacun s’est expliqué. Le Dg/Soneb a démontré qu’il n’y a aucune malversation dans l’attribution du marché d’acquisition de matériels pour la réalisation des branchements particuliers financés par les Pays-Bas. Selon ses clarifications, la procédure d’attribution dudit marché au soumissionnaire Interhydro a été respectée sur toute la ligne. Répondant aux accusations du Fonac, selon lesquelles, l’offre qui devrait être présentée en hors taxes, hors douane, l’avait été en toutes taxes comprises, la Soneb a indiqué que le soumissionnaire Interhydro, dans l’ensemble de son offre, a proposé des prix en Delivered duty unpaid (Ddu) qui signifient hors taxes hors douane. David Babatoundé a même invité le Fonac à l’accompagner dans ses tâches. « Je suis ouvert. Je crois que la bonne foi de la Soneb de collaborer est là. Je souhaite que tout soit bien géré. La Société est la première société d’Etat qui applique en la matière les règles de gouvernance publique.

Nous voulons la bonne gouvernance et la transparence… », a-t-il rassuré. Malgré les explications de la Soneb, M. Elias est resté sur sa faim. Il soutient qu’il y a mal donne dans l’attribution de ce marché d’appel d’offres. Il a indiqué que toutes sollicitations du Fonac pour corriger le tir par la Soneb ont été vaines. « Un opérateur a été retenu avec un montant, toutes taxes comprises. Le Fonac a écrit à la Soneb pour corriger ça parce que la direction nationale du contrôle des marchés publics a déduit 18% de la Tva seulement du prix Interhydro, alors qu’il aurait fallu déduire la Tva et la douane conformément à la lettre du Dg/Douane. Chose curieuse, en écoutant la Direction générale de la Soneb, on dit que Interhydro a soumissionné pour 1, 444 milliard, mais on lui a enlevé 18%, il a accepté… », s’est-il étonné. Selon ses propos, aucun opérateur économique au monde ne peut accepter une telle condition. « Non, c’est trop beau pour être vrai. Quand nous avons écrit le 11 novembre 2013, ils se sont entêtés, je veux parler de la Soneb, pour modifier le marché avec les 18% seulement enlevés. Alors, nous continuons de dire que ce dossier a été très mal géré au niveau de la Soneb… », a ajouté le président du Fonac.


Clarifications de l’Anlc


Au sortir de la séance, le président de l’Anlc, Guy Ogoubiyi a situé le cadre de la rencontre et clarifié la mission de son institution. « Le Bénin a bénéficié d’un appui financier du royaume des Pays-Bas pour la réalisation et de l’acquisition de matériels aux fins de pouvoir faire des tranchements particuliers. Suite à ce contrat, le président du Fonac, Jean-Baptiste Elias a fait une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé des malversations autour du marché de la Soneb. Le directeur général de la Soneb a réagi par les mêmes voies. L’ambassade du royaume des Pays-Bas a invité le Dg/Soneb pour avoir plus de précisions.
Le Dg a référé à cette invitation. Suite à cela, la même ambassade a rencontré le Fonac qui lui a également fourni les éléments qu’elle a demandés… », a révélé M. Ogoubiyi. « Face à cette situation, l’ambassade a saisi le ministre de l’Energie pour demander que le dossier soit clarifié par les instances gouvernementales. Elle a pris le soin d’insister sur le souhait des autorités de son pays d’origine. Le souhait est que la question soit clarifiée par les instances gouvernementales. A cet effet, l’ambassade nous a envoyé copie de tout ce qui a été fait par le Fonac et la Soneb. Elle a demandé de donner une suite au dossier. Nous, à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, devons jouer notre partition. Notre partition est d’inviter les deux parties, collecter les informations et après donner la suite prévue par la loi sur la lutte contre la corruption. C’est pourquoi j’ai rappelé, au début de la séance que nous ne sommes pas les Opj. Dans quel but nous avons organisé cette séance ?
On a dénoncé des cas de malversations dans ce pays. Est-ce que cela a eu une suite ? Cela n’a pas eu une suite parce qu’il y a pressions de toutes parts. L’Anlc a voulu remonter cesobstacles. Nous voulons qu’il ait une suite. Le législateur ne nous a pas donné l’attribution d’apprécier. Il y a des structures appropriées pour apprécier les choses. Notre rôle est fouetter les structures chargées de jouer leur rôle… », a-t-il ajouté.

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