Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



La Nation N° 5940 du 6/3/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Journée internationale de la femme 2014: La problématique du genre au cœur des enjeux de développement
Publié le vendredi 7 mars 2014   |  La Nation


Lancement
© aCotonou.com par TOP
Lancement du projet EMPOWER II
Mercredi 27 Novembre 2013, palais des Congrès, Cotonou : L’ONG WILDAF Bénin, l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin et l’USAID lancent la deuxième phase du projet EMPOWER pour la mobilisation et la mise en œuvre de politiques en faveur des droits de la femme


 Vos outils




Demain 8 mars, la communauté internationale célébre la Journée internationale de la femme. Le thème consacré cette année met en relief le genre dans le développement.


Par Paul AMOUSSOU

Le genre sera ou le monde ne sera pas. C’est sans doute la quintessence du thème retenu cette année pour célébrer la Journée internationale de la femme 2014 : «L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous». Dans son adresse à l’occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations Unies, Ban ki-moon indique que ce thème «…vise à souligner combien l'égalité des sexes, l'émancipation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l'éradication de la pauvreté sont essentiels au développement économique et social.» De quoi remettre les pendules à l’heure, notamment chez ceux qui se gaussent des dynamiques relatives à la question du genre tendant à faire croire que l’égalité qu’elle promeut contient en soi l’idée d’une castration de la gent masculine. Ce qui est archifaux ! Selon les études sur la question, on parle d’égalité entre hommes et femmes lorsque, dans la distribution du pouvoir et de la connaissance, les deux sexes sont en mesure de recevoir des parts équitables ; lorsqu’ils ont les mêmes opportunités, les mêmes droits et les mêmes obligations pour l’emploi ou la production de revenus ; lorsqu’ils bénéficient des mêmes possibilités d’accès à un enseignement de qualité et au développement des compétences tout au long de leur vie et dans tous les domaines, ainsi que de la possibilité de développer tout leur potentiel et leurs ambitions personnelles. Selon l’approche portée par l’Unesco, l’intégration des questions de genre signifie que des efforts systématiques sont fournis pour examiner et prendre en compte les aspirations et les expériences des femmes et des hommes. Le PNUD depuis 1995, retient à travers son Rapport mondial sur le développement humain que l'égalité hommes-femmes ne saurait se faire sans l'intervention des gouvernements et a défini une stratégie en cinq points pour accélérer la concrétisation de cet objectif. C’est à l’aune de ces cinq points que les avancées en la matière peuvent être mesurées. Des acquis en attendant mieux Le premier point indique la réalisation de l'égalité juridique : à ce propos, le Bénin a abondamment légiféré (Code de la famille, loi sur les mutilations génitales, loi sur les violences basées sur le genre, etc.) ; reste la vulgarisation de ces lois et leur application effective, une autre paire de manche. Le deuxième point évoque l’amendement des pratiques économiques et institutionnelles en vue de multiplier les possibilités d'action qui s'offrent aux femmes et aux hommes dans leurs milieux de travail (par exemple, congés de maternité, mais aussi de paternité qui sont autant de mesures consacrées par la législation béninoise). Le troisième point encourage à la mise en place de mesures ciblées visant à ce qu'au moins 30% des postes de décision soient confiés à des femmes, d’où la promesse du chef de l’Etat Boni Yayi restée sans suite. Ce qui n’est toutefois pas le cas du quatrième point référant à l’implantation de programmes d'instruction universelle pour les filles et les femmes, à l'amélioration de la santé génésique (mère et enfant) et à l'augmentation des crédits pour les femmes : en ces matières, le régime actuel a impulsé des politiques progressistes dont les mesures phares sont la gratuité de la scolarité aux filles et le programme de microcrédit qui a impacté les couches les plus vulnérables. Le cinquième volet de la stratégie élaborée par le PNUD, est relatif à la mise en œuvre de programmes pour assurer une plus grande accessibilité aux possibilités d'évolution économique et politique. En la matière, de relatives avancées ont été enregistrées. Notamment pour ce qui concerne par exemple les services sociaux élémentaires universels, les soins de santé maternelle et infantile, dont acte l’institutionnalisation du RAMU, la gratuité consacrée de la césarienne et de prise en charge ciblée des enfants de 0 à 5 ans. Plaidoirie Dans sa plaidoirie pour l’équité, Ban ki-moon fait savoir que «Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique…». Et argumente-t-il, «Les Parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales. Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous.» Pour le reste, à la construction de quel monde peut-on aspirer si la moitié des forces actives qu’il contient est tenue à la marge ? «Nous avons tous à gagner à voir les femmes et les filles, qu’elles soient mères, sœurs, amies ou collègues, réaliser tout leur potentiel», soutient le secrétaire général de l’ONU. Cette préoccupation est d’ailleurs inscrite à l’agenda de la cinquante-huitième session de la Commission de la condition de la femme qui se tiendra au siège des Nations Unies à New York du 10 au 21 mars prochain. Elle fera notamment l’évaluation de l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, aux formations, à la science et la technologie y compris la promotion de l’égal accès des femmes au plain emploi et à un travail décent. Autant de défis liés à la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) visant l’autonomisation et le bien-être des femmes et des filles conformément à l’Objectif N°3, «…le point de départ de l’édification d’un monde plus pacifique et plus juste», selon Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO.

 Commentaires