Lancement des activités du Fonds national de Microfinance 2014: Les Systèmes financiers décentralisés dotés de matériels #aCotonou

Économie

Lancement des activités du Fonds national de Microfinance 2014: Les Systèmes financiers décentralisés dotés de matériels

Publié le vendredi 7 mars 2014 | La Nation

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Françoise Assogba, ministre chargée de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes

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Activités économiques

Au titre de l’année 2014, le Fonds national de Microfinance (FNM) a lancé ses activités hier jeudi 6 mars à la Tour administrative à Cotonou. La cérémonie inaugurale placée sous la présidence de Françoise Assogba, ministre chargée de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, a été l’occasion d’apporter des appuis de diverses sortes aux Systèmes financiers décentralisés (SFD) partenaires du FNM.

Par Alain ALLABI

Quarante motos, 22 coffres-forts et 41 ordinateurs portables, le tout d’une valeur financière de plus de 100 millions FCFA. C’est l’appui que le Fonds national de Microfinance et ses partenaires ont apporté aux Systèmes financiers décentralisés, partenaires en charge de l’opérationnalisation de leurs interventions pour le compte de l’année 2014.

Après un bilan positif des activités 2013 qui affiche un montant de 71 615 729 636 FCFA au profit de 1 067 785 personnes impactées, Jean Comlan Panti, directeur du FNM, a annoncé les innovations au titre de 2014.

Ainsi, selon lui, les grandes orientations et innovations du nouvel exercice concernent l’opérationnalisation de l’alphabétisation, la mise en œuvre de la micro-assurance et l’approche de décaissement trimestriel. Au cours de 2014, il est aussi prévu un volet formation pour 660 personnes dont les contrôleurs internes, les chefs d’agence, les chargés d’affaires, les dirigeants des SFD, les directeurs d’exploitation, les caissiers et comptables, etc.

Pour joindre l’acte à la parole, le FNM a décidé de doter les SFD partenaires de divers matériels dont 40 motos, 22 coffres-forts, et 41 ordinateurs afin de les accompagner pour améliorer leurs prestations au profit des populations bénéficiaires de la microfinance.

La microfinance, a insisté Valère Houssou, président du Consortium Alafia, est une activité économique de grande portée, un métier qui exige de grandes compétences.

Elle requiert une autorisation préalable et qui a beaucoup de défis. Mais aucun SFD, selon lui, ne saurait relever seul ces défis. C’est pourquoi il a salué la démarche du FNM à travers son appui à l’ensemble des SFD partenaires. Conscient que certains SFD manquent de professionnalisme, il a plaidé auprès du FNM pour que des formations soient initiées dans le sens de la professionnalisation. A ce titre, a annoncé Valère Houssou, le Consortium Alafia a déjà initié un prix de l’excellence pour célébrer la performance des SFD.

La première édition interviendra en août prochain pour récompenser les trois meilleurs SFD du Bénin.

Au nom des SFD, Saliou Salomon, leur représentant, a exprimé ses remerciements au FNM pour l’appui dont ils bénéficient de sa part cette année. Il l’a rassuré du soutien de ses pairs avant de s’engager, entre autres, à poursuivre l’offre des garanties de sécurité des transactions aux bénéficiaires, à faciliter l’accès à un grand nombre d’acteurs économiques aux services financiers, à mieux protéger la clientèle avec une intégration progressive de la gestion de la performance sociale aux activités quotidiennes.

Plaidoyer pour une modernisation

Toutefois, pour une amélioration de l’efficience des SFD, il n’a pas manqué de plaider pour une modernisation forte de leurs instruments de gestion. A cet effet, il a, entre autres mesures, requis le renforcement des capacités des SFD, l’appui à l’amélioration des divers systèmes d’information et de gestion pour une plus grande fiabilité des données et une production plus rapide de l’information financière.

Saluant à son tour les succès de la microfinance, Françoise Assogba, ministre chargée de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, ne s’est pas empêchée de reconnaître qu’en matière de lutte contre la pauvreté, aucune victoire n’est définitive. «Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Nous devons nous donner la main pour poursuivre ensemble le combat afin de relever les nombreux défis du secteur», a-t-elle déclaré.

Et en matière de défis au titre de 2014, Françoise Assogba a cité l’opérationnalisation de la nouvelle génération des programmes de micro-crédits aux plus pauvres et de micro assurance-vie, la mobilisation de ressources pour plus d’impact. De même, le FNM doit également œuvrer pour le renforcement des capacités des acteurs et celui de son portefeuille par le développement de nouveaux produits, sans oublier l’intégration effective des performances sociales dans les habitudes des SFD afin que la microfinance puisse jouer sa double fonction économique et sociale.

Le relèvement de ces défis, a reconnu Françoise Assogba, requiert le concours de tous les acteurs. C’est pour cette raison que le FNM a innové cette année en dotant les SFD de matériels dans le cadre du plan de renforcement opérationnel des capacités et appuis institutionnels, a expliqué la ministre, avant qu’il ne soit procédé à la remise proprement dite des motos, matériels informatiques et biométriques et de coffres-forts.

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