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La Nation N° 5942 du 10/3/2014

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Négociations gouvernement-syndicats : Deux points d’accord, mais la grève continue
Publié le lundi 10 mars 2014   |  La Nation


Laurent
© Autre presse par DR
Laurent METONGNON , Secrétaire Général Fédéral de la FESYNTRA-FINANCES


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Le gouvernement et les responsables des confédérations et centrales syndicales en grève se sont retrouvés encore vendredi 7 mars dernier à l’INFOSEC de Cotonou. Si au terme de cette rencontre qui a duré toute la journée il y a eu des avancées sur certains points, cela n’augure en aucun cas d’une reprise des cours dans les écoles et collèges publics. Les syndicalistes préfèrent rendre compte à leur base afin de savoir quelle conduite tenir. Mais ils estiment que la grève doit continuer pour le moment.



Par Bruno SEWADE


A quand le consensus entre le gouvernement et les responsables des confédérations et centrales syndicales en grève ? Avant la fin des travaux des négociations du vendredi dernier, tout portait à croire que le bout du tunnel était proche. Mais les conclusions du relevé qui a été signé n’ont pas comblé les attentes des uns et des autres.
En effet, à l’ordre du jour de cette rencontre du vendredi dernier, il y avait sept points. D’abord, la restitution des défalcations sur salaire pour fait de grève; le respect scrupuleux et la jouissance sans entraves des libertés démocratiques et syndicales ; le relèvement de leurs fonctions du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral Placide Azandé et du Commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Agonssadou.
En outre, il y avait aussi la garantie de sécurité à tous les citoyens, surtout aux responsables syndicaux, aux magistrats, aux responsables de toutes les Organisations de la Société civile, des partis politiques et des opérateurs économiques qui ne partagent pas les mêmes points de vue que le pouvoir ; l’annulation pure et simple des concours frauduleux organisés par le ministère en charge de la Fonction publique au profit du ministère de l’Economie et des Finances les 28 juillet et 23 août 2012 ; le payement aux agents de l’Etat y compris les enseignants des 25% d’augmentation décidée en 2011 ; puis le relèvement du SMIG à hauteur de 60 000 FCFA au moins par mois dans le secteur privé et para-public.
De toutes ces revendications, le ministre d’Etat, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, François Adébayo Abiola qui a conduit la délégation gouvernementale estime qu’il y a des points sur lesquels ils se sont entendus totalement. Mais il y en a sur lesquels il y a eu entente partielle et enfin d’autres sur lesquels il n’y a pas d'entente. Pour lui, chacun a fait des efforts. Ce qui, dit-il, a permis à toutes les parties de signer un relevé des conclusions.

Accord mais...

Reconnaissant qu’ils ont signé un document avec le gouvernement en présence des facilitateurs, le secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances), Laurent Mètognon, estime que cette signature ne suspend pas le mouvement de grève. Car, il y a eu, selon lui, des points d’accord et des points de désaccord.
Et ces points de désaccord, souligne-t-il, sont plus nombreux que les points d’accord.
Laurent Mètognon indique que c’est maintenant que les négociations ont vraiment démarré. Mais les conclusions de la rencontre du vendredi dernier, dit-il, seront portées à la connaissance de la base qui avisera.
Comme point d’accord, le secrétaire général de la FESYNTRA-Finances annonce le relèvement du SMIG à 40 000 FCFA. Mais, il reste que le gouvernement prenne, à son avis, les décrets d’application à cet effet. En ce qui concerne les défalcations sur salaire, il estime qu’il faut attendre la fin du mois de mars pour constater leur restitution. Pour ce qui est des défalcations de 2012, les deux parties ne se sont pas encore entendues.
Pour les cinq autres points le gouvernement et les Confédérations et Centrales syndicales en grève ne se sont pas encore entendus. Laurent Mètognon rappelle que le gouvernement a promis de créer des commissions pour certains points. C’est le cas du relèvement de leurs fonctions du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé et du commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Agonsadou proposition que les responsables syndicaux ont rejetée. Pour eux, pas question de transiger sur cette question. Ils veulent que ces deux soient purement et simplement relevés de leurs fonctions.
Quant aux concours frauduleux, les responsables syndicaux ont donné jusqu’au 21 mars prochain au gouvernement pour aviser. En ce qui concerne la réclamation d'une augmentation sur salaire de 25% aux agents de l’Etat y compris les enseignants, le débat se poursuit, espère-t-il.



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