Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4305 du 10/3/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Echecs successifs des négociations Gouvernement/Syndicats : Yayi Boni conduit l’école vers l’année blanche
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Le Matinal


Conférence
© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Du 6ème round des négociations Gouvernement/Syndicats on ne peut vraiment mettre quelque chose de sérieux sous la dent. D’échec en en échec le Gouvernement de Yayi Boni conduit inexorablement les élèves et étudiants béninois vers une année scolaire et académique sans issue.


Ce qu’on appelle couramment année blanche.
Le bout du tunnel est encore loin pour trouver une issue heureuse à la crise sociale qui agite le Bénin depuis, le 27 décembre 2013 où une horde de policiers a aveuglément maté des responsables syndicaux qui voulaient marcher pacifiquement pour revendiquer plus de liberté au Bénin.

C’est ainsi que l’Administration publique dont l’école béninoise s’est retrouvée les portes closes et les élèves et étudiants livrés à l’oisiveté et surtout à la rue. Nombre d’entre ces derniers ont même battu le macadam pour faire entendre raison au Gouvernement de Yayi Boni. Mais rien n’y fit. On dirait qu’on a affaire à un Gouvernement dont les membres sont bouchés à l’émeri. Ils sont restés sur pied de guerre avec les syndicalistes et depuis c’est le statu quo qui conduit inévitablement vers une année blanche dans le secteur de l’Education nationale.

Car à en croire les normes de l’Unesco d’ici le 21 mars 2014 si rien n’a pas pu être trouvé comme consensus entre le Gouvernement et les Centrales syndicales, il faut considérer que l’année scolaire béninoise ne peut plus être validée par les instances continentales voire mondiales tels que le Cames et l’Unesco dont le Bénin est tributaire.

Et pendant que cette menace plane dangereusement sur l’avenir des apprenants au Bénin, le Gouvernement de Yayi Boni se complait dans du surplace ; ce que d’autres appellent faire du dilatoire. Un panneau dans lequel, les responsables syndicaux se refusent de tomber car, disent-ils unanimement, « ce régime politique nous a appris à ne plus avoir confiance en des promesses qu’il nous fait ».

Dès lors, on se demande même dans quel plan politique Yayi Boni veut emporter ses compatriotes en se comportant de manière à faire croire à son insensibilité au drame psychologique que vivent les parents d’élèves. Même si lui, Yayi Boni n’a pas d’enfant à l’école publique béninoise, il a pourtant le devoir de se rappeler que la Constitution béninoise lui fait obligation d’assurer l’éducation des enfants. Autrement, qu’il en tire les conséquences !!!

Nous n’en voulons pour preuve que les diverses négociations qui se succèdent entre le Gouvernement et ses partenaires sociaux n’ont accouché que d’une ou des souris « mal formées ». D’aucuns diraient même que ce sont plutôt des souris malnutries qui sont issues du 6ème round des négociations du vendredi 7 mars dernier où la rencontre a duré jusqu’au delà de minuit.

Le vers est dans le fruit

Passé le relèvement du Smig à 40.000 F.Cfa, si le Gouvernement a accepté concéder la rétrocession des défalcations des mois de janvier et de février 2014 à faire payer sur les salaires de mars 2014, il n’a toujours pas voulu être ouvert aux revendications principales des syndicalistes qui demandent en préoccupation préjudicielle le limogeage du Préfet Placide Azandé et du Commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou.

Aussi, les syndicalistes ne comprennent le refus du Gouvernement d’accorder les 1.25% d’augmentation de salaire aux enseignants en se refugiant derrière l’argument selon lequel la revalorisation de la fonction enseignante est déjà un bonus pour les éducateurs des apprenants béninois.

Le refus n’a en effet pas tardé à faire sortir de leurs gonds les responsables syndicaux qui n’entendent pas démordre si Yayi Boni et son Gouvernement continuent de faire la sourde oreille face aux revendications à satisfaire.
Jusqu’à quand va durer cette guéguerre pour que les élèves et étudiants puissent enfin retrouver le chemin de l’école ?

La solution se trouve entre les mains de Yayi Boni seul qui reste l’alpha et l’oméga dans la résolution de la crise sociale qui n’a jamais duré autant – déjà plus de deux mois passés – sous un régime politique sous l’ère du renouveau démocratique. Mais comme nous avons affaire à un régime qui s’illustre de façon particulière à relever les défis les plus inimaginables et de manière grotesque, plus rien ne doit nous étonner dans l’errance dont fait montre l’actuel Exécutif béninois.

Mais dans ce méli-mélo de mano a mano, seul l’avenir de nos enfants devrait édifier les uns et les autres pour un Bénin debout.

Emérico Adjovi

 Commentaires