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Banamè et la violence
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  24 heures au Bénin




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A Hwègbo, dimanche 12 décembre 2012, une voiture à l’effigie de Banamè pénètre dans l’enceinte de la paroisse catholique. Les mises au point avaient déjà été clairement formulées avec les interdictions. Et non sans raison : il faut se définir, il faut se démarquer, naturellement ! Messieurs de Banamè n’entendent pas les choses de la sorte.

Nous avons récemment signalé la confusion, caractéristique de leur stratégie. Ils font appel au commissaire de police de la place qui se croit le droit d’enfermer le curé après lui avoir enjoint de se déshabiller. La population se soulève et alerte les niveaux supérieurs de sa hiérarchie… Dieu merci, tout le monde n’a pas encore perdu la tête dans le pays.

Les formes de violence sont multiples. Les CD des manifestations ‘‘banamèennes’’ gardent à jamais le souvenir des torrents d’injures, de calomnies, etc. déversés contre le clergé et sa hiérarchie. Le désaxement psychologique du promoteur de Banamè répudiant la reconnaissance du ventre, il salit publiquement et à loisir celui qui l’a sauvé de la mort en l’adoptant, orphelin à très bas âge, Mgr Lucien Monsi Agboka, l’accusant de sorcellerie.

Son orgueil déchaîné s’en prend à une figure nationale et internationale comme Son Eminence le Cardinal Bernardin Gantin. L’insolence sans limites s’attaque à tout et à tous. Quand on a atteint sans gradins la papauté et plus encore la déité, on peut provoquer tout, affronter tout, brouiller les repères sociaux, violenter les consciences et les sensibilités. On s’imagine au dessus de tout.

Les adeptes se donnent le droit de vivre dans la dissidence en même temps que d’exiger de figurer dans ce qu’ils désertent désormais, l’Eglise catholique. Les travestissements des pratiques de celle-ci font violence aux chrétiens. Selon les convictions et les tempéraments, on est en droit de s’attendre à toutes sortes de réactions. Dans tels et tels lieux, n’est-on pas allé jusqu’à vouloir empêcher l’évêque de célébrer ? Quelle peut être l’issue de tels comportements ? Quand une minorité s’estime plus forte que l’ensemble d’un peuple et veut imposer ses inepties et ses délires, qu’est-ce que cela présage ? Narguer est toujours dangereux.

Nous devons à la justice de rendre hommage aux forces de l’ordre pour leurs interventions ; mais le réalisme, face à l’avenir, doit interroger sur l’impact du désordre et de telles violences sur la société. Qui veut imposer quoi à qui, au nom de quoi et au moyen de quoi ? A Cotonou Akpakpa-Kpondéhou, dimanche 16 février dernier, de graves incidents ont eu lieu. Des citoyens ont été maltraités, dit-on, par les forces de l’ordre d’un certain commissariat. Quand le feu éclate, qui peut dire jusqu’où iront les ravages et quelles seront les victimes ? Pas toujours les coupables.



Père Etienne SOGLO

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