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Sbee, Soneb, Impôts :L’harcèlement attise la grogne sociale et met en mal les efforts du gouvernement
Publié le mardi 9 avril 2013   |  24 heures au Bénin




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Depuis quelques temps, certains agents indélicats de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) développent des stratégies peu catholiques pour soutirer de l’argent aux populations. Une situation qui suscite des remous dans l’opinion.

Une dame de 82 ans, aujourd’hui sur fauteuil roulant, se plaint de la Soneb qui est venue lui couper l’eau de ménage. On lui indique qu’elle doit une facture de 382000 F Cfa. C’était en novembre 2011. Surprise, elle écrit à la Soneb pour contester. Après les échanges avec les autorités, la somme à payer est revenue à 130000 FCfa malgré que la Soneb ait reconnu une défaillance technique de sa part. La vieille dame a honoré son engagement en versant ladite somme. A son grand étonnement, la même Soneb est revenue lui couper l’eau deux années plus tard sous prétexte que le montant dû n’était toujours pas payé.

A ce jour, personne n’y comprend rien. L’octogénaire n’est pas la seule dans le cas. Même, les agents de la Sbee s’illustrent négativement dans cette entreprise d’arnaque.

Au sein de ses deux sociétés d’Etat, la technique développée par les agents chargés de procéder à des coupures dans les ménages est identique. Elle consiste à venir couper l’eau ou le courant électrique les vendredi, la veille des week-end.

Dans certains cas les abonnés n’ont pas reçu de facture. Ils s’adressent eux-mêmes à la SBEE pour connaître leur situation et règlent contre reçu. Malgré cela, un technicien vient vous couper au motif que dans les livres de la SBEE, l’abonné n’aurait pas payé ! Et pourtant le reçu est émis après encaissement, alors comment expliquer cet état de contradiction ?

Souvent, le compteur d’électricité ou d’eau est mis hors service sans préavis. Après leur forfait, les agents prenent soin de laisser soin de laisser leur contact. ‘’ Dites à vos parents de nous appeler, nous sommes dans le quartier’’. Ainsi au lieu que les frais de remise soient directement versés dans ces sociétés, ce sont les agents chargés de coupure qui se mettent plein les poches.
Ainsi, ces agents de la soneb et de la Sbée sillonnent les maisons et procèdent à des coupures intempestives d’eau et d’électricité pour amener les populations à les corrompre par des petits billets de 2000f, 5000f, 10000f.

Le cas des entreprises

La même pratique s’observe au niveau des entreprises. Sous prétexte des arriérés de payement de factures, la Sbee et la Soneb viennent couper l’énergie sans tenir compte du statut socio economique de l’entreprise. Si une entreprise ne tourne pas comment peut-elle honorer ses factures surtout dans les conditions économiques actuelles ? Il en est de même pour les impôts qui mettent sous scellé des magasins et autres malgré d’autres moyens de coercition qui existent.

Le vendredi dernier, un des agents de la Sbee est venu sans préavis couper l’électricité dans une société privée qui est en règle. Une grave erreur de la Sbee qui va la conduire devant les tribunaux car le chef de ladite entreprise a déjà fait un constat d’huissier en vue d’une assignation en justice. Quelques agents des impôts excellent dans cette besogne où hommes d’affaires sont régulièrement harcelés. L’objectif de ces escrocs ambulants est de détruire les ménages et les entreprises au Bénin. En conséquence, beaucoup de sociétés privées ferment leurs portes et préfèrent aller s’installer dans les pays de la sous-région où elles sont moins harcèlées.

Et pourtant, dans ses voyages à l’extérieur, le Chef de l’Etat appelle les investisseurs étrangers à venir s’installer dans son pays. Les réalités de terrain montrent qu’il y a des problèmes à la base qu’il faut nécessairement corriger, avant de tendre la main aux partenaires étrangers. Comme quoi, au Bénin, on veut une chose et à la fois son contraire.

Et la qualité du service ?

Elle laisse à désirer a cet effet voici un article du journal Confrère de la Matinée du jeudi dernier.

Plus les jours passent, plus les populations découvrent avec amertume les insuffisances de la Sbee et la Soneb.Le cas de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) commence par donner du tournis aux abonnés qui ne savent plus à quels saints se vouer. A la faveur de la journée internationale de l’eau, les responsables de la SONEB ont donné récemment la garantie quant à l’amélioration de la qualité de l’eau servie et de la disponibilité de ce liquide précieux à la santé humaine.

Mais hélas, le constat exige qu’on tire sur la sonnette d’alarme. Même si rien ne démontre aux populations la qualité de l’eau servie, ce sont les coupures répétées au cours d’une journée qui mettent mal à l’aise. Tenez, dans la seule journée d’hier à Fifadji par exemple, les abonnés ont vu l’eau du robinet coupée à plusieurs reprises sans un message d’avertissement des autorités de cette société. Mécontents, certains abonnés rencontrés ont exprimé leur ras-le-bol par rapport à cet état de choses qui leur empoisonne la vie. Pour Cédric Avognon, rien ne peut expliquer ces coupures intempestives de l’eau des robinets. « Si le délestage continuait, on peut comprendre ce dérapage observé dans la distribution de l’eau. Mais depuis des jours, il y a une stabilité du courant électrique. Alors pourquoi, c’est maintenant l’eau de robinet qui vient à manquer. On coupe, on remet. Quelques instants après, c’est reparti. Qu’on nous explique ce qui se passe », s’est-il offusqué. Au-delà des coupures, c’est le manque criard de pression qui laisse pantois dès que l’eau revient. Qu’est-ce qui peut bien expliquer ces coupures par intermittence qui empiètent sur la vie du peuple ? Quelles sont les difficultés que rencontre cette société pour qu’elle en arrive à ce scénario décevant ? Autant de questions laissées à l’appréciation des autorités de cette unité de développement qui étaient pourtant sereines et convaincantes dans leurs explications, lors de la journée internationale de l’eau.

Comme on le voit, il y a encore du travail à la base et sans cet assainissement nul ne peut prétendre aspirer à une croissance à deux chiffres.

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